Le "seuil", la maison d'édition d'eric laurent et catherine graciet, se désolidarise d'eux !

ould khadija

fédalien
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Soupçonné de chantage l'encontre du souverain marocain, le journaliste Eric Laurent récuse ces accusations et estime que la proposition de transaction lui paraissait être un compromis.

Sa maison d'édition estime que «la publication envisagée ne saurait avoir lieu»

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Malgré les justifications des deux journalistes, accusés d'avoir fait chanter le roi du Maroc, le Seuil a annoncé lundi qu'il renonçait à publier leur livre, arguant que «la relation de confiance» entre l'éditeur et les auteurs était «de facto dissoute». «Dans ces conditions, la publication envisagée ne saurait avoir lieu», a indiqué la maison d'édition dans un communiqué.

Le journaliste Eric Laurent a été mis en examen dans la nuit du 28 au 29 août pour chantage et extorsion de fonds.

Il est soupçonné, avec sa consœur Catherine Graciet, d'avoir tenté de faire chanter le roi du Maroc en proposant de renoncer à publier un livre à charge contre la famille royale contre rémunération. Ils auraient formulé, selon Eric Dupont Moretti, avocat de Rabat, une offre de trois, puis deux millions d'euros.

Des enregistrements clandestins, faits par l'intermédiaire du royaume alaouite, corroboreraient cette version des faits.

Eric Laurent se défend dans un entretien accordé au Monde.

Il revient sur les trois rencontres qu'il a eues avec l'émissaire du royaume marocain, Hicham Naciri.

Le premier s'est déroulé le 11 août, à Paris, à l'hôtel Royal Montceau : «On voit très bien dans les procès-verbaux tirés des enregistrements : il n'y a aucune demande d'argent de ma part. Il y a encore moins de menace de chantage… Il me dit: ‘'On pourrait peut-être envisager une rémunération, une transaction en contrepartie d'un retrait écrit''… Il va insister tout au long des réunions suivantes pour que nous livrions nos sources».

«Je ne suis pas celui qui amène, qui propose ce deal financier», a ajouté lundi matin, sur RTL, Eric Laurent, le qualifiant de «transaction privée». «C'est mon ouvrage, (...) c'est mon travail, j'ai le droit de publier ou de ne pas publier», s'est-il défendu.

«J'ai manqué de prudence mais je n'imaginais pas à ce point-là qu'ils voulaient nous abattre», a-t-il ajouté. Ce dernier a balayé les critiques concernant son éthique journalistique: «Je n'ai pas de leçon de déontologie à recevoir (...) C'est mon ouvrage, ça me regarde, j'en fais ce que je veux». Il affirmait son intention de publier son livre, malgré ces révélations.


Patrick Bèle
http://www.lefigaro.fr/internationa...-au-roi-du-maroc-eric-laurent-se-justifie.php
 
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