« sorry», les excuses déplacées de tony blair

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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L’ancien Premier ministre britannique présente des excuses douze ans après avoir lancé son pays dans la guerre d’Irak. Mais pourquoi ?...


Mais que se passe-t-il dans la tête de Tony Blair ? Selon les journaux britanniques, il regrette (dans une interview sur CNN, diffusée lundi soir) « que le renseignement était faux ». Ce renseignement, c’est la prétendue présence d’armes de destruction massive sur le sol irakien, à l’époque.

À cette tardive évocation, comment ne pas se souvenir des conférences de presse organisées au moment des premières frappes aériennes, en 2003, au siège de l’OTAN ? Des généraux américains nous montraient alors des photos satellites sur lesquelles il était impossible de distinguer quoi que ce soit, en affirmant que les avions de la coalition avaient détruit de dangereuses réserves d’armes de Saddam Hussein.

Tony Blair ne pouvait l’ignorer

Il y avait là des centaines de journalistes de tous les pays. Des spécialistes du renseignement, des types qui revenaient du terrain, de vieux habitués de la diplomatie internationale… et tous, tous se disaient en sortant : « Ils se moquent de nous… »

Personne ne croyait à l’existence de ces armes. D’ailleurs, plusieurs anciens haut gradés ont reconnu depuis qu’elles n’ont jamais existé, que George Bush le savait parfaitement et qu’elles ont été inventées pour justifier l’attaque que voulaient les lobbies du pétrole américain.

Tony Blair ne pouvait l’ignorer. Sauf à être totalement dépassé sur la scène internationale.

Il semble qu’il regrette aussi « certaines erreurs de planification », ou « dans la compréhension de ce qui arriverait une fois le régime (de Saddam Hussein) renversé ». Il peut. Ce qui est arrivé, ce sont des centaines de milliers de morts civils – peut-être un million. Et aujourd’hui Daech. Sans compter l’incommensurable tort fait à la crédibilité de la parole des dirigeants occidentaux en général. Il n’y a guère d’excuses qui vaillent, face à cela.

La voix du nord
 
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