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C'est peut-être l'ultime épisode d'un feuilleton qui a tenu en haleine et divisé la communauté scientifique depuis l'automne 2011. Son début remonte à septembre dernier, quand Ron Fouchier, un virologue reconnu, annonce ses derniers résultats lors d'un congrès international, à Malte. Il a réussi à transformer un virus grippal H5N1 (redoutable chez l'humain par sa virulence mais jusqu'ici quasiment incapable de se transmettre entre individus) en un mutant contagieux. Ces travaux ont été menés chez des furets, modèle animal pertinent pour l'étude de la grippe. Dans les médias, Ron Fouchier n'hésite pas à dire que ce mutant figure parmi les virus les plus dangereux au monde.
Depuis 2003, quelque 600 cas d'infections humaines à H5N1 ont été déclarés sur la planète, et 60 % de ces infections ont été mortelles. Peut-on mener des expériences rendant contagieux un germe aussi redoutable, et faut-il les publier ? La controverse prend vite de l'ampleur. Le manuscrit du virologue hollandais, soumis à Science, atterrit entre les mains d'un comité consultatif américain de biosécurité, le NSABB. Il en va de même pour Kawaoka et ses collègues, qui sont parvenus à un résultat semblable avec une autre méthodologie et ont envoyé leur article à la revue Nature. Leurs recherches, comme celles des Néerlandais, sont financées par les instituts de la santé américains (NIH).
Fin 2011, le comité de biosécurité s'oppose à une publication ad integrum des travaux des deux équipes, arguant d'un risque d'utilisation par des terroristes. Il reviendra finalement sur sa position, après des conférences d'experts, notamment à l'Organisation mondiale de la santé, soulignant la nécessité pour la santé publique de mettre de telles données à disposition des scientifiques. Entre-temps, les spécialistes du domaine sont convenus d'un moratoire sur leurs travaux.
Source : Le Monde
Depuis 2003, quelque 600 cas d'infections humaines à H5N1 ont été déclarés sur la planète, et 60 % de ces infections ont été mortelles. Peut-on mener des expériences rendant contagieux un germe aussi redoutable, et faut-il les publier ? La controverse prend vite de l'ampleur. Le manuscrit du virologue hollandais, soumis à Science, atterrit entre les mains d'un comité consultatif américain de biosécurité, le NSABB. Il en va de même pour Kawaoka et ses collègues, qui sont parvenus à un résultat semblable avec une autre méthodologie et ont envoyé leur article à la revue Nature. Leurs recherches, comme celles des Néerlandais, sont financées par les instituts de la santé américains (NIH).
Fin 2011, le comité de biosécurité s'oppose à une publication ad integrum des travaux des deux équipes, arguant d'un risque d'utilisation par des terroristes. Il reviendra finalement sur sa position, après des conférences d'experts, notamment à l'Organisation mondiale de la santé, soulignant la nécessité pour la santé publique de mettre de telles données à disposition des scientifiques. Entre-temps, les spécialistes du domaine sont convenus d'un moratoire sur leurs travaux.
Source : Le Monde