La situation économique de l'algérie s'aggrave

En dessous les copier coller (avec liens vers la source) de 3 articles du plus grand journal francophone algérien El Watan.


1)« L’Algérie redevient déficitaire », article El Watan du 22 Mars 2015.

Source : L’Algérie redevient déficitaire - Economie - El Watan

Les effets de la spirale baissière des cours mondiaux du brut n’ont pas tardé à se faire ressentir sur la situation du commerce extérieur de l’Algérie.

Excédentaire sur plusieurs années, la balance commerciale, qui retrace le différentiel, en valeur, entre ce que le pays achète et vend à l’étranger, renoue désormais avec les déficits. Et cette tendance ne fait vraisemblablement que commencer. Sur les deux premiers mois de l’année en cours, révèlent ainsi les premières statistiques des services des Douanes, reprises hier par l’APS, l’Algérie affiche un déficit commercial de l’ordre de 341 millions de dollars, alors qu’à la même période de l’année écoulée, elle arborait un excédent de plus de 1,71 milliard de dollars.

Pays «quasi» mono-exportateur, avec des recettes en devises provenant à près de 98% des hydrocarbures, alors que le baril de pétrole a perdu près de 60% de sa valeur depuis juin, l’Algérie a ainsi vu ses exportations globales chuter de 28,6% sur les deux premiers mois de l’année, en comparaison à la même période de 2014, selon le bilan du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS). Pour la période de janvier et février 2015, les exportations algériennes se sont ainsi chiffrées à 7,72 milliards de dollars, contre 10,82 milliards de dollars sur les deux premiers mois de 2014, soit une diminution en valeur de l’ordre de 3,1 milliards de dollars.

A l’origine de ce fléchissement, il y a bien évidemment la baisse de la valeur des exportations d’hydrocarbures, qui a pesé pour 94% du total des exportations algériennes durant la période considérée.

De 10,39 milliards de dollars en janvier et février de l’année dernière, la valeur des ventes algériennes en gaz et pétrole à l’étranger est passée à seulement 7,24 milliards de dollars sur la même période de 2015, reculant ainsi de 30,31%, soit 3,15 milliards de dollars, précise encore le CNIS.

Et c’est ainsi que le solde de la balance commerciale entame une nouvelle ère de dangereux déficits, alors même que les importations globales ont marqué une baisse de 11,44%, soit plus de 1 milliard de dollars, en janvier et février derniers, en s’établissant à 8,06 milliards de dollars, contre 9,11 milliards durant la même période de l’année passée.

En somme, avec des achats à l’étranger pour un peu plus de 8 milliards de dollars et des ventes pour seulement quelque 7,7 milliards de dollars sur les deux premiers de l’année, l’Algérie recommence, pour ainsi dire, à dépenser désormais beaucoup plus que ce qu’elle gagne.
 
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Sur l’ensemble de l’année écoulée, faisait d’ailleurs observer avant-hier le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, l’excédent de la balance commerciale a chuté à son plus bas niveau depuis 1998, s’établissant à seulement 0,59 milliard de dollars à la fin de l’exercice, contre 9,73 milliards de dollars, à peine une année auparavant.
Une tendance des plus négatives qui, sauf redressement spectaculaire des prix du pétrole, risque de fortement s’aggraver dans les quelques mois à venir et même de remettre sérieusement en cause la solvabilité et le pouvoir d’achat extérieurs du pays…..Akli Rezouali


2) « Le dinar plonge face au dollar », article El Watan du 22 Mars 2015.

Source : Le dinar plonge face au dollar - Economie - El Watan

S’achemine-t-on vers une dépréciation ou plutôt une dévaluation du dinar ? La question mérite toute l’attention dans la mesure où la glissade continue de la parité du dinar, face à l’euro notamment, semble se traduire par un retour à la hausse des prix à la consommation.

Mieux encore, cette parité a atteint cette semaine un pic inédit. Selon la cotation spot sur le marché interbancaire valable pour les opérations de commerce extérieur entre le 18 et le 20 mars en cours, un dollar vaut 97,25 DA à l’achat et 97,26 DA à la vente, marquant ainsi une chute brutale si l’on considère que le billet vert a fini sur une parité de plus de 82 DA à la fin du troisième trimestre 2014.
A contrario, la parité euro-dinar semble emprunter le chemin inverse ; celui-ci est actuellement coté à 103,17 DA à l’achat et 103,20 DA à la vente, alors qu’il finissait sur 104 DA au troisième trimestre 2014. Plus que des fluctuations intempestives, c’est une tendance qui commence à prendre forme depuis quelques mois.

Jeudi, la Banque d’Algérie (BA), dans son rapport de conjoncture pour l’année 2014, évoquait une inversion de la tendance dans la cotation du dinar par rapport au dollar et à l’euro à partir du troisième trimestre 2014.

La BA a ainsi précisé que le cours du dinar s’est déprécié de 1,49% face au dollar en 2014 avec une dépréciation de plus de 6% rien qu’au 4e trimestre, tandis que la dépréciation du dinar face à l’euro a été limitée à 1,39% en 2014 grâce à une légère appréciation de 2,4% au 4e trimestre 2014 par rapport à 2013. Pour certains, les causes de la dépréciation des parités, et plus particulièrement celle du dinar face au dollar, sont évidentes.
Du côté de la Banque d’Algérie, on estime qu’il n’y a nul doute que celle-ci n’est en fait que le reflet de l’évolution du taux de change sur les marchés internationaux.
 
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En effet, le dollar s’est fortement apprécié face à l’euro, au point d’atteindre la quasi-parité la semaine derrière, ce qui peut d’ailleurs expliquer que cette dernière se reflète dans les cotations du dinar face au dollar et à l’euro. D’ailleurs, on insiste du côté de l’autorité monétaire que le modèle de calcul du taux de change effectif réel n’a pas changé et qu’il a d’ailleurs été éprouvé. Et d’ajouter que le taux de change effectif réel demeure apprécié, écartant ainsi toute allusion à une forme de dévaluation en catimini ou de manipulation politique du taux de change de la monnaie nationale. Un avis que ne partagent pourtant pas les économistes.

L’ex-cadre de la Banque centrale, Mohamed Ghernaout, pense que l’évolution de la parité dans ce sens précis peut en partie être justifiée par les fluctuations du taux de change sur les marchés internationaux, dans la mesure où le dinar a commencé à se déprécier face au dollar pratiquement au moment où le dollar a commencé à s’apprécier face à l’euro, en avril 2014. Il estime cependant que cet argument ne peut pas expliquer, seul, l’évolution de la parité du dinar par rapport au dollar et à l’euro.


Renflouer les caisses de l’état

Le fait est que si le dinar s’est déprécié face au dollar, il devait s’apprécier face à l’euro dans les mêmes proportions, ce qui n’a pas été le cas. L’économiste estime également que la chute du dinar a été bien trop brutale pour s’expliquer par la simple fluctuation des marchés de change. Il explique ainsi que le dollar affichait une parité de fin de période à 78,10 DA en 2012, à 78,15 en 2013, à 78,49 au premier semestre 2014, à 79,89 au troisième trimestre 2014 pour finir l’année écoulée à 82,71 DA et à près de 100 DA aujourd’hui.

Mohamed Ghernaout précise ainsi que l’objectif de cette dépréciation est de renflouer les caisses de l’Etat, dans la mesure où celle-ci a surtout accompagné la chute des cours du brut, dès juin 2014, laquelle s’est traduite par une baisse drastique des revenus dans un contexte où le gouvernement a engagé un important programme de dépenses publiques.

Selon lui, c’est la manière la plus simple et la plus rapide d’engranger des revenus, technique d’ailleurs déjà éprouvée en 1991 et 1992. La dépréciation, poursuit l’économiste, permet ainsi d’engranger des recettes budgétaires supplémentaires sans pour autant trop affecter les prix à l’import et toucher au pouvoir d’achat des ménages, vu que l’essentiel des importations issues de la zone dollar est constitué de produits de base subventionnés.
Et d’ajouter que la majorité des importations globales étant issues de la zone euro, les pouvoirs publics ont opté pour une légère appréciation avec le maintien d’une faible parité euro-dinar afin de ne pas emballer les achats.
 
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De son côté, l’économiste M’hamed Hamidouche met en cause l’opacité de la gestion du taux de change du dinar. Il estime que la fixation du taux de change de toute monnaie dépend d’un panier de devises et de coefficients de pondération tributaires de la prépondérance de telle ou telle devise sur les exportations et les importations de chaque pays.

Et de préciser que dans le cas de l’Algérie, qui a opté pour un régime de flottement dirigé, à ces éléments s’ajoute un coefficient de stabilisation.
Or, poursuit-il, il existe aujourd’hui un black-out sur ces éléments orientant les politiques de change et qui pourrait pourtant permettre aux opérateurs économiques de prendre les décisions leur permettant de se prémunir contre les risques de change.

L’économiste estime aussi que le parallèle entre l’évolution du taux de change du dinar et les fluctuations du marché des changes aurait pu être logique dans un système de change transparent. Or, pense-t-il, rien n’est moins sûr.
M. Hamidouche explique ainsi que l’une des pistes que l’on pourrait explorer pour expliquer la forte dépréciation du dinar face au dollar est la liquidité des placements des réserves de changes à l’étranger. Le fait que celles-ci soient en grande partie en bons du Trésor US, affecterait, selon lui, les disponibilités en dollars liquides à mettre à la disposition des opérateurs économiques…..Melissa Roumadi


3 « Les réserves de changes fondent comme neige au soleil : L’Algérie a perdu 15 milliards de dollars en 2014», article El Watan du 21 Mars 2015.

Source : Les réserves de changes fondent comme neige au soleil : L’Algérie a perdu 15 milliards de dollars en 2014 - Actualité - El Watan

Les réserves de changes ont fondu de plus de 15 milliards de dollars en 2014, dont plus de 6 milliards au cours du seul dernier trimestre de l’année.
Selon la note de conjoncture pour le 4e trimestre 2014, présentée, jeudi à Alger, par le gouverneur de la Banque d’Algérie, les réserves de changes sont passées de 194,012 milliards de dollars à fin décembre 2013 à 178,938 milliards de dollars à la clôture de l’exercice écoulé. Un plongeon induit bien entendu par la baisse des revenus issus des exportations d’hydrocarbures et la hausse crescendo des importations. Il est clair que le plongeon du baril est la principale cause de la contre-performance. Le cours du brut algérien est ainsi passé de 109,92 dollars au premier semestre 2014 à 65,83 dollars en fin d’année.
 
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Une chute des cours qui s’est conjuguée à une baisse de 1,74% des volumes exportés, ce qui a induit une diminution des revenus à 58,34 milliards de dollars, avec une contraction de près de 24% au seul 4e trimestre. En parallèle, les importations ont continué à augmenter pour flirter avec les 60 milliards de dollars, il en résulte une très forte chute de l’excédent de la balance commerciale, lequel est passé de 9,73 milliards de dollars à 590 millions de dollars. Une situation aggravée par le déficit de la balance des services. Ainsi, la note de conjoncture évoque un déficit du poste «services hors revenus des facteurs» de 8,13 milliards de dollars, dû notamment à la hausse des importations de services techniques et ceux liés au bâtiment et aux travaux publics. Un facteur ayant principalement contribué au creusement de la balance des paiements extérieurs
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S’efforçant de ménager la chèvre et le chou, Mohamed Laksaci a estimé que le niveau des réserves de change reste adéquat dans un contexte d’endettement externe historiquement bas, notamment le faible endettement du secteur des hydrocarbures et des banques qui contribue à atténuer l’effet du choc externe.

Il avertit cependant que si le choc externe venait à perdurer, la résilience de l’Algérie risque de s’éroder. D’autant plus que le niveau des importations, estime encore M. Laksaci, «est non soutenable et constitue un risque additionnel pour la balance des paiements extérieurs sur le moyen terme». A ce titre, justement, le gouverneur de la Banque d’Algérie, qui a interpellé les banques sur le rôle à jouer afin de réduire la facture à l’import, a estimé que la mission de contrôle des changes en amont est déléguée à celles-ci.

Cependant, au-delà de la mission de contrôle de la conformité des opérations de commerce extérieur à la réglementation, chacun à un rôle et une responsabilité afin d’endiguer la montée des importations. Et d’ajouter qu’il serait faux de ne pas admettre que l’expansion des crédits à l’économie a contribué à l’emballement des importations.


Le crédit contribue à la hausse des importations

M. Laksaci a, en ce sens, exhorté les banques à revoir leurs ratios en la matière pour donner plus de place au financement de l’entreprise et de l’investissement, ce que font déjà certaines, a-t-il déclaré. Aussi, au-delà de la problématique des importations, c’est la question des ressources des banques, appelées à contribuer au financement de projets d’équipement publics, qui risque de se poser. Si le gouverneur de la Banque d’Algérie a considéré que le marché est encore en situation de surliquidités bancaires, il a averti les banques que leurs ressources n’ont pas été encore affectées, grâce notamment à la hausse des dépôts à vue du secteur hydrocarbures.
 
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Cependant, estime-t-il, cela risque de changer dès le second semestre de l’année en cours. Il a donc appelé les banques à mobiliser de nouvelles ressources à terme, via le développement de nouveaux produits financiers. Il a aussi indiqué que le Conseil de la monnaie et du crédit a décidé de rouvrir les canaux de refinancement des banques et de réescompte.

Une décision qui permettra à la Banque d’Algérie de jouer le rôle de prêteur en dernier, sous certaines conditions liées notamment à l’allocation des ressources. La question des ressources des banques revêt une importance certaine lorsqu’on sait la contraction des capacités de financement du Trésor, issue principalement des ressources du Fonds de régulation des recettes. Selon le gouverneur de la Banque d’Algérie, celle-ci a baissé de 1155 milliards de dinars.

Enfin, évoquant le taux de change du dinar, Mohamed Laksaci a reconnu une dépréciation de 1,49% du taux de change de la monnaie nationale face au dollar en 2014 par rapport à 2013 et de 1,39% face à l’euro. Il estime cependant que le taux de change effectif réel du dinar s’est légèrement apprécié en situation de forte dépréciation des monnaies des pays partenaires face au dollar…..Roumadi Melissa
 

Ceci crée des tensions dans le pays qui expliquent le dernier discours très menaçant de Bouteflika and Co contre la presse algérienne et ses opposants politiques.....Algérie : RSF dénonce une nouvelle tentative d’intimidation de la presse | Quid.ma - Actus & Analyses

La course effrénée à la recherche de gaz de schiste est une preuve de la peur panique des dirigeants algériens qui redoutent une nouvelle crise dans le pays come dans les années 80 qui a abouti au soulèvement populaire et à la guerre civile dans les années 90.

Crise financière en algérie : il faut un baril à 100 dollars pour trouver l'équilibre
 
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autres chose
à coté de l'echec économique, l'echec diplomatique, responsable en partie des malheurs des libyens et echec au Mali et presque tous les pays arabes sont mobilisés pour venir en aide au Yemen l'Algérie s'isole
 
L'Algérie fait une plongée dangereuse, que Dieu sauve l'Algérie, un pays qui importe jusqu'a l'oignon pour la cuisine alors qu'il est immense est un pays en crise.
Un pays qui importe du carburant alors qu'il le vend en milliards de tonnes est un pays perdu
Un pays qui accumule a lui seul autant d'armes qu'il y a sur le continent Africain est un pays a la dérive
Un pays qui a fabriqué une république sur son territoire est un pays a haut risque
Un pays qui a converti toute sa population a attendre la fin du mois pour recevoir de l'aide est un pays mal géré
Que Dieu soit au coté de nos frères Algériens
L'Algerie soutient le polisario avec 2O milliard de dollars annuelle et autant dans les dépenses diplomatiques et l'achat des ames corrompus

L'Algérie a fait une grande erreur au Mali sans évaluer les conséquences
l'Algérie a une certaine responsabilité dans le paradoxe libyen actuel
L'Algérie affronte vraiment des problèmes mais nous serons toujours a ses cotés car le malheur qui touche l'Algérie ne nous épargnera pas, c'est elle qui nous séparent des événements qui se produisent au moyen orient
 
autres chose
à coté de l'echec économique, l'echec diplomatique, responsable en partie des malheurs des libyens et echec au Mali et presque tous les pays arabes sont mobilisés pour venir en aide au Yemen l'Algérie s'isole
cet isolement peut aussi signifier pression, et la pression si elle n'est pas géré peut conduire a la déflagration?
esperons que l'Algérie ne provoquera pas le Maroc pour se "dépressuriser" comme il a coutume de le faire
 
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3 « Les réserves de changes fondent comme neige au soleil : L’Algérie a perdu 15 milliards de dollars en 2014», article El Watan du 21 Mars 2015.

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combien d'années pour liquefier les 180 milliards de dollars et les 160 tonnes d'or !?
il faut plus d 10 ans meme sans petrole , donc la problème n'est pas financier mais plutot de gestion de projets
-agriculture-raffinage-industrie et surtout ouvrir les portes aux arabes pour travailler en algerie et non seulement les chinois et les iraniens
 
L'Algérie fait une plongée dangereuse, que Dieu sauve l'Algérie, un pays qui importe jusqu'a l'oignon pour la cuisine alors qu'il est immense est un pays en crise.
Un pays qui importe du carburant alors qu'il le vend en milliards de tonnes est un pays perdu
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L'Algérie affronte vraiment des problèmes mais nous serons toujours a ses cotés car le malheur qui touche l'Algérie ne nous épargnera pas, c'est elle qui nous séparent des événements qui se produisent au moyen orient

Elle sert au moins à cela !
 
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