marocaindulux
VIB
La réalisatrice Yamina Benguigui les envoie cette fois-ci à la découverte de leur pays : la France.
Dès le premier plan, on entre en musique dans un appartement. La télévision est allumée, les images du printemps tunisien tournent en boucle. Le quatrième volet dAïcha, la série écrite et réalisée par Yamina Benguigui, présente un arrière-plan politique encore plus évident que dans les épisodes précédents. On na pas oublié la famille Bouamaza (le premier épisode avait réuni 5, 3 millions de téléspectateurs) : Aïcha, interprétée par la très jolie Sofia Essaïdi, est laînée de cette famille française dorigine algérienne qui vit dans la tour 216 dune cité ghetto de plus en plus fossilisée.
Dans ce quatrième épisode, du fait des événements en Tunisie, les Bouamaza ne retourneront pas au bled cette année. Une première. Pour leurs vacances, Aïcha leur a donc trouvé une destination made in France. Une autre première. Ce sera Arcachon, une station balnéaire dAquitaine située à 550 kilomètres de chez eux, autant dire une autre planète mais aussi un autre bout de ce pays qui est devenu le leur.
Cest compter sans le côté pot de colle de sa famille, ayant dautant plus besoin delle quelle se retrouve plongée dans un milieu dont elle ne connaît pas les codes. Je voulais creuser cette idée des vacances, explique la réalisatrice. Pendant quarante ans, pour ces familles, les vacances, cétait le bled. On retournait au pays pour une série dobligations : apporter des offrandes, aider les siens Rien à voir avec les vacances en Europe qui riment avec farniente, loisirs, lâcher prise Cette année, avec le printemps arabe, le cordon ombilical avec leur pays d origine sest rompu à leur insu. Ils se sont donc tournés insensiblement vers un autre bout de terre, la France
Lauteure de Mémoires dimmigrés (1997) et du Plafond de verre (2004), tout juste nommée ministre délégué chargée des Français de létranger et de la Francophonie, ne pouvait faire abstraction du printemps arabe, même dans une fiction. On na pas imaginé et analysé limpact des révolutions arabes sur les populations françaises dorigine maghrébine quelles nont pas vu venir. Elles les ont surprises comme nimporte quel autre Français, dautant plus que depuis tant dannées elles ne sétaient jamais interrogées sur les gouvernements de leur pays dorigine. Quand on quitte sa terre, on ne la juge pas, explique Yamina Benguigui. Pour la première fois, ils se tourneront pour les vacances vers la France, une grande inconnue.
Dès le premier plan, on entre en musique dans un appartement. La télévision est allumée, les images du printemps tunisien tournent en boucle. Le quatrième volet dAïcha, la série écrite et réalisée par Yamina Benguigui, présente un arrière-plan politique encore plus évident que dans les épisodes précédents. On na pas oublié la famille Bouamaza (le premier épisode avait réuni 5, 3 millions de téléspectateurs) : Aïcha, interprétée par la très jolie Sofia Essaïdi, est laînée de cette famille française dorigine algérienne qui vit dans la tour 216 dune cité ghetto de plus en plus fossilisée.
Dans ce quatrième épisode, du fait des événements en Tunisie, les Bouamaza ne retourneront pas au bled cette année. Une première. Pour leurs vacances, Aïcha leur a donc trouvé une destination made in France. Une autre première. Ce sera Arcachon, une station balnéaire dAquitaine située à 550 kilomètres de chez eux, autant dire une autre planète mais aussi un autre bout de ce pays qui est devenu le leur.
Cest compter sans le côté pot de colle de sa famille, ayant dautant plus besoin delle quelle se retrouve plongée dans un milieu dont elle ne connaît pas les codes. Je voulais creuser cette idée des vacances, explique la réalisatrice. Pendant quarante ans, pour ces familles, les vacances, cétait le bled. On retournait au pays pour une série dobligations : apporter des offrandes, aider les siens Rien à voir avec les vacances en Europe qui riment avec farniente, loisirs, lâcher prise Cette année, avec le printemps arabe, le cordon ombilical avec leur pays d origine sest rompu à leur insu. Ils se sont donc tournés insensiblement vers un autre bout de terre, la France
Lauteure de Mémoires dimmigrés (1997) et du Plafond de verre (2004), tout juste nommée ministre délégué chargée des Français de létranger et de la Francophonie, ne pouvait faire abstraction du printemps arabe, même dans une fiction. On na pas imaginé et analysé limpact des révolutions arabes sur les populations françaises dorigine maghrébine quelles nont pas vu venir. Elles les ont surprises comme nimporte quel autre Français, dautant plus que depuis tant dannées elles ne sétaient jamais interrogées sur les gouvernements de leur pays dorigine. Quand on quitte sa terre, on ne la juge pas, explique Yamina Benguigui. Pour la première fois, ils se tourneront pour les vacances vers la France, une grande inconnue.