S'il vous plaît un prêt ou je meurs

Pirouettete

杜妮娅
C'est en gros ce que dit General Motors, dans l'urgence de se retrouver à court de trésorerie au début de l'année 2009:

Le monde d'aujourd'hui:

Selon le Wall Street Journal de samedi 15 novembre, General Motors a fait savoir à des membres du gouvernement américain qu'un dépôt de bilan de sa part entraînerait une réaction en chaîne tant chez ses équipementiers et concessionnaires que chez ses concurrents de Detroit. Citant des personnes proches du dossier, le quotidien financier écrit que GM démarche non seulement le gouvernement sortant de George Bush que les proches du futur président Barack Obama, mais également le Congrès.


S'exprimant sur une station de télévision de Detroit affiliée à NBC, le PDG de GM Rick Wagoner a enfoncé le clou en déclarant que des faillites dans le secteur automobile auraient des effets dévastateurs sur l'économie en général, bien plus importants que ceux d'une aide sollicitée par les constructeurs. "Le système financier n'apporte plus les crédits nécessaires aux PME, aux grandes entreprises, à toute entreprise qui opère sur une base journalière", a-t-il expliqué.

REFUS DE LA MAISON BLANCHE


Les démocrates proposent que le Trésor consacre 25 des 700 milliards de dollars de son plan de renflouement au secteur automobile. La Maison blanche n'est pas d'accord et explique que 25 milliards de dollars sont déjà affectés à des crédits destinés à la production de voitures qui consomment moins et qu'il suffit d'accélérer la mise en œuvre de ce dispositif.

GM, qui affirme qu'il pourrait se retrouver à court de trésorerie au début de l'année prochaine, multiplie enfin les courriers auprès des concessionnaires, équipementiers, de son personnel et des syndicats, les encourageant tous à soutenir sa démarche, écrit encore le quotidien financier. Ainsi, Ron Gettelfinger, le président du syndicat United Auto Workers (UAW) habituellement peu disert, a dit samedi que les constructeurs automobiles américains avaient besoin d'urgence d'un prêt fédéral pour survivre. Il a également jugé qu'il était injuste d'imputer aux personnels et retraités syndiqués les problèmes auxquels les constructeurs sont confrontés.
 
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