Souk lakhdar sur A3 Algerie

Réda Sika non ?

Quand Hadj Lakhdar offre une mauvaise image de la société

«La médiocrité refuse toujours d’admirer et souvent d’approuver.»
Joseph de Maistre "Extrait de Lettres et opuscules"

La série Hadj Lakhdar continue de multiplier les mauvais points dans sa prestation pour ce Ramadhan. Démarrant comme une série humoristique plaisante, elle est devenue la risée des productions audiovisuelles en Algérie. Dans le milieu du cinéma et de l’audiovisuel, on se moque de la qualité de la série, de la prédominance de Lakhdar sur le plateau et de la qualité de ses scénarii qui n’existent pas. Car sur le plateau, on improvise beaucoup, donnant libre cours à une médiocrité collective. Même si on adore son argent, on dénonce ouvertement sa couleur. Mais le plus dangereux, ce n’est pas la qualité du produit, mais l’image qu’offre Hadj Lakhdar de notre pays dans la série. Il affiche tous les maux d’une société ratée, tous les défauts, et lui, se ramasse tous les bienfaits. Il n’existe aucun personnage positif dans la série de Hadj Lakhdar.
Dans sa nouvelle série, il présente comme un opus: Bakhta est boucher, Atika est vendeuse clandestine d’euros, Farid le rockeur est vendeur de lait (leben), Mohamed Gendouz propriétaire de douche, Aziz Degga en vendeur de zlabia, Kaddour en vendeur de fruits et légumes, Nesrine propriétaire d’un taxiphone, alors que ses enfants: Hanane s’occupe d’un restaurant de Rahma, et Sofiane et Hichem contrôleurs de la caisse du souk. Aucun n’a le niveau de Bac+. Alors qu’a côté, La Famille Djemaï, les fonctions sont plus cotées en éducation: Djemaï est chauffeur de taxi, sa femme est détentrice d’une licence en psychologie, sa fille est médecin et son fils est un intellectuel au chômage. Mais contrairement à La Famille Djemaï, Hadj Lakhdar multiplie les gaffes et les erreurs. Aucune création dans le texte ni dans les situations. Tout a été vu et revu mais corrigé par M.Boukhers qui, lui, apporte son cachet de comique déjanté sans beaucoup de talent ni de création. En regardant cette série, on a l’impression que l’Algérie est un grand souk où les gens ont tous la maladie du profit, du vice et du vol. Seul Hadj Lakhdar y échappe, ce qui fait de lui le héros magnifique et salutaire. Le Souk de Hadj Lakhdar est une honte pour la création locale et une mauvaise image de la société algérienne. Peut-on saluer une série qui offre une image négative de notre société, même sous le cadre comique? Il est quand même étonnant que des ministres et des hauts responsables cautionnent ce genre de séries en assistant au premier tour de manivelle. Le masque est tombé, la pièce est finie, Hadj Lakhdar devra reprendre place dans le giron des artistes non éclairés.
 
Réda Sika non ?

Quand Hadj Lakhdar offre une mauvaise image de la société

«La médiocrité refuse toujours d’admirer et souvent d’approuver.»
Joseph de Maistre "Extrait de Lettres et opuscules"

La série Hadj Lakhdar continue de multiplier les mauvais points dans sa prestation pour ce Ramadhan. Démarrant comme une série humoristique plaisante, elle est devenue la risée des productions audiovisuelles en Algérie. Dans le milieu du cinéma et de l’audiovisuel, on se moque de la qualité de la série, de la prédominance de Lakhdar sur le plateau et de la qualité de ses scénarii qui n’existent pas. Car sur le plateau, on improvise beaucoup, donnant libre cours à une médiocrité collective. Même si on adore son argent, on dénonce ouvertement sa couleur. Mais le plus dangereux, ce n’est pas la qualité du produit, mais l’image qu’offre Hadj Lakhdar de notre pays dans la série. Il affiche tous les maux d’une société ratée, tous les défauts, et lui, se ramasse tous les bienfaits. Il n’existe aucun personnage positif dans la série de Hadj Lakhdar.
Dans sa nouvelle série, il présente comme un opus: Bakhta est boucher, Atika est vendeuse clandestine d’euros, Farid le rockeur est vendeur de lait (leben), Mohamed Gendouz propriétaire de douche, Aziz Degga en vendeur de zlabia, Kaddour en vendeur de fruits et légumes, Nesrine propriétaire d’un taxiphone, alors que ses enfants: Hanane s’occupe d’un restaurant de Rahma, et Sofiane et Hichem contrôleurs de la caisse du souk. Aucun n’a le niveau de Bac+. Alors qu’a côté, La Famille Djemaï, les fonctions sont plus cotées en éducation: Djemaï est chauffeur de taxi, sa femme est détentrice d’une licence en psychologie, sa fille est médecin et son fils est un intellectuel au chômage. Mais contrairement à La Famille Djemaï, Hadj Lakhdar multiplie les gaffes et les erreurs. Aucune création dans le texte ni dans les situations. Tout a été vu et revu mais corrigé par M.Boukhers qui, lui, apporte son cachet de comique déjanté sans beaucoup de talent ni de création. En regardant cette série, on a l’impression que l’Algérie est un grand souk où les gens ont tous la maladie du profit, du vice et du vol. Seul Hadj Lakhdar y échappe, ce qui fait de lui le héros magnifique et salutaire. Le Souk de Hadj Lakhdar est une honte pour la création locale et une mauvaise image de la société algérienne. Peut-on saluer une série qui offre une image négative de notre société, même sous le cadre comique? Il est quand même étonnant que des ministres et des hauts responsables cautionnent ce genre de séries en assistant au premier tour de manivelle. Le masque est tombé, la pièce est finie, Hadj Lakhdar devra reprendre place dans le giron des artistes non éclairés.

faut pas abuser c'est fait pour faire rire c'tout
 
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