Amine
En mode pause
Le pénis fantôme et comment sen débarrasser?
Le blog Neurotopia attire notre attention sur un article paru dans Acta Medica Okayama intitulé Pénis fantôme en érection après intervention chirurgicale de changement de sexe,rédigé par un groupe de chirurgiens de luniversité dOkayama, au Japon. Les chercheurs décrivent un nouvel aspect du syndrome du membre fantôme, ce phénomène par lequel une personne amputée ressent des sensations dans son membre disparu. Leur patiente avait la sensation davoir un pénis en érection. Des cas de pénis fantômes ont été signalés pour la première fois en 1951 et une étude de 1999 concluait quils étaient extrêmement rares. Comment expliquer ce phénomène ? En fait, ce cas est révélateur des progrès accomplis ces dernières années par la chirurgie en matière de changement de sexe. Les chirurgiens ont procédé sur plusieurs transsexuels homme-femme à une vaginoplastie, intervention destinée à transformer le pénis en vagin,en faisant appel à une nouvelle technique : ils ont réalisé lintérieur du vagin avec la peau du scrotum, préalablement épilée au laser. Dordinaire, on utilise la peau du pénis, mais souvent il ny en a pas assez pour faire un vagin de taille convenable inconvénient que ne présente pas la nouvelle technique. Plusieurs patientes ont manifesté un syndrome de pénis fantôme après lintervention, mais il a disparu en quelques semaines, le temps a priori nécessaire au cerveau pour se réorganiser afin de réagir correctement à la nouvelle géographie génitale.
Une des patientes a cependant eu moins de chance. Son membre fantôme a persisté pendant six mois et était toujours en érection. Ce nest peut-être pas surprenant quand on sait que nombre de personnes souffrant du syndrome du membre fantôme font état de sensations relativement fortes, comme des démangeaisons et des douleurs. Les chirurgiens se sont demandé si ce phénomène sexpliquait par la présence de certains éléments (en particulier le muscle bulbospongieux et le corps spongieux du pénis) quils avaient laissés en place et qui jouent un rôle dans divers aspects de lérection, par exemple les sensations qui laccompagnent. Ils ont donc opéré à nouveau pour retirer les deux éléments suspects, et le pénis fantôme a disparu. On ne verra probablement pas beaucoup de cas de ce genre. Selon Vilayanur Ramachandran, un spécialiste des membres fantômes, les transsexuels homme-femme ne risquent pas de connaître un syndrome de pénis fantôme (contrairement aux hommes qui ont perdu leur membre pour dautres raisons), car leur cerveau est probablement configuré pour des parties génitales féminines. Sil a raison, le présent cas sera sans doute unique.
Michael Marshall, New Scientist, Londres
Le blog Neurotopia attire notre attention sur un article paru dans Acta Medica Okayama intitulé Pénis fantôme en érection après intervention chirurgicale de changement de sexe,rédigé par un groupe de chirurgiens de luniversité dOkayama, au Japon. Les chercheurs décrivent un nouvel aspect du syndrome du membre fantôme, ce phénomène par lequel une personne amputée ressent des sensations dans son membre disparu. Leur patiente avait la sensation davoir un pénis en érection. Des cas de pénis fantômes ont été signalés pour la première fois en 1951 et une étude de 1999 concluait quils étaient extrêmement rares. Comment expliquer ce phénomène ? En fait, ce cas est révélateur des progrès accomplis ces dernières années par la chirurgie en matière de changement de sexe. Les chirurgiens ont procédé sur plusieurs transsexuels homme-femme à une vaginoplastie, intervention destinée à transformer le pénis en vagin,en faisant appel à une nouvelle technique : ils ont réalisé lintérieur du vagin avec la peau du scrotum, préalablement épilée au laser. Dordinaire, on utilise la peau du pénis, mais souvent il ny en a pas assez pour faire un vagin de taille convenable inconvénient que ne présente pas la nouvelle technique. Plusieurs patientes ont manifesté un syndrome de pénis fantôme après lintervention, mais il a disparu en quelques semaines, le temps a priori nécessaire au cerveau pour se réorganiser afin de réagir correctement à la nouvelle géographie génitale.
Une des patientes a cependant eu moins de chance. Son membre fantôme a persisté pendant six mois et était toujours en érection. Ce nest peut-être pas surprenant quand on sait que nombre de personnes souffrant du syndrome du membre fantôme font état de sensations relativement fortes, comme des démangeaisons et des douleurs. Les chirurgiens se sont demandé si ce phénomène sexpliquait par la présence de certains éléments (en particulier le muscle bulbospongieux et le corps spongieux du pénis) quils avaient laissés en place et qui jouent un rôle dans divers aspects de lérection, par exemple les sensations qui laccompagnent. Ils ont donc opéré à nouveau pour retirer les deux éléments suspects, et le pénis fantôme a disparu. On ne verra probablement pas beaucoup de cas de ce genre. Selon Vilayanur Ramachandran, un spécialiste des membres fantômes, les transsexuels homme-femme ne risquent pas de connaître un syndrome de pénis fantôme (contrairement aux hommes qui ont perdu leur membre pour dautres raisons), car leur cerveau est probablement configuré pour des parties génitales féminines. Sil a raison, le présent cas sera sans doute unique.
Michael Marshall, New Scientist, Londres