Achevé à 60%, un projet climaticide de transport de pétrole brut léger se confronte à une résistance jamais vue au Dakota du Nord pour préserver la terre et les eaux.
Le « Dakota access pipeline » est un projet de 3,8 milliards de dollars qui vise à installer un oléoduc de plus de 1886 km pour relier les domaines de productions de Bakken et Three Forks au nord du Dakota à Patoka dans l’Illinois afin de transporter 470 000 barils par jour. Le but est double : baisser les couts d’exploitation (en reliant ces domaines d’une façon plus directe) ainsi que les couts d’approvisionnement du marcher intérieur (en réduisant l’exploitation des transports ferroviaires et routiers).
Il passe par 50 comtés dans 4 états et traverse des communautés locales, des terres agricoles, des terres tribales indigènes, des sites sacrés ainsi que des zones naturelles sensibles.L’oléoduc devait rentrer en service fin 2016, mais dès l’accord du feu vert au consortium « Energy Transfer Partners », des amérindiens de la tribu Sioux de Standing Rock, de Navajo (Diné), Shoshone-Bannock, Apache, Kickapoo, Les Sioux de la rivière Cheyenne, Rosebud, Winnebago, Ho-Chunk, Crow et plus de 300 autres tribus en plus d’organisations comme Greenpeace, Sierra Club, Bold Iowa, Bold Nebraska, Bold Louisiana font front depuis le 10 Aout pour s’opposer à ce projet.
On parle du plus grand rassemblement des peuples autochtones de tous les temps. Ils se sont donné un nom : les « protecteurs de l’eau » et défendent la seule source d’eau douce de la tribu Sioux de Standing Rock. L’oléoduc passera en cas d’obtention des permis nécessaires deux fois par la rivière Missouri qui se trouve en amont de la réserve. Ils sont tout à fait conscients de l’effet néfaste des fuites de carburant sur la terre et les eaux. Pour d’autres c’est un rassemblement spirituel car ils voient en ce projet la réalisation de la prophétie lakota du » zuzeca sape- le serpent noir » qui surgira des profondeurs amenant la dévastation sur son chemin.