Salam,
Si je l'appelle le "syndrome Syrien" c'est que l'exemple Syrien me parait être, à l'heure actuelle, celui qui illustre le mieux ce que j'entends dénoncer à travers ce post :
C'est un fait, nous n'aimons pas nos politiques. Nous les blâmons incessamment, les conspuons lorsque nous en avons l'occasion, nous montrons critiques envers leurs décisions et ne croyons pas en leurs capacités à améliorer les choses. Leur corruption, leur hypocrisie, leurs promesses non tenues, leurs mensonges, leur langue de bois, leur incapacité etc.... se situent au fondement de l'animosité qui nous anime à leur égard.
Et pourtant, nous sommes capables de nous imaginer que d'autres êtres, tout à fait similaires à nous, ayant les mêmes aspirations que les nôtres, désirant tout autant que nous la liberté, la sécurité, préserver leur honneur, leur dignité, sont eux capable de soutenir, voir d'éprouver de l'amour pour leurs dirigeants, qui, en plus de souffrir des mêmes carences que les nôtres, mettent en péril la vie, la dignité, l'honneur, la liberté des populations envers lesquelles ils exercent une mainmise qui ne souffre d'aucune contestation possible.
Qu'un dirigeant Français échappe à la justice sous quelques prétextes fallacieux que ce soient et en résultera inéluctablement une vague de contestations de notre part et le développement d'une aversion personnelle que nous entretiendrons à l'encontre de celui-ci. Qu'un dirigeant étranger réprime sauvagement, par l'intermédiaire de sa police politique, une critique envers son auguste personne et/ou une esquisse de sédition de la part de quelqu'un ou quelques uns et nous continuerons, malgré tout, à persister dans notre croyance selon laquelle un peuple menacé au quotidien de la sorte peut continuer à désirer et à aimer celui qui détient le droit de vie ou de mort, d'honneur ou de déshonneur, de richesse ou de pauvreté.
Je pense qu'il faut développer peu de considération à l'égard de tels peuples pour les concevoir ainsi, en tant que moutons aspirant, désirant ardemment, luttant pour que ne s'applique une domination totale à leur encontre et bénissant, adulant, adorant le berger qui les restreint ainsi dans cette position d'esclaves.
Ainsi, bien que nous soyons naturellement incapables de ressentir la moindre sympathie à l'encontre de l'un de nos dirigeants dont les décisions menaceraient directement nos intérêts, nous nous retrouvons cependant à concevoir qu'il est possible qu'un peuple puisse, lui, dépasser le stade de la sympathie dans les liens qui le lieront à celui qui sera chargé d'assurer leur destinée, lors même que dans cette entreprise il utilisera des moyens bien plus répressifs que tous ceux que nous ne pourrions jamais connaitre.
Etrange conception que celle-ci.
Si je l'appelle le "syndrome Syrien" c'est que l'exemple Syrien me parait être, à l'heure actuelle, celui qui illustre le mieux ce que j'entends dénoncer à travers ce post :
C'est un fait, nous n'aimons pas nos politiques. Nous les blâmons incessamment, les conspuons lorsque nous en avons l'occasion, nous montrons critiques envers leurs décisions et ne croyons pas en leurs capacités à améliorer les choses. Leur corruption, leur hypocrisie, leurs promesses non tenues, leurs mensonges, leur langue de bois, leur incapacité etc.... se situent au fondement de l'animosité qui nous anime à leur égard.
Et pourtant, nous sommes capables de nous imaginer que d'autres êtres, tout à fait similaires à nous, ayant les mêmes aspirations que les nôtres, désirant tout autant que nous la liberté, la sécurité, préserver leur honneur, leur dignité, sont eux capable de soutenir, voir d'éprouver de l'amour pour leurs dirigeants, qui, en plus de souffrir des mêmes carences que les nôtres, mettent en péril la vie, la dignité, l'honneur, la liberté des populations envers lesquelles ils exercent une mainmise qui ne souffre d'aucune contestation possible.
Qu'un dirigeant Français échappe à la justice sous quelques prétextes fallacieux que ce soient et en résultera inéluctablement une vague de contestations de notre part et le développement d'une aversion personnelle que nous entretiendrons à l'encontre de celui-ci. Qu'un dirigeant étranger réprime sauvagement, par l'intermédiaire de sa police politique, une critique envers son auguste personne et/ou une esquisse de sédition de la part de quelqu'un ou quelques uns et nous continuerons, malgré tout, à persister dans notre croyance selon laquelle un peuple menacé au quotidien de la sorte peut continuer à désirer et à aimer celui qui détient le droit de vie ou de mort, d'honneur ou de déshonneur, de richesse ou de pauvreté.
Je pense qu'il faut développer peu de considération à l'égard de tels peuples pour les concevoir ainsi, en tant que moutons aspirant, désirant ardemment, luttant pour que ne s'applique une domination totale à leur encontre et bénissant, adulant, adorant le berger qui les restreint ainsi dans cette position d'esclaves.
Ainsi, bien que nous soyons naturellement incapables de ressentir la moindre sympathie à l'encontre de l'un de nos dirigeants dont les décisions menaceraient directement nos intérêts, nous nous retrouvons cependant à concevoir qu'il est possible qu'un peuple puisse, lui, dépasser le stade de la sympathie dans les liens qui le lieront à celui qui sera chargé d'assurer leur destinée, lors même que dans cette entreprise il utilisera des moyens bien plus répressifs que tous ceux que nous ne pourrions jamais connaitre.
Etrange conception que celle-ci.