Sculpture sur bois Jdari

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Sculpture sur bois Jdari​

Le bois de Jdari (Rhus tripartita), appelé aussi Ossard, Tizrhate ou Tinrate en amazigh, est un bois dur à travailler et très bon pour tourner. On en fait une variété d’œuvres d’arts et d’utilité. Le travail de ce type de bois est l’une des activités techniques traditionnelles les plus prisées au Sahara.





20151209 114027_Boudnib-Douis_31.911242, -3.511302.jpg le rhus tripartita

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Il s’agit d’un art à part entière de par ses particularités et ses fonctions et l’importance que revêt les objets en bois dans la vie nomade au Sahara, aussi bien en tant qu’équipements de la tente, que d’objets de transports ou encore d’ustensiles.
Le bois de Jdari étant connu par son aspect rustique et sa résistance, inspire l’artisan pour fabriquer d’autres objets usuels tel
- l-gadha bol à lait fermenté,
- l-mhraz et l-mdaga/ mortier et pilon,
  • plat en bois écuelle l-qasâa,
  • des tendeurs /khurb afin d’assurer la fixation de la tente,
  • des jeux Sigh, et des outils servant dans le métier de la maroquinerie.

L’artisan boisselier est connu par sa polyvalence. Il produit et répare selon les commandes, des modèles de palanquins/ M-chchaquab ou M-chchagab, un artefact emblématique utilisé par la femme saharienne pendant ses déplacements à dos de dromadaire.

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Dans la même conception d’objets d’harnachements et de transport, la selle/ Rahla qui est destinée à l’homme et utilisée pour ses déplacements fréquents, mais aussi lors des compétitions et courses de dromadaires. La Rahla est parfois recouverte de cuir.

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Historique du métier


La sculpture sur le bois « Jdari » a été développée grâce à l’habileté technique d’artisans œuvrant des formes et modèles très pratiques liés à la sellerie et harnachement destinés aux camélidés.
Ce travail remonte à des temps très reculés dans l’histoire des pays de l’orient et d’Arabie et il semble que des techniques et modèles d’objets ont pu être transférés grâce aux échanges commerciaux des artisans voyageurs.
Ce type d’objets est devenu familier et très utile dans la vie nomade des sahariens. Avant même l’époque des Almoravides, l’art d’harnachement et sellerie d’équidés à base du bois, s’est imposé comme étant une technique et un art à part entière. Depuis cette époque, cette activité se répand et devient centrale dans le maintien du nomadisme dans ces contrées moins hospitalières.
Différentes sortes d’herminettes, de haches, de scies, d’alènes et poinçons pour la gravure des motifs décoratifs, sont d’usages fréquents.
Grace à cette activité, des équipements de voyage sont faits ingénieusement pour être adaptés et portés par le vaisseau du Sahara, le dromadaire.

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Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Chouette, sans le savoir, tu m’as résolu une énigme. En cherchant des photos de cet arbre, j’en ai vu d’autres du genre Rhus et j’ai remarqué qu’un arbre dont je n’avais jamais put connaitre l’espèce, est un sumac, une espèce du même genre que celui dont tu parles, mais d’aspect nettement différent.

Tu sais si son bois est aussi bon pour le tournage et la sculpture que celui dont tu parles ?
 
Chouette, sans le savoir, tu m’as résolu une énigme. En cherchant des photos de cet arbre, j’en ai vu d’autres du genre Rhus et j’ai remarqué qu’un arbre dont je n’avais jamais put connaitre l’espèce, est un sumac, une espèce du même genre que celui dont tu parles, mais d’aspect nettement différent.

Tu sais si son bois est aussi bon pour le tournage et la sculpture que celui dont tu parles ?
Bah tant mieux. Au moins ça aura servi à quelque chose :)
Quant au Sumac, j'avoue mon ignorance. Je connais l'épice mais pas du tout le bois.
 
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