tinky
Moche ou Bekheir hamdullah
Salam, bonsoir,
Dédicace à Dif
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/05/13/tariq-ramadan-l-exception-francaise_3176003_3232.html
Tariq Ramadan, l'exception française
"Hello, Mister Ramadan ! Alors, quest-ce que jentends ? Une grave atteinte a été portée à votre réputation ?" Hilare, David Miliband, ancien chef de la diplomatie britannique, traverse lune des somptueuses salles du Palazzio Vecchio, à Florence, ce vendredi 10 mai, et se dirige la main tendue vers Tariq Ramadan pour le saluer. Tariq Ramadan est, en France, notre pestiféré préféré, mais pour les Britanniques, y compris ceux de lestablishment, il est dabord professeur détudes islamiques contemporaines à Saint Antony, lun des meilleurs collèges de luniversité dOxford.
Tariq Ramadan sourit. Tout va bien pour lui. Loin dêtre écorné, son statut de star a été renforcé par la décision du ministre de lintérieur français, Manuel Valls, dannuler à la dernière minute sa participation à la conférence "Létat de lUnion" organisée à Florence par lInstitut universitaire européen (EUI), en raison de la présence de lislamologue suisse parmi les orateurs invités. Salignant sur la position de son collègue, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, a, comme lui, renoncé à venir. Ni lun ni lautre ne devait partager une tribune avec Tariq Ramadan, qui intervenait aux côtés du chercheur français Olivier Roy et dautres experts européens dans un panel restreint sur le thème "Migration, identité et intégration". Mme Vallaud-Belkacem devait intervenir en séance plénière sur la question de la gouvernance démocratique en Europe aux côtés, notamment, de David Miliband et du nouveau vice-premier ministre portugais Miguel Maduro. M. Valls avait été invité, lui, à sexprimer sur les questions de migration et de citoyenneté en compagnie de lancien premier ministre italien Giuliano Amato et de la commissaire européenne pour lintérieur Cecilia Malmström.
Selon des sources associées à la préparation de la conférence et de la visite des deux ministres, le cabinet de M. Valls avait bien noté la présence de M. Ramadan et avait validé la participation du ministre à cette conférence, dont Le Monde et le Financial Times étaient partenaires, et dont le programme était public depuis plus dun mois. Cest Manuel Valls qui, découvrant le nom de lislamologue trois jours avant la conférence, aurait décidé quil nétait pas souhaitable pour lui dy aller. Pourquoi ? Faute dune explication claire sollicités, ni M. Valls ni son cabinet nont souhaité répondre à nos questions on ne peut que spéculer : lorsque lon est en première ligne en politique avec, au bout du chemin, des ambitions présidentielles, on vise le sans-faute. Et en France, faire un sans-faute, cest ne pas prendre le risque, fût-il minime, dun échange de propos provocateurs avec Tariq Ramadan. Ne pas tenter les twittos.
Plusieurs membres de gouvernements européens ont participé à cette conférence. Le président de la Commission européenne (qui finance lEUI), José Manuel Barroso, était là. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, la ministre italienne des affaires étrangères, Emma Bonino, et sa collègue chargée de lintégration, Cécile Kyengé, Italienne dorigine congolaise, ont pris la parole.
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tawmat
Dédicace à Dif
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/05/13/tariq-ramadan-l-exception-francaise_3176003_3232.html
Tariq Ramadan, l'exception française
"Hello, Mister Ramadan ! Alors, quest-ce que jentends ? Une grave atteinte a été portée à votre réputation ?" Hilare, David Miliband, ancien chef de la diplomatie britannique, traverse lune des somptueuses salles du Palazzio Vecchio, à Florence, ce vendredi 10 mai, et se dirige la main tendue vers Tariq Ramadan pour le saluer. Tariq Ramadan est, en France, notre pestiféré préféré, mais pour les Britanniques, y compris ceux de lestablishment, il est dabord professeur détudes islamiques contemporaines à Saint Antony, lun des meilleurs collèges de luniversité dOxford.
Tariq Ramadan sourit. Tout va bien pour lui. Loin dêtre écorné, son statut de star a été renforcé par la décision du ministre de lintérieur français, Manuel Valls, dannuler à la dernière minute sa participation à la conférence "Létat de lUnion" organisée à Florence par lInstitut universitaire européen (EUI), en raison de la présence de lislamologue suisse parmi les orateurs invités. Salignant sur la position de son collègue, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, a, comme lui, renoncé à venir. Ni lun ni lautre ne devait partager une tribune avec Tariq Ramadan, qui intervenait aux côtés du chercheur français Olivier Roy et dautres experts européens dans un panel restreint sur le thème "Migration, identité et intégration". Mme Vallaud-Belkacem devait intervenir en séance plénière sur la question de la gouvernance démocratique en Europe aux côtés, notamment, de David Miliband et du nouveau vice-premier ministre portugais Miguel Maduro. M. Valls avait été invité, lui, à sexprimer sur les questions de migration et de citoyenneté en compagnie de lancien premier ministre italien Giuliano Amato et de la commissaire européenne pour lintérieur Cecilia Malmström.
Selon des sources associées à la préparation de la conférence et de la visite des deux ministres, le cabinet de M. Valls avait bien noté la présence de M. Ramadan et avait validé la participation du ministre à cette conférence, dont Le Monde et le Financial Times étaient partenaires, et dont le programme était public depuis plus dun mois. Cest Manuel Valls qui, découvrant le nom de lislamologue trois jours avant la conférence, aurait décidé quil nétait pas souhaitable pour lui dy aller. Pourquoi ? Faute dune explication claire sollicités, ni M. Valls ni son cabinet nont souhaité répondre à nos questions on ne peut que spéculer : lorsque lon est en première ligne en politique avec, au bout du chemin, des ambitions présidentielles, on vise le sans-faute. Et en France, faire un sans-faute, cest ne pas prendre le risque, fût-il minime, dun échange de propos provocateurs avec Tariq Ramadan. Ne pas tenter les twittos.
Plusieurs membres de gouvernements européens ont participé à cette conférence. Le président de la Commission européenne (qui finance lEUI), José Manuel Barroso, était là. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, la ministre italienne des affaires étrangères, Emma Bonino, et sa collègue chargée de lintégration, Cécile Kyengé, Italienne dorigine congolaise, ont pris la parole.
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