Les gendarmes français enquêtent à Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, pour savoir comment des détenus ont pu, dans une des prisons les plus sécurisées du pays, se filmer armés et menaçants et susciter l'émotion en mettant la vidéo sur internet.
21 Février 2013 15h55
La vidéo, toujours visible ce jeudi, montre trois prisonniers exhibant trois impressionnants couteau et poinçons, a priori de fabrication artisanale, et proférant des invectives et des menaces contre un rappeur nommé Morsay, en réponse, apparemment, à une première provocation de celui-ci contre un ami à ces détenus dont le pseudo est Rifin 67.
Les trois hommes sont identifiés comme des prisonniers du "quartier maison centrale" de Lannemezan, l'un des plus sécurisés de France puisqu'il n'accueille que des longues peines, a indiqué un syndicaliste.
Les autorités françaises concernées
Ces faits suscitent une vive inquiétude chez les personnels pénitentiaires, même si ces derniers ne sont pas pris à partie dans la vidéo, a indiqué à l'AFP Laurens Maffre, responsable régional de l'UFAP-UNSa Justice, premier syndicat dans la profession. Ils sont aussi révélateurs d'une réalité de plus en plus courante: l'introduction, bien qu'interdite dans les prisons, de téléphones mobiles ou de matériel d'accès à internet, comme des clés 3G.
Des vidéos tournées en prison "presque tous les jours"
l cite en exemple la récente diffusion sur la toile d'une vidéo de détenu déambulant sans entrave dans les couloirs d'une prison de l'est, ou les images filmées à leur insu avec un smartphone et mises sur Facebook de trois surveillants du centre de détention de Val-de-Reuil (Eure). Il parle des jets nombreux de portables par-dessus l'enceinte de la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne). L'affaire de Lannemezan n'est "pas une première, ça devient presque quotidien, les vidéos de détenus sur Youtube", dit M. Maffre.
Détention darmes, menaces, de quoi alourdir encore leurs peines
La gravité des faits survenus à Lannemezan est établie soulignent M. Maffre et le procureur de Tarbes, Chantal Firmigier-Michel: l'intrusion dans la prison de matériels interdits avec lesquels "on peut tout faire" selon la magistrate et qui serait impossible sans complicité extérieure, la détention d'armes, et les menaces. Elle est accrue, concèdent-ils, par le profil des quelque 140 prisonniers de Lannemezan. Les trois détenus qui s'y sont filmés s'enorgueillissent d'être dans l'une des prisons les plus sécurisées du pays, ils miment l'égorgement du destinataire de leur message et déclarent avoir à leur service des "soldats de l'ombre" capables de frapper dans toutes les prisons de France si leur cible "tombe" un jour.
Impunité car déjà plus rien à perdre
Ce sont "des mecs qui n'ont plus rien à perdre", dit une source pénitentiaire, "l'un est libérable en 2063; sur les trois, il y en a un ou deux qui ne sortiront jamais de prison".
Suite
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=D8Z6rB5d3G8
La video de provoc
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=VgbFVo4fmmo
21 Février 2013 15h55
La vidéo, toujours visible ce jeudi, montre trois prisonniers exhibant trois impressionnants couteau et poinçons, a priori de fabrication artisanale, et proférant des invectives et des menaces contre un rappeur nommé Morsay, en réponse, apparemment, à une première provocation de celui-ci contre un ami à ces détenus dont le pseudo est Rifin 67.
Les trois hommes sont identifiés comme des prisonniers du "quartier maison centrale" de Lannemezan, l'un des plus sécurisés de France puisqu'il n'accueille que des longues peines, a indiqué un syndicaliste.
Les autorités françaises concernées
Ces faits suscitent une vive inquiétude chez les personnels pénitentiaires, même si ces derniers ne sont pas pris à partie dans la vidéo, a indiqué à l'AFP Laurens Maffre, responsable régional de l'UFAP-UNSa Justice, premier syndicat dans la profession. Ils sont aussi révélateurs d'une réalité de plus en plus courante: l'introduction, bien qu'interdite dans les prisons, de téléphones mobiles ou de matériel d'accès à internet, comme des clés 3G.
Des vidéos tournées en prison "presque tous les jours"
l cite en exemple la récente diffusion sur la toile d'une vidéo de détenu déambulant sans entrave dans les couloirs d'une prison de l'est, ou les images filmées à leur insu avec un smartphone et mises sur Facebook de trois surveillants du centre de détention de Val-de-Reuil (Eure). Il parle des jets nombreux de portables par-dessus l'enceinte de la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne). L'affaire de Lannemezan n'est "pas une première, ça devient presque quotidien, les vidéos de détenus sur Youtube", dit M. Maffre.
Détention darmes, menaces, de quoi alourdir encore leurs peines
La gravité des faits survenus à Lannemezan est établie soulignent M. Maffre et le procureur de Tarbes, Chantal Firmigier-Michel: l'intrusion dans la prison de matériels interdits avec lesquels "on peut tout faire" selon la magistrate et qui serait impossible sans complicité extérieure, la détention d'armes, et les menaces. Elle est accrue, concèdent-ils, par le profil des quelque 140 prisonniers de Lannemezan. Les trois détenus qui s'y sont filmés s'enorgueillissent d'être dans l'une des prisons les plus sécurisées du pays, ils miment l'égorgement du destinataire de leur message et déclarent avoir à leur service des "soldats de l'ombre" capables de frapper dans toutes les prisons de France si leur cible "tombe" un jour.
Impunité car déjà plus rien à perdre
Ce sont "des mecs qui n'ont plus rien à perdre", dit une source pénitentiaire, "l'un est libérable en 2063; sur les trois, il y en a un ou deux qui ne sortiront jamais de prison".
Suite
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=D8Z6rB5d3G8
La video de provoc
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=VgbFVo4fmmo
