Le stress favorise la dépression, et vice et versa

madalena

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Si la cause du stress perdure, le corps réagit intensément. Après quelques semaines, un vrai risque de dépression apparaît chez les sujets les plus vulnérables.

Stress et dépression vont souvent de pair. Le stress ou "syndrome général d’adaptation" est un phénomène physiologique normal et essentiel pour affronter l’adversité. Il survient en cas d’événement désagréable ou dangereux amenant l’individu à adopter un comportement de lutte, de fuite ou d’inhibition de l’action. Dans ce cas, il y a activation de "l’axe hypothalamo-hypophysio-surrénalien" (HPA) ou "axe du stress"
qui entraîne une sécrétion par les glandes surrénales d’une hormone clé, le cortisol. Ce dernier agit sur le système immunitaire, les muscles et le cerveau. Il provoque une libération d’adrénaline et de noradrénaline, ainsi que de glucose (source d’énergie) dans le sang.

Une fois le patient déprimé, c'est le cercle vicieux
Si la cause du stress perdure (chômage, maladie grave...), le cortisol sonne l’alarme durablement et le corps réagit intensément. Tachycardie, insomnies, sueurs, angoisses, troubles de l’appétit, de la mémoire, de la concentration... peuvent envahir le quotidien. Les réserves d’énergie s’épuisent, l’organisme en surrégime se fatigue. On entre dans un état d’anxiété chronique, appelé épuisement.

Après quelques semaines,un vrai risque de dépression apparaît chez les sujets vulnérables en raison de leur bagage génétique ou de leur histoire (séparation précoce, négligence, abus sexuel...) qui a perturbé le développement correct de l’axe HPA. Une fois le patient déprimé, c’est le cercle vicieux. L’axe HPA suractivé ne se régule plus correctement.

Ce qui favorise le stress chronique et donc entretient la dépression. Comment prévenir ? "Les événements stressants de la vie sont inévitables, précise le psychiatre Guillaume Fond (hôpital Henri Mondor à Créteil). Il ne s’agit donc pas de recommander une vie "sans stress" aux personnes vulnérables, mais plutôt d’apprendre à y faire face et à le gérer." Les dépressifs ont tendance à se couper de toutes les sources de stress et tombent dans l’ennui et la rumination : c’est ce qu’on appelle "l’évitement". "Il faut absolument "éviter l’évitement", dit Guillaume Fond. Il entretient les troubles en validant l’idée que la personne ne peut pas faire face."


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