Tadmor : le film sur la funeste prison de palmyre

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Au premier trimestre 2017 sortira Inch'Allah un documentaire d'1h23 intitulé "Tadmor" .

Tadmor est le nom de la ville anciennement nommée Palmyre et où se trouve le fameux site de Palmyre mais surtout, la fameuse prison de Palmyre. Un véritable camp de concentration où furent perpétrées les pires tortures et abominations contre des prisonniers dont le seul tort était dans 95% des cas d'être des opposants à la dynastie Assad. Ces prisonniers, hommes, femmes, enfants (oui !), vieillards, de toute obédience, de toute sensibilité, de toutes confessions et convictions, ont subi des horreurs qu'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi.

L'une des créatrices du projet, Monika Borgmann, est relativement connue, elle a fait plusieurs documentaires sur le monde arabe et elle a aussi publié un livre d'entretien avec feu le journaliste algérien Saïd Mekbel qui parlait de certains éléments très troublants de la "décennie noire" en Algérie. Elle a aussi publié un film sur les massacres de Sabra et Chatila .




http://www.tadmor-themovie.com/accueil (présentation, noms des anciens détenus qui témoignent dans le film, etc.)

À la suite du soulèvement populaire contre le régime syrien en 2011, un groupe d’anciens détenus libanais décide de rompre le silence sur leurs longues années passées dans la prison de Tadmor (Palmyre), l’une des plus terribles du régime des Assad. Ils choisissent de témoigner au grand jour des tortures systématiques et des humiliations subies. Pour se réapproprier ce chapitre sombre de leurs existences et le dépasser, ils reconstituent Tadmor dans une école abandonnée près de Beyrouth. En endossant cette fois le rôle des « victimes » et celui des « bourreaux », ils vont y revivre ce à quoi ils ont survécu.

Trailer :
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Vous pouvez aussi lire les effrayants livres "La Coquille" de Moustafa Khalifé (qui raconte sont "séjour" à Palmyre de façon romancée et insiste beaucoup sur l"aspect psychologique des choses, un livre très digne et subtil, pas de voyeurisme ) ou "Treize ans dans les prisons syriennes" de Aram Karabet (beaucoup plus cru et violent mais toujours de façon "utile", livre très dur à lire) un témoignage nécessaire).

Dans un autre genre, le livre de Garance Le Caisne intitulé "Opération César" la fameuse opération d'exfiltration de 45 000 photos de cadavres de détenus morts sous la torture depuis le début des soulèvements de 2011. Des milliers de morts pour une seule prison dans une seule ville (Damas). Il s'agit d'un entretien avec "César" sur la "machine de mort syrienne".
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
L’ombre du bagne de Palmyre plane sur la Syrie
« TADMOR », UN DOCUMENTAIRE DE MONIKA BORGMANN ET LOKMAN SLIM
http://orientxxi.info/lu-vu-entendu/l-ombre-du-bagne-de-palmyre-plane-sur-la-syrie,1633
Présenté à la quatrième édition des rencontres internationales des cinémas arabes organisées à l’initiative de l’association de promotion et de diffusion des cinémas arabes à Marseille et en Méditerranée (Aflam), Tadmor sortira sur les écrans en France au premier trimestre 2017. Un documentaire terrifiant sur les pratiques du régime syrien.

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En France, comme ailleurs en Occident, de nombreux textes et ouvrages sont publiés pour sensibiliser l’opinion publique sur le sort de l’un des joyaux touristiques et historiques de la Syrie. Dans ce concert d’indignation, il est alors peu question d’une autre réalité de Palmyre. Car à ce jour, et pour une grande majorité de Syriens, Tadmor ne rime pas avec les magnifiques couchers du soleil sur fond de ruines ocre et d’oasis verdoyante. C’est plutôt un synonyme du mot « effroi », puisque c’est là que se trouve l’un des plus terribles bagnes de la région. « Le royaume du silence, de la mort et de la folie », comme le dit Faraj Bayrakdar. Arrêté en 1987 par l’une des polices politiques du régime de Hafez Al-Assad en raison de son appartenance au parti communiste, l’écrivain et poète syrien a passé cinq années dans cette prison, dont on disait dans la Syrie des années 1980 et 1990 qu’Assad père en avait interdit l’accès à Dieu...

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À la fin des années 1990, Amnesty International a rendu publics les témoignages de nombreux détenus. On y apprenait qu’ils étaient Syriens dans leur grande majorité, mais que parmi leurs compagnons de malheur se trouvaient aussi des Irakiens, des Palestiniens et surtout des Libanais. Membres des partis de gauche opposés à l’intervention syrienne au Liban en 1976, sympathisants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qu’Assad père entendait marginaliser, soldats ou militants de la cause phalangiste, ces prisonniers ont fait partie de cette catégorie peu connue — et aujourd’hui encore peu honorée, à l’inverse des anciens prisonniers d’Israël — de Libanais enlevés sur leur sol et détenus au secret en Syrie, notamment dans les prisons de Tadmor ou de Saidnaya. Et c’est pour faire connaître leur existence et les affres qu’ils ont endurées que la journaliste et réalisatrice Monika Borgman et l’écrivain et éditeur Lokman Slim consacrent un poignant documentaire à une vingtaine d’entre eux, désormais rentrés au Liban, mais gardant en eux-mêmes les séquelles de leur séjour dans cet enfer.

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