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Let's duck face
Québec sommé d’interdire la venue du blogueur Roosh V http://www.ledevoir.com/societe/act...omme-d-interdire-la-venue-du-blogueur-roosh-v
Le gouvernement du Québec est sommé d’agir pour interdire la venue du blogueur américain Roosh V en sol québécois ce week-end. Le controversé personnage est connu pour ses propos misogynes banalisant le viol. Une pétition ayant récolté plus de 8000 signatures circule sur le Web, alors que l’une des instigatrices du mouvement pour empêcher sa venue se dit elle-même victime de menaces de mort et de viol.
« Roosh V tient des propos clairement haineux envers les femmes, a dénoncé la députée péquiste d’Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier, mardi. La ministre responsable de la Condition féminine doit l’empêcher d’obtenir une tribune, à Montréal ou ailleurs au Québec. C’est son devoir de lancer le message que les propos banalisant le viol ou faisant la promotion de toute autre forme de violence contre les femmes sont non seulement inacceptables, mais criminels. »
Carole Poirier réagissait à l’article du Journal de Montréal, qui rapportait certains propos du blogueur américain Daryush Valizadeh. Entre autres choses, celui-ci estime que le viol doit être légalisé « si c’est fait dans une propriété privée ». Il décrit les conditions nécessaires à « une bonne scène de viol » et soutient que « le féminisme abaisse la qualité des femmes en leur permettant d’être laides et d’avoir des relations sexuelles quand bon leur semble et avec qui elles le désirent ».
Dans le cadre de sa « tournée mondiale », rapportait l’article, il conseille aux hommes de choisir des femmes saoules et ayant des troubles alimentaires pour avoir des relations sexuelles.
Plusieurs organismes se sont insurgés contre ces propos, faisant ainsi écho à un petit groupe de femmes qui a lancé une pétition pour demander aux services frontaliers canadiens de l’empêcher de séjour au Canada.
« C’est encourageant de voir que de plus en plus de gens mettent leur pied à terre, se réjouit l’une d’entre elles, Aurélie Nix, en entrevue au Devoir. Ce n’est pas une question de censure ou de liberté d’expression, c’est un langage haineux envers un groupe, basé sur leur sexe. C’est une question de légalité. »
Menaces
La Montréalaise est d’ailleurs devenue la cible de propos particulièrement violents sur le forum du blogueur. Des photos d’elles ont été publiées sur le site avec l’indication : WYB (« would you bang ? »), qui peut se traduire par « est-ce que vous la baiseriez » ou encore « est-ce que vous la frapperiez ? » Les réponses à la question, qui s’étirent sur plusieurs pages, sont non seulementdégradantes, mais incitent à la violence, a pu constater Le Devoir, certains allant même jusqu’à comparer le tatou qu’elle arbore sur la poitrine à une « cible » parfaite pour le dentiste qui a tué le lion Cecil.
« Ce sont des hommes qui sont encouragés à me détester, des hommes que je peux rencontrer dans la rue demain ou après-demain, des hommes que je ne connais pas. Je ne sais pas s’ils ont des problèmes etjusqu’où va leur haine des femmes. Ce serait naïf de ne pas se sentir anxieuse. »
Pour sa sécurité, Aurélie Nix a porté plainte à la police. Elle espère que cela permettra également aux autorités frontalières canadiennes de voir le degré de violence suggéré par ce blogueur.
Le cabinet de la ministre de la Justice et responsable de la Condition féminine, Stéphanie Vallée, n’a pas rappelé Le Devoir.
Le gouvernement du Québec est sommé d’agir pour interdire la venue du blogueur américain Roosh V en sol québécois ce week-end. Le controversé personnage est connu pour ses propos misogynes banalisant le viol. Une pétition ayant récolté plus de 8000 signatures circule sur le Web, alors que l’une des instigatrices du mouvement pour empêcher sa venue se dit elle-même victime de menaces de mort et de viol.
« Roosh V tient des propos clairement haineux envers les femmes, a dénoncé la députée péquiste d’Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier, mardi. La ministre responsable de la Condition féminine doit l’empêcher d’obtenir une tribune, à Montréal ou ailleurs au Québec. C’est son devoir de lancer le message que les propos banalisant le viol ou faisant la promotion de toute autre forme de violence contre les femmes sont non seulement inacceptables, mais criminels. »
Carole Poirier réagissait à l’article du Journal de Montréal, qui rapportait certains propos du blogueur américain Daryush Valizadeh. Entre autres choses, celui-ci estime que le viol doit être légalisé « si c’est fait dans une propriété privée ». Il décrit les conditions nécessaires à « une bonne scène de viol » et soutient que « le féminisme abaisse la qualité des femmes en leur permettant d’être laides et d’avoir des relations sexuelles quand bon leur semble et avec qui elles le désirent ».
Dans le cadre de sa « tournée mondiale », rapportait l’article, il conseille aux hommes de choisir des femmes saoules et ayant des troubles alimentaires pour avoir des relations sexuelles.
Plusieurs organismes se sont insurgés contre ces propos, faisant ainsi écho à un petit groupe de femmes qui a lancé une pétition pour demander aux services frontaliers canadiens de l’empêcher de séjour au Canada.
« C’est encourageant de voir que de plus en plus de gens mettent leur pied à terre, se réjouit l’une d’entre elles, Aurélie Nix, en entrevue au Devoir. Ce n’est pas une question de censure ou de liberté d’expression, c’est un langage haineux envers un groupe, basé sur leur sexe. C’est une question de légalité. »
Menaces
La Montréalaise est d’ailleurs devenue la cible de propos particulièrement violents sur le forum du blogueur. Des photos d’elles ont été publiées sur le site avec l’indication : WYB (« would you bang ? »), qui peut se traduire par « est-ce que vous la baiseriez » ou encore « est-ce que vous la frapperiez ? » Les réponses à la question, qui s’étirent sur plusieurs pages, sont non seulementdégradantes, mais incitent à la violence, a pu constater Le Devoir, certains allant même jusqu’à comparer le tatou qu’elle arbore sur la poitrine à une « cible » parfaite pour le dentiste qui a tué le lion Cecil.
« Ce sont des hommes qui sont encouragés à me détester, des hommes que je peux rencontrer dans la rue demain ou après-demain, des hommes que je ne connais pas. Je ne sais pas s’ils ont des problèmes etjusqu’où va leur haine des femmes. Ce serait naïf de ne pas se sentir anxieuse. »
Pour sa sécurité, Aurélie Nix a porté plainte à la police. Elle espère que cela permettra également aux autorités frontalières canadiennes de voir le degré de violence suggéré par ce blogueur.
Le cabinet de la ministre de la Justice et responsable de la Condition féminine, Stéphanie Vallée, n’a pas rappelé Le Devoir.