L’homme d’affaires, à la réputation sulfureuse et la fortune mystérieuse, a été placé sur écoute en 2013. Ses conversations dévoilent pour la première fois une partie de la réalité de ses activités et de ses contacts. A droite comme à gauche.
Ses liens avec les plus grands patrons n'étaient plus un mystère.
Mais personne ne se doutait qu'Alexandre Djouhri, inconnu du grand public et homme d'affaires à la réputation sulfureuse, avait tenté de se frayer un chemin vers le cœur du pouvoir socialiste.
Des écoutes réalisées en 2013 dans le cadre d'une enquête menée sur Ziad Takieddine, montrent Djouhri se vanter d'avoir été invité à la table de François Hollande."J'ai rendez-vous avec Hollande. Il faut que je t'en parle, ça y est, c'est fait", dit-il en février 2013 à un ami.
"Il a dit à table que j'étais un mec classe."
Toujours d'après Djouhri, Laurent Fabius (alors au Quai d'Orsay) et Manuel Valls (au ministère de l'Intérieur) étaient présents lors de cette entrevue "classe de chez classe."
Que s'est-il dit au cours de cette rencontre ?
L'Elysée dément son existence.
Alexandre Djouhri, lui, a pour règle d'or de ne jamais répondre aux journalistes. Il préfère en général adresser des droits de réponses, pour se réclamer "dirigeant de société", et non "intermédiaire".
Contacté, son avocat n'a d'ailleurs pas donné suite à nos questions.
L'ami Bernard Squarcini
Elles seraient pourtant nombreuses. Les heures d'écoutes menées par les enquêteurs spécialisés dans les investigations financières et fiscales montrent que les relations de l'homme d'affaires sont infinies... Un de ses principaux interlocuteurs est Bernard Squarcini, l’ex-patron de la DCRI (renseignement intérieur) mis en examen cette semaine.
Entre les deux hommes, le ton est à la franche rigolade. Bernard Squarcini, d’ailleurs, ne s’est jamais caché de cette proximité avec l’homme d’affaires.
"Alors bandit, comment tu vas ?" lance "Bernard".
Ce jour-là, le 13 mai 2013, Alexandre Djouhri, longtemps proche des réseaux chiraquiens avant de se convertir au sarkozysme, ne va pas bien du tout. Peu de temps auparavant, il a appris que son grand ami, Bachir Saleh, avait reçu d’étranges visites.
Le grand argentier de Kadhafi est alors réfugié en Afrique du Sud, après une exfiltration rocambolesque depuis Paris, organisée notamment... par Djouhri, avec l’aide de Squarcini.
Les secrets de Bachir Saleh valaient bien un voyage en jet privé au moment de l’entre-deux tours de la présidentielle de 2012. Son nom venait d'apparaître sur la note révélée par Mediapart, évoquant un financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy.
.../...
Ses liens avec les plus grands patrons n'étaient plus un mystère.
Mais personne ne se doutait qu'Alexandre Djouhri, inconnu du grand public et homme d'affaires à la réputation sulfureuse, avait tenté de se frayer un chemin vers le cœur du pouvoir socialiste.
Des écoutes réalisées en 2013 dans le cadre d'une enquête menée sur Ziad Takieddine, montrent Djouhri se vanter d'avoir été invité à la table de François Hollande."J'ai rendez-vous avec Hollande. Il faut que je t'en parle, ça y est, c'est fait", dit-il en février 2013 à un ami.
"Il a dit à table que j'étais un mec classe."
Toujours d'après Djouhri, Laurent Fabius (alors au Quai d'Orsay) et Manuel Valls (au ministère de l'Intérieur) étaient présents lors de cette entrevue "classe de chez classe."
Que s'est-il dit au cours de cette rencontre ?
L'Elysée dément son existence.
Alexandre Djouhri, lui, a pour règle d'or de ne jamais répondre aux journalistes. Il préfère en général adresser des droits de réponses, pour se réclamer "dirigeant de société", et non "intermédiaire".
Contacté, son avocat n'a d'ailleurs pas donné suite à nos questions.
L'ami Bernard Squarcini
Elles seraient pourtant nombreuses. Les heures d'écoutes menées par les enquêteurs spécialisés dans les investigations financières et fiscales montrent que les relations de l'homme d'affaires sont infinies... Un de ses principaux interlocuteurs est Bernard Squarcini, l’ex-patron de la DCRI (renseignement intérieur) mis en examen cette semaine.
Entre les deux hommes, le ton est à la franche rigolade. Bernard Squarcini, d’ailleurs, ne s’est jamais caché de cette proximité avec l’homme d’affaires.
"Alors bandit, comment tu vas ?" lance "Bernard".
Ce jour-là, le 13 mai 2013, Alexandre Djouhri, longtemps proche des réseaux chiraquiens avant de se convertir au sarkozysme, ne va pas bien du tout. Peu de temps auparavant, il a appris que son grand ami, Bachir Saleh, avait reçu d’étranges visites.
Le grand argentier de Kadhafi est alors réfugié en Afrique du Sud, après une exfiltration rocambolesque depuis Paris, organisée notamment... par Djouhri, avec l’aide de Squarcini.
Les secrets de Bachir Saleh valaient bien un voyage en jet privé au moment de l’entre-deux tours de la présidentielle de 2012. Son nom venait d'apparaître sur la note révélée par Mediapart, évoquant un financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy.
.../...