Talmud de babylone

Près de 500 manuscrits hébreux sont conservés à la Bibliothèque d'État de Bavière et celui qui est présenté ici est sans aucun doute le plus précieux. Il s'agit du seul manuscrit au monde qui contient, à l'exception de deux feuilles manquantes, le texte complet du Talmud de Babylone, y compris des tracts non canoniques : Derekh Eretz zuta, Pirkei Azzai, Kallā, Sôferîm et Gērîm.
Il comporte également des textes ne se rapportant pas directement au Talmud.
Grâce aux nombreuses entrées des noms des propriétaires, il est possible de suivre l'histoire de ce manuscrit, qui fut écrit en France en 1342.
Selon l'entrée d'un manuscrit d'une bible aujourd'hui conservée à la bibliothèque nationale et universitaire de Hambourg, ce Talmud fut en la possession des Ulma, une famille de commerçants juifs, à Pfersee près d'Augsbourg en 1772. Plus tard, il fut vendu au prieuré augustin de Polling (en Haute-Bavière).
Après la dissolution du monastère en 1803, le manuscrit fut transféré avec d'autres ouvrages de grande valeur à la bibliothèque de la cour de Munich, aujourd'hui la Bibliothèque d'État de Bavière, où il est conservé.
Le Talmud (terme signifiant instruction ou étude) est l'un des textes fondamentaux du judaïsme et rapporte les discussions rabbiniques sur le droit, l'éthique, les coutumes, l'histoire et la philosophie judaïques.
Le Talmud de Babylone est une compilation d'opinions rabbiniques écrites entre le IIIe et le Ve siècle à Babylone (aujourd'hui en Irak) et en Israël actuel.

https://www.wdl.org/fr/item/8910/
 
Le talmud est à la Thora ce que sont les hadith au Coran. Des traditions orales, puis mise à l'écrit, qui viennent étoffer la parole divine car celle-ci apparemment n'est point complète.
MERCI mais les personnes étudient la Torah et consulte le Talmud ou alors ils les consultent en aparté, je parle de l'apprentissage de la foi pas d'une lecture ponctuelle?
 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB
MERCI mais les personnes étudient la Torah et consulte le Talmud ou alors ils les consultent en aparté, je parle de l'apprentissage de la foi pas d'une lecture ponctuelle?
Je ne suis pas "juif" alors je peut pas trop t'en dire plus, mais il me semble que oui, presque sur même.
 

lavie1

Free Gaza !
Le talmud est à la Thora ce que sont les hadith au Coran. Des traditions orales, puis mise à l'écrit, qui viennent étoffer la parole divine car celle-ci apparemment n'est point complète.

slt

j ai lu que le talmud fut écrit et compilé a l époque pour lutter contre les chrétiens et la trinité qui était vu par le peuple juif , comme une grave atteinte au monothéisme
 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB
slt

j ai lu que le talmud fut écrit et compilé a l époque pour lutter contre les chrétiens et la trinité qui était vu par le peuple juif , comme une grave atteinte au monothéisme
Possible. Ce qui est sur c'est que les écrits furent compilé pour diverses raisons louable ou pas.
 
J'avais vu un petit truc là-dessus, apparemment il y a des écrits très tardifs même, des commentaires de commentaires, de rabbin en gros.

D'après wikipédia

Le Talmud (hébreu : תַּלְמוּד talmoud, « étude ») est l’un des textes fondamentaux du judaïsme rabbinique et la base de sa Halakha (« Loi »).
Rédigé dans un mélange d'hébreu et de judéo-araméen et composé de la Mishna et de la Guemara, il compile les discussions rabbiniques sur les divers sujets de la Loi juive telle qu’exposée dans la Bible hébraïque et son versant oral, abordant entre autres le droit civil et matrimonial mais traitant au détour de ces questions de points d’éthique, de mythes, de médecine, de génie et autres1. Divisé en six ordres (shisha sedarim, abrégé Sha"s), il existe deux versions du Talmud, dites Talmud de Jérusalem et Talmud de Babylone.
Sitôt clôturé, le Talmud a fait l’objet de nombreux commentaires et exégèses, les uns tentant d’en extraire la matière légale, les autres d’en poursuivre les discussions en développant sa dimension casuistique, aboutissant à de savantes discussions et à des interprétations novatrices.

Talmud de Jérusalem.


Un feuillet d'un manuscrit médiéval du Talmud de Jérusalem, conservé dans laGueniza du Caire.Le Talmud de Jérusalem fut compilé dans l'académie tibérienne de Yohanan ben Nappaha. Le nom de « Jérusalem » est trompeur et attribué par des directeurs d'académie babylonienne ultérieurs. On l'a appelé de façon plus correcteTalmud Eretz Israël (Talmud de la terre d'Israël) ou Talmud palestinien, avant la naissance du conflit israélo-palestinien. Il rassemble les enseignements des écoles de Tibériade, Sepphoris et Césarée. Le dialecte araméen occidental qu'il emploie diffère sensiblement de celui du Talmud babylonien.
Ce Talmud est un synopsis de l'analyse de la Mishna développé pendant deux siècles dans les académies galiléennes. Vivant en terre d'Israël, les Sages de ces académies s'intéressent fortement aux lois de l'agriculture du pays.

La tradition attribue la rédaction de ce Talmud à Rav Mouna et Rav Yossi en 350. Il fut probablement achevé vers la fin du ive siècle, mais les rédacteurs qui le menèrent à sa forme actuelle ne peuvent être connus avec certitude. Au temps de sa clôture, le christianisme était devenu la religion d'État de l'empire romain et Jérusalem la cité sainte de la chrétienté. En 325, Constantin, le premier empereur chrétien déclara ne vouloir avoir « aucun commerce avec ce peuple odieux »10.
 
Il intensifia donc les actions visant à ostraciser et paupériser les Juifs. L'état d'incomplétion du Talmud de Jérusalem est ainsi tributaire de ces circonstances historiques, ses artisans manquant de temps pour lui donner de la cohérence ou un cachet de qualité. De plus, tout effort ultérieur devait être réduit à néant lorsque Théodose II supprima l'institution du Patriarcat, destitua le Sanhédrin et interdit l'ordination formelle des Rabbanim. Le Judaïsme demeura pourtant la seule religion autorisée dans l'Empire romain avec le Christianisme, les cultes païens étant interdits à partir de 391.

Le caractère abrupt du texte ainsi que son mauvais état de conservation le rendirent de lecture difficile et il fut rapidement négligé. Quantité de ses feuillets furent irrémédiablement perdus. Cependant, le Talmud de Jérusalem demeure une source indispensable pour la connaissance du développement de la Loi juive en terre d'Israël. En outre, il fut abondamment utilisé pour étudier le Talmud de Babylone dans l'école de Kairouan dirigée par Hananel ben Houshiel et Nissim Gaon, de sorte que les opinions qui y sont exprimées finirent par se retrouver tant dans le commentaire de Rachi et des Tossafot que dans le Mishneh Torah de Moïse Maïmonide.

Selon certaines traditions, le Talmud de Jérusalem reprendra priorité sur celui de Babylone aux temps messianiques. Certains interprètent ce passage en disant que, à la suite de la restauration du Sanhédrin et de l'ordination des Sages, le travail reprendra, et « de Sion viendra la Torah, et la parole de Dieu de Jérusalem ».
 
Le Talmud de Babylone

Une édition (presque) intégrale du Talmud de Babylone.

Depuis l'exil à Babylone de -586, des communautés juives demeuraient et prospéraient en Babylonie, de nombreux exilés n'ayant pas répondu à l'appel d'Ezra et Néhémie. De cette époque à l'ère talmudique, la population juive s'accrut tant par croissance naturelle que par migration. Les centres de savoir juif les plus importants se trouvaient à Nehardea, Nisibis, Mahoza, Poumbedita et Soura. Il n'était donc plus nécessaire de voyager jusqu'en terre d'Israël afin de recueillir des traditions authentiques.

Le Talmud de Babylone (Talmud Bavli) comprend la Mishna et la Guemara babylonienne, cette dernière représentant la culmination de plus de 300 ans d'analyse de la Mishna dans les académies talmudiques de Babylonie.

Les fondations de ce processus d'analyse furent établies par Rabbi Abba Arika, dit Rav, un disciple de Rabbi Juda Hanassi.
La tradition attribue la compilation du Talmud de Babylone dans sa forme actuelle à deux Sages babyloniens,Rav Achi et Ravina. Rav Achi, le président de l'académie de Soura de 375 à 427, aurait commencé le travail que Ravina, traditionnellement crédité d'être le dernier Amora, poursuivit.

C'est pourquoi, selon les traditionalistes, la mort de Ravina en 499 est la dernière date possible pour la complétion de la rédaction du Talmud. Cependant, il continua à être édité par un groupe de rabbins succédant aux Amoraïm, connus sous le nom deSaboraim (Rabbanan Savora'e - les « raisonneurs »).

La question du moment auquel le Talmud de Babylone parvint à sa forme actuelle n'est pas résolue à ce jour.

Certains, comme Louis Jacobs, estiment que le corps de la Guemara n'est pas une simple compilation de conversations comme elle veut le faire croire, mais une structure hautement élaborée, réalisée par les Saboraïmqui devraient donc être considérés comme les véritables auteurs. Le Talmud n'aurait donc été véritablement finalisé qu'aux alentours de l'an 700 EC. Selon David Weiss Halivni, un groupe de rabbins postérieurs aux Amoraïm, les Stammaïm (stam pouvant signifier en hébreu « clos », « simple » ou, dans la terminologie talmudique, « non attribué »), seraient les auteurs des déclarations non attribuées dans la Guemara. L'historien Thierry Murcia, qui a travaillé sur les passages de la littérature rabbinique se rapportant à Jésus, suggère une date d'édition définitive très tardive : la deuxième moitié du VIIIe siècle voire le début du IXe siècle de notre ère. Le cas échéant, précise-t-il, « ce travail éditorial aurait même pu avoir été achevé dans la ville même de Bagdad »
 

Yoel1

VIB
Près de 500 manuscrits hébreux sont conservés à la Bibliothèque d'État de Bavière et celui qui est présenté ici est sans aucun doute le plus précieux. Il s'agit du seul manuscrit au monde qui contient, à l'exception de deux feuilles manquantes, le texte complet du Talmud de Babylone, y compris des tracts non canoniques : Derekh Eretz zuta, Pirkei Azzai, Kallā, Sôferîm et Gērîm.
Il comporte également des textes ne se rapportant pas directement au Talmud.
Grâce aux nombreuses entrées des noms des propriétaires, il est possible de suivre l'histoire de ce manuscrit, qui fut écrit en France en 1342.
Selon l'entrée d'un manuscrit d'une bible aujourd'hui conservée à la bibliothèque nationale et universitaire de Hambourg, ce Talmud fut en la possession des Ulma, une famille de commerçants juifs, à Pfersee près d'Augsbourg en 1772. Plus tard, il fut vendu au prieuré augustin de Polling (en Haute-Bavière).
Après la dissolution du monastère en 1803, le manuscrit fut transféré avec d'autres ouvrages de grande valeur à la bibliothèque de la cour de Munich, aujourd'hui la Bibliothèque d'État de Bavière, où il est conservé.
Le Talmud (terme signifiant instruction ou étude) est l'un des textes fondamentaux du judaïsme et rapporte les discussions rabbiniques sur le droit, l'éthique, les coutumes, l'histoire et la philosophie judaïques.
Le Talmud de Babylone est une compilation d'opinions rabbiniques écrites entre le IIIe et le Ve siècle à Babylone (aujourd'hui en Irak) et en Israël actuel.

https://www.wdl.org/fr/item/8910/

Intéressant ton info ;)
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
MERCI mais les personnes étudient la Torah et consulte le Talmud ou alors ils les consultent en aparté, je parle de l'apprentissage de la foi pas d'une lecture ponctuelle?

Le Talmud est considéré comme la Torah orale, révélée en même temps que la Torah écrite (les tablettes) au mont Sinaï. Contrairement aux Tables de la Loi (Torah écrit), le Talmud n'était pas destiné à être mis par écrit mais à être transmis oralement. C'est avec la perte dûe à l'exil que fut décidé de mettre le tout par écrit, soit plusieurs siècles ans après le moment dit de leur révélation.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
As tu une idée?:)

Le Talmud n'est pas à la Torah ce que la Sunna est au Qur'an : le Qur'an est considéré comme complet et la Sunna ne vient pas la compléter mais le mettre en pratique.
Alors que le Talmud est là pour compléter la Torah : il ne s'agit pas des actes du Prophète Moïse, mais des commentaires de la Torah rédigé par des rabbins au cours des siècles. =)
 
Le Talmud est considéré comme la Torah orale, révélée en même temps que la Torah écrite (les tablettes) au mont Sinaï. Contrairement aux Tables de la Loi (Torah écrit), le Talmud n'était pas destiné à être mis par écrit mais à être transmis oralement. C'est avec la perte dûe à l'exil que fut décidé de mettre le tout par écrit, soit plusieurs siècles ans après le moment dit de leur révélation.
OK, tu penses que c'est un peu comme des hadith qu'il faut également vérifier? Mais pourquoi deux Talmud?

Voici ce que dit wikipédia


Étapes de la formation du Talmud
Judaïsme et tradition orale

Les pharisiens puis les rabbins, contrairement aux sadducéens puis aux karaïtes du Moyen Âge, ont toujours affirmé l'existence d'une Torah orale transmise de génération en génération, de maître à élèves.
Pour le judaïsme, il n'est pas possible d'appliquer les préceptes bibliques sans passer par l'interprétation que les Sages en ont faite. De plus la Torah écrite ordonne d'écouter les sages de sa génération (Parachat Choftim, Dévarim chap.17 versets 8 à 11).

Cette Torah orale prend son origine avec Moïse lui-même qui, après avoir reçu les tables de la Loi sur le mont Sinaï et en avoir réalisé plusieurs copies pour les dignitaires, la « transmet » à Josué, qui la transmet à son tour à ses successeurs spirituels et ainsi de suite jusqu’à la Grande Assemblée, ancêtre du Sanhédrin2.

Du point de vue historique et littéraire, elle se développe concurremment à la littérature apocalyptique, apocryphe ou pseudépigraphique, qui tente de prolonger le message biblique par la lettre, tandis que la Torah orale le fait par l’esprit, au moyen d’un enseignement exclusivement oral3.

Mise par écrit de l'enseignement oral

Après la deuxième destruction du Temple, les successeurs des pharisiens, les docteurs de la Loi, portent désormais le titre de rabbi (littéralement « mon maître » en hébreu) et prennent en main le destin de la nation. Ils créent un judaïsme sans temple et ouvrent des académies à Yavné, puis en Galilée, afin de se livrer à un travail d'interprétation de l’Écriture suivant des canons d'herméneutique qui s'affinent progressivement et mettent en ordre les traditions transmises.
 
Lorsque les circonstances politiques agitant la Judée au iie siècle menacent la pérennité de cet enseignement, il est décidé de procéder à la mise par écrit de celui-ci. Ces travaux sont consignés dans les recueils dits 'Midrachei Halakha', qui offrent un commentaire des textes législatifs du Pentateuque, verset par verset.
On considère généralement qu'aux alentours du ier siècle, la rédaction de la Mishna est entamée, les lois et leurs interprétations étant organisées non plus par verset biblique mais par thème. Elle est clôturée par Rabbi Yehouda Ha-Nassi, aux environs de 200 ap. J.-C.

Du iiie au ve siècle, les rabbins (désormais appelés Amoraïm et non plus Tannaïm) se donnent pour tâche d'élucider les textes de la Mishna, de les commenter, d'en rechercher les sources bibliques et d'en concilier les contradictions apparentes, et cela tant en Palestine qu'en Babylonie. La rédaction du Talmud s'achève aux environs de l'an 500 ap. J.-C.4
Au sein de ce corpus, le terme talmud désigne originellement l’un des quatre domaines de la science traditionnelle, à côté de la halakha (connaissance des lois du judaïsme), de la aggada (exposition d’un ou plusieurs versets bibliques) et du midrash qui représente comme lui une forme d’exégèse5. Cependant, alors que lemidrash prend le texte biblique pour point de départ afin d’en tirer des lois qui, pour en être inspirées, n’y sont pas écrites, le talmud vise à retrouver les versets dans ces lois orales.
Le terme talmud, qui désormais est interchangeable avec guemara (son équivalent araméen) et halakha, acquiert alors un sens plus large, décrivant toute élucidation d’un passage de halakha par quelque procédé qui soit6 (comparaison de la clause de la Mishna avec une ou des traditions orales extracanoniques, appelées collectivement Baraïta, élaboration herméneutique…).
 
La Loi orale: Torah orale.

Frontispice du Talmud de Babylone À l'origine, l'étude de la Torah se transmettait oralement. Des Sages et érudits, dont les plus éminents étaient appelés Talmidei Hakhamim avant d'être nommés Rabbanim (voir Semikha), élaboraient et débattaient de questions de loi, discutant de la Torah et des autres livres de la Bible hébraïque (dont ils auraient fixé le canon vers -450) sans bénéficier d'autres sources écrites que les livres bibliques eux-mêmes, la consignation de la loi orale faisant l'objet d'un interdit.

La plus ancienne méthode d'étude et d'enseignement rabbiniques semble avoir été fondée sur les midrashim, dans lesquels des discussions halakhiques étaient structurées sous forme decommentaire exégétique du Pentateuque.

Cependant, cette situation changea drastiquement du fait de la destruction du Second Temple de Jérusalem, centre de la vie juive, en 70, et du bouleversement des normes juives sociales et légales. Les Rabbanim devant faire face à une nouvelle réalité — un judaïsme ayant perdu son Temple et une Judée ayant perdu son autonomie, un enseignement continuant, de par sa nature orale à s'amplifier, et un nombre de disciples toujours décroissant —, ils durent adapter leur enseignement. C'est au cours de cette période qu'une forme alternative, organisée par thème plutôt que par verset, devint dominante aux alentours de l'an 200, époque où Rabbi Yehouda HaNassi (Juda le Prince) compila la Mishna (משנה).


La Mishna

Daté du xiie siècle, le « manuscrit de Kaufmann » est la plus ancienne copie de la Mishna ; il a servi de référence pour les éditions ultérieures

La Mishna (משנה) est une compilation d'opinions et de débats légaux. Son nom signifie « répétition » ou « enseignement » ; il est dérivé de la racine hébraïque shanah (שנה), qui possède ces deux significations. Ce nom pourrait faire référence à la méthode de mémorisation orale des discours rabbiniques.

La Mishna est écrite dans un style direct, souvent laconique, rapportant brièvement les opinions des Sages, le plus souvent des Rabbanim, débattant d'un sujet ; elle présente parfois un simple décret anonyme, représentant apparemment unconsensus. Il arrive qu'elle rapporte un incident ou une anecdote dont les conclusions ont également force de loi, ou sont le départ d'une nouvelle discussion. Les docteurs de la Mishna sont appelés Tannaim (pluriel de Tanna תנא, le ת se substituant au ש en judéo-araméen).
 
Comme elle présente ses lois par ordre thématique plutôt que de suivre celui de la Bible, la Mishna s'étend sur des sujets individuels plus longuement que ne le fait le Midrash, et inclut une plus grande sélection de sujets halakhiques que lui. Son organisation topique est donc devenue le cadre de travail du Talmud.
La Mishna consiste en six ordres (héb. סדרים sedarim, pluriel de seder). Chacun de ces six ordres contient entre sept et douze traités, appelés massekhtot (pluriel demassekhet מסכת ; lit. « toile »). Chaque massekhet est divisée en chapitres (peraqim) composés d'un nombre variable d'articles, appelés mishnayot (pluriel demishna, avec une minuscule en français pour la distinguer du grand-œuvre). Tous les traités mishnaïques ne possèdent pas forcément une Guemaracorrespondante. De plus, l'ordre des traités dans le Talmud peut différer de celui qui avait été établi dans la Mishna, lorsqu'un traité a été jugé plus important qu'un autre.

Les six sedarim sont, par ordre:

Zeraïm (« Graines »). Onze traités. Traite des prières et bénédictions, de la dîme, et des lois concernant l'agriculture.
Moëd(« Festivals »). Douze traités. Expose les lois du Sabbath et des fêtes.
Nashim (« Femmes »). Sept traités. Concerne le mariage, y compris le mariage lévirat, le divorce, certaines formes de vœux et les lois du nazirite.
Nezikin (« Dommages »).
Dix traités. S'occupe des lois civiles et criminelles, du fonctionnement des tribunaux et des serments.
Kodashim (« Choses saintes »). Onze traités. Se rapporte aux rites sacrificiels, au Temple, et aux lois alimentaires.
Taharot ou Tohorot (« Pureté »). Douze traités. Se penche sur les lois de pureté rituelle.
 
Baraïta

Outre la Mishna, les Tannaim avaient produit d'autres travaux concomitamment, ou peu après.
La Guemara se réfère fréquemment à ces ouvrages ou à des citations de ceux-ci afin de les comparer avec ceux que la Mishna a retenus, et afin d'appuyer ou d'infirmer les positions de tel ou tel docteur de la Guemara. De telles sources tannaïtiques non mishnaïques sont appelées baraitot (lit. « matériel extérieur », « œuvres externes à la Mishna » ; pluriel de baraïta ברייתא).

La Baraïta inclut la Tosefta, un compendium tannaïtique de halakhot parallèles à la Mishna; les midrashim halakhiques, en particulier la Mekhilta, les Sifra et Sifre ; des œuvres comme la Meguilat Taanit ; et d'autres qui sont seulement connues comme des citations dans le Talmud.


Guemara

Au cours des trois siècles suivant la rédaction de la Mishna, les sages des écoles talmudiques en terre d'Israël et en Babylonie analysèrent, débattirent et discutèrent de ce travail. Ces discussions forment la Guemara (judéo-araméen : גמרא, « complétion », de l'hébreu גמר gamar, « compléter » - ou « étude », et en ce cas, équivalent araméen de Talmud). La Guemara se concentre principalement sur l'élucidation et l'élaboration des opinions des Tannaim. Les docteurs de la Guemara sont appelés Amoraïm (sing. Amora אמורא).

Une bonne partie de la Guemara consiste en une analyse légale. Le point de départ de l'analyse est habituellement une mishna, dont chaque membre de phrase est décortiqué, analysé et comparé à d'autres déclarations dans un échange dialectique entre deux « disputateurs » (souvent anonymes et parfois métaphoriques), lemakshan (questionneur) et le tartzan (celui qui répond).

Une autre fonction importante de la Guemara est l'identification du verset biblique ayant servi de base à la loi présentée dans la mishna, et du processus logique reliant les deux : cette activité était connue comme talmud longtemps avant l'existence du corpus du « Talmud ».
 

Yoel1

VIB
Merci oui c'est vrai il y à toujours des formes de luttes diverses pour les athées ou les agnostiques il y en avait surement auparavant aussi.
Pour les agnostiques, il n'y a pas de lutte ils sont dans expectative , pour les les athées il y a de tout du "tranquilou " au vindicatif ...mais, la bataille des mouvements religieux fait bien rage dans le monde d'aujourd'hui comme hier et comme demain :(
 
Ces échanges forment les « blocs de construction » de la Guemara ; on les appelle souguiyot (סוגיות ; pluriel de סוגיא souguiya).

Une souguiya comprend typiquement une élaboration basée sur des preuves d'une mishna.

Dans une souguiya donnée, des versets et des enseignements rapportés au nom de Tannaïm ou d'Amoraïm sont confrontés afin de soutenir les diverses opinions. Ce faisant, la Guemara rapporte des désaccords sémantiques entre Tannaïm et Amoraïm (qui rapportent souvent à une autorité antérieure une opinion pour la façon dont elle a résolu la question), et compare les passages de la Mishna avec ceux de la Baraïta.
Les débats sont rarement formellement clos ; en de nombreux cas, le dernier mot détermine la pratique de la loi, mais il y a de nombreuses exceptions à ce principe.


Halakha et Aggada.

Le Talmud est une somme, contenant un vaste matériel et abordant une importante quantité de sujets.
Le matériel talmudique est traditionnellement classé en deux grandes catégories, halakha et aggada.

La halakha (hébreu : הלכה « cheminement », dans les voies de Dieu) comprend les parties normatives du Talmud, qui se rapportent de façon directe aux questions de loi et de pratique juives, tandis que les parties non normatives, narratives, édifiantes, ou explicatives, les paraboles, les aphorismes, ainsi que des considérations éthiques ou historiques, constituent la aggada (judéo-araméen: אגדה, « narration », « récit » ; cf. hébreu haggada, הגדה).

La Aggada comprend également les exégèses bibliques des Sages, souvent « libres », tant par rapport à l'esprit du verset qu'à sa forme9, estimant que le sens de la Bible se situe précisément à l'intersection du texte et de sa perception par ses lecteurs.


La frontière entre Aggada et Halakha n'est cependant pas étanche, une aggada pouvant servir à situer le contexte, fournir un exemple, préciser le champ d'application, etc., de la Halakha. Elle peut également avoir un rôle pédagogique, le maître commençant par une bonne histoire, voire une histoire drôle, afin de stimuler l'attention de son auditoire.

... https://fr.wikipedia.org/wiki/Talmud
 
Pour les agnostiques, il n'y a pas de lutte ils sont dans expectative , pour les les athées il y a de tout du "tranquilou " au vindicatif ...mais, la bataille des mouvements religieux fait bien rage dans le monde d'aujourd'hui comme hier et comme demain :(

Espérons que les générations à venir auront un monde meilleur avec un meilleur vivre ensemble et moins d’extrémiste illuminés de tous bord.
 

absent

لا إله إلا هو
Le talmud est un dévelopement intellectuel de la Tora, qui contient la tora orale, de l'exégèse, des sagesses diverses... Il y a des enseignements du Talmud qui ne sont pas contenus dans la Tora et que le Coran qualifie de sagesse. Comme dans le verset suivant : "C'est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d'Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves." (al Ma'ida, 32)

Cette sagesse est absente dans la Bible, et citée dans le Talmud, dans le traité Sanhedrin, chapitre 5, Mishna 5 "C’est pour cela que l’homme a été créé seul, pour t’apprendre que celui qui ôte la vie à un fils d’Israël, détruit un monde entier; et celui qui sauve la vie d’un fils d’Israël, sauve un monde entier..". Cela vient de ce que les enfants d'Israel ont connu de nombreux prophètes après Mussa, y compris lors de l'exil à Babylone.

Mais comme le disait Issa selon les évangiles : il faut se méfier du levain des pharisiens, qui à force d'interroger les prophètes et les écritures on fini par rendre la Loi inapplicable.


Wallahu a'lam.
 
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