Le soudan du sud interdit les employés étrangers dans les ong et les entreprises

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le gouvernement sud-soudanais a ordonné ce mardi à toutes les entreprises privées et les ONG d'exclure leurs employés étrangers et de les remplacer par des sud-soudanais. Une décision autoritaire et non sans conséquence sur l'économie et la population déjà menacée par un conflit qui déstabilise le pays depuis le mois de décembre dernier.

Nouvelle dérive autoritaire au Soudan du Sud en proie un conflit insurrectionnel. Les entreprises privées et les ONG ont reçu l’ordre de remplacer tous les travailleurs étrangers par des citoyens sud-soudanais. Le ministère du travail du Soudan du Sud a publié une circulaire datée du 12 septembre. Les autorités du pays demandent à toutes les sociétés privées de publier les postes vacants de direction notamment. La circulaire précise que les employés concernés ont un préavis d’un mois à compter du 15 septembre jusqu’au 15 octobre.Une nouvelle dérive sur régime de Salva Kiir , le président sud-soudanais menacé par un conflit qui l’oppose à son ancien vice-président Riek Machar. Une guerre sanglante née de rivalités ethniques entre les deux hommes et un bilan très lourd, des milliers voire des dizaines de milliers de morts et plus d’1,8 million de Sud-Soudanais chassés de chez eux. Depuis plusieurs mois, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) tente de dénouer le conflit, les sommets se succèdent mais les pourparlers entre les deux camps s’avèrent extrêmement difficiles d’autant que les belligérants ne respectent pas les accords de cessez-le-feu. L’organisation est-africaine a promis des « sanctions punitives » à l’encontre des parties si elles ne mettent pas fin au conflit.

Durcissement du régime de Salva Kiir

Une pression de plus pour le régime de Salva Kiir accusé d’instiller une atmosphère de peur dans le pays par Amnesty International et Human Rights Watch. Les ONG accusent les autorités sud-soudanaises de harceler et d’intimider les journalistes qui tentent de couvrir de façon équilibré et objective le conflit. En Août dernier, un journaliste sud-soudanais d’une radio locale, a été arrêté pour avoir fait état du point de vue des rebelles à l’antenne puis libéré quelques jours plus tard sans que son média, Radio Bakhita, puisse émettre à nouveau. Le journaliste aurait été accusé d’être un « collaborateur des rebelles et un traître du gouvernement. La décision d’interdire les travailleurs étrangers dans des les entreprises privées et les ONG aggrave un peu plus le climat délétère qui s’instaure au Soudan du Sud. La plus jeune nation du monde a proclamé son indépendance le 9 juillet 2011, une date historique promesse d’une nouvelle ère après des décennies de guerre meurtrière et destructrice contre Khartoum. Aujourd’hui, le pouvoir durcit ses positions vis-à-vis de l’extérieur. Et les conséquences économiques et humanitaires risquent de peser très lourd. Une partie de la population dépend des ONG et selon l’ONU, le pays est menacé par la famine. De plus malgré d’importantes ressources pétrolières dans la région d’Abyei que disputent Juba et Karthoum, l’économie sud-soudanaise peine à décoller et est sévèrement affecté par le conflit qui sévit dans le pays depuis dix mois.

http://afriqueinside.com/politique/...es-etrangers-les-ong-les-entreprises16092014/
 
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