Notre système est cinglé et ne mérite pas de survivre !
Alors, ça y est, le nombre de contribuables (sur le revenu) va augmenter ! Évidemment, ça va tomber sur les plus pauvres, puisqu’ils sont les plus nombreux. On va parler de justice, de la gauche qui ne fait pas, ou peu, payer les « riches »… Bof ! Notre fiscalité est injuste, tous les candidats à toutes les élections le disent et promettent une réforme profonde, qui ne vient jamais.
Les inspecteurs des finances qui règnent au ministère des Finances trouvent chaque année des combines pour faire rendre gorge au plus grand nombre : TVA, CSG, recettes « de poche » diverses. Pendant ce temps, les journaux spécialisés nous apprennent qu’un nouveau marché s’est ouvert à l’hédonisme des couches moyennes friquées : la cuisine comme les chefs, le filet de bœuf en croûte, cuisson à cœur contrôlée par sonde thermique ! Les magasins ad hoc fleurissent, on vous vend les mêmes couteaux, casseroles et poêlons, blender, voire « piano de cuisson » que les chefs qui font les saltimbanques à la téloche en caressant la vanité populaire dans le sens du poil. Pendant ce temps aussi, les pauvres bouffent les saloperies sucrées et pasteurisées qui font grossir : il suffit de les voir à la caisse de Lidl en bas de la HLM pourrav’…
Alors vous croyez que je vais m’indigner devant la fiscalité en hausse, ou ricaner au pataquès bouffon de la « pause fiscale » ? Franchement, tout ça n’a aucune importance : c’est l’ensemble du système qui est en crise au point que
la vraie question est de savoir jusqu’à quand ceux d’en bas vont supporter ceux d’en haut, jusqu’à quand ceux d’en haut vont parvenir à se faire accepter par ceux d’en bas.
Voyez-vous, un système où les ouvriers des porcheries industrielles allemandes peuvent être payés 3 euros de l’heure puisqu’il n’y a pas de salaire minimum (20 heures de France 2 mercredi 18), un système où, en Italie du Sud, les ouvrières bulgares ou roumaines conditionnent nos brocolis pour 4 euros de l’heure, un système où, en Italie toujours, les Africains — la plupart sans papiers — ramassent les tomates pour 3 ou 4 euros de l’heure (magazine Cash-investigation le même jour), lesquelles tomates, lesquels brocolis nous sont vendus par la grande distribution avec des chartes bidon de respect des droits de l’homme, et des slogans publicitaires mensongers, ce système-là est cinglé et ne mérite pas de survivre. Fiscalité ? Cuisine de chef à la maison, chérie ? Jusqu’à quand tout cela va-t-il coexister avec les champs d’esclaves dans les Pouilles (et ailleurs) ? Foutre ! dirait le marquis de Sade en sortant de la Bastille en 1789…
Michel Cardoze
la révolution est pour quand ?
mam
Alors, ça y est, le nombre de contribuables (sur le revenu) va augmenter ! Évidemment, ça va tomber sur les plus pauvres, puisqu’ils sont les plus nombreux. On va parler de justice, de la gauche qui ne fait pas, ou peu, payer les « riches »… Bof ! Notre fiscalité est injuste, tous les candidats à toutes les élections le disent et promettent une réforme profonde, qui ne vient jamais.
Les inspecteurs des finances qui règnent au ministère des Finances trouvent chaque année des combines pour faire rendre gorge au plus grand nombre : TVA, CSG, recettes « de poche » diverses. Pendant ce temps, les journaux spécialisés nous apprennent qu’un nouveau marché s’est ouvert à l’hédonisme des couches moyennes friquées : la cuisine comme les chefs, le filet de bœuf en croûte, cuisson à cœur contrôlée par sonde thermique ! Les magasins ad hoc fleurissent, on vous vend les mêmes couteaux, casseroles et poêlons, blender, voire « piano de cuisson » que les chefs qui font les saltimbanques à la téloche en caressant la vanité populaire dans le sens du poil. Pendant ce temps aussi, les pauvres bouffent les saloperies sucrées et pasteurisées qui font grossir : il suffit de les voir à la caisse de Lidl en bas de la HLM pourrav’…
Alors vous croyez que je vais m’indigner devant la fiscalité en hausse, ou ricaner au pataquès bouffon de la « pause fiscale » ? Franchement, tout ça n’a aucune importance : c’est l’ensemble du système qui est en crise au point que
la vraie question est de savoir jusqu’à quand ceux d’en bas vont supporter ceux d’en haut, jusqu’à quand ceux d’en haut vont parvenir à se faire accepter par ceux d’en bas.
Voyez-vous, un système où les ouvriers des porcheries industrielles allemandes peuvent être payés 3 euros de l’heure puisqu’il n’y a pas de salaire minimum (20 heures de France 2 mercredi 18), un système où, en Italie du Sud, les ouvrières bulgares ou roumaines conditionnent nos brocolis pour 4 euros de l’heure, un système où, en Italie toujours, les Africains — la plupart sans papiers — ramassent les tomates pour 3 ou 4 euros de l’heure (magazine Cash-investigation le même jour), lesquelles tomates, lesquels brocolis nous sont vendus par la grande distribution avec des chartes bidon de respect des droits de l’homme, et des slogans publicitaires mensongers, ce système-là est cinglé et ne mérite pas de survivre. Fiscalité ? Cuisine de chef à la maison, chérie ? Jusqu’à quand tout cela va-t-il coexister avec les champs d’esclaves dans les Pouilles (et ailleurs) ? Foutre ! dirait le marquis de Sade en sortant de la Bastille en 1789…
Michel Cardoze
la révolution est pour quand ?
mam