Sondage: Les Belges de moins en moins croyants

Selon le baromètre de La Libre , près d’une personne sur deux se dit sans religion

BRUXELLES Est-ce l’effet des scandales à répétition qui ont frappé l’Église catholique ces dernières années ? Possible… Toujours est-il que de moins en moins de Belges se disent catholiques, et même croyants de manière plus générale.

Selon un sondage réalisé en janvier 2010 par Le Soir , près d’un Belge sur trois – 31 %, précisément – disait n’avoir aucune religion (ce chiffre intègre aussi les personnes ayant coché la case “sans avis” ). À peine trois ans plus tard, le baromètre de La Libre/RTBF/Dedicated indique que le chiffre a grimpé à quelque 46 % (dans le détail, 37 % ne se considèrent “d’aucune religion” et 9 % sont “sans avis” ) !

À l’exception du bouddhisme qui est passé de 0 à… 1 % des croyants entre 2010 et 2013, toutes les religions ou croyances trinquent. 49 % des sondés se considèrent aujourd’hui comme catholiques, contre 60 % trois ans plus tôt. Les musulmans sont passés de 4 à 2 %, les protestants de 2 à 1 % et les juifs de 1 à 0 % –, les décimales ne sont pas précisées dans les résultats du sondage.

La sécularisation de la société semble plus que jamais d’actualité. D’autant plus qu’à peine 19 % de ces mêmes sondés ont précisé être nés dans un milieu non croyant (13 % d’un milieu “laïc” ou sans religion, et 6 % étant “sans avis” ).

À l’inverse, pas moins de 75 % viennent d’un milieu catholique, 3 % musulman, 1 % protestant, etc.

Les sondés ont par ailleurs été interrogés sur la toute récente annonce de la démission du pape Benoît XVI, qui sera effective demain à 20 h. Et surtout sur leurs attentes à l’égard de son successeur.

En tête des priorités :

“Contribuer à moderniser l’Église en tant qu’institution” (pour 33 % des répondants au baromètre);

“Contribuer à ce que l’Église prenne des positions plus en phase avec l’évolution de la société sur certains sujets sensibles” (32 %), par exemple sur le port du préservatif, le mariage des prêtres ou l’avortement.

À égalité (29 %), “régler des problèmes de dysfonctionnements au sein de l’Église” et “lutter contre les intégrismes religieux” .

Nul doute que le nouveau pape devra prendre en compte ce genre de considérations s’il ne veut pas voir les églises être encore davantage désertées…

http://www.dhnet.be/infos/societe/article/426286/les-belges-de-moins-en-moins-croyants.html
 
Selon le baromètre de La Libre , près d’une personne sur deux se dit sans religion


"Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent. Vous êtes la lumière du monde..... De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux." Matthieu 5, 13-16

L'Evangile montre bien que les chrétiens sont minoritaires. Dans les pays où la pression sociale n'est plus là pour imposer la pratique religieuse, c'est probablement tout à fait "normal".

Et paradoxalement, c'est en Europe, dans les pays où le développement de la sécurité sociale, de l'éducation nationale marque la réussite des idéaux de partage et de charité que la déchristianisation est la plus forte.

Il est donc plus difficile à l'institution "Eglise" de rendre visible ce qu'elle fait de bien, car son champ d'intervention "social" est très limité : l'assistance aux plus pauvres restera toujours moins importante que les mécanismes d’État comme le RSA, le minimum vieillesse et les allocations aux handicapés par exemple. Les actions des chrétiens se font au niveau le plus bas, mais leur publicité est nulle, comme le recommande l'Evangile.

Dans des pays d'Afrique , comme le Benin, les institutions religieuses assurent avec leurs faibles moyens, une grande partie de l'éducation et de la santé. La proportions de croyants est donc beaucoup plus importante.
 
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