Le tchad d'idriss déby itno

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Docu télé : "Le Dessous des cartes" dévoile le Tchad d'Idriss Déby Itno
VIDÉO. Le magazine géopolitique de la chaîne franco-allemande plonge dans les méandres d'un pays aux innombrables contradictions, à commencer par son régime.
Par Le Point Afrique
Publié le 21/01/2017 à 11:16 | Le Point Afrique

http://afrique.lepoint.fr/actualite...J#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20170121





Que faut-il comprendre d'un pays, territoire immense coincé entre le Sahel et le Sahara, allié stratégique de l'Occident dans la lutte contre les djihadistes en Afrique, mais plongé dans une crise profonde qui secoue le régime jugé autoritaire d'Idriss Déby Itno ? Qui est-il et jusqu'où est-il prêt à aller pour rester à la tête d'un des États le plus pauvres de la planète. Quels sont les défis qu'il devra affronter dans les prochaines années ? Le magazine propose de répondre à ces questions dans un numéro spécial préparé en mai 2016.

LIRE aussi Tchad : ce pays au bord de la crise de nerfs

Crise pétrolière et tension sociale
Coût des interventions contre les islamistes nigérians de Boko Haram, chute des recettes issues du pétrole, déficits et mesures d'austérité, grèves des fonctionnaires depuis des mois, économie en berne...Le Tchad subit de plein fouet la chute des recettes pétrolières avec une baisse de son PIB de 13,95 milliards à 10,44 milliards de dollars entre 2014 et 2016. Partenaire de la France et de l'Occident dans la lutte contre les djihadistes au Sahel, ce pays de quelque 12,8 millions d'habitants doit aussi supporter le coût d'opérations militaires extérieures.

« La France aidera toujours le Tchad à surmonter les difficultés », a déclaré le Premier ministre français Bernard Cazeneuve à l'issue d'une rencontre avec le président Idriss Déby Itno à N'Djamena, le 29 décembre. La France a accordé une aide budgétaire de cinq millions d'euros au Tchad en 2016, qui sera reconduite en 2017, ainsi qu'un soutien humanitaire d'urgence de trois millions d'euros. Malgré le régime sécuritaire qui laisse très peu d'espace à la contestation, le Tchad a connu depuis le début de l'année des tensions inédites, signe de malaises sociaux sur fond de graves problèmes économiques.

Le viol collectif d'une lycéenne par des fils de dignitaires en février avait provoqué de nombreuses manifestations de colère dans plusieurs villes du pays, sévèrement réprimées par les forces de l'ordre. Six des huit violeurs ont été condamnés à dix ans de travaux forcés début juillet.

Et l'avenir ?
À N'Djamena, ce soutien inquiète l'opposition, qui qualifie de « hold-up » électoral sa réélection au premier tour en avril avec 59,92 % des voix. Arrivé second avec 12,77 %, le chef de file des opposants Saleh Kebzabo invite en vain la communauté internationale à reconnaître « la nature dictatoriale » du régime. Guerrier aguerri, Idriss Deby n'a pas gagné la lutte contre l'extrême pauvreté d'une majorité des quelque 12,8 millions de Tchadiens malgré l'entrée de son pays en 2003 dans le club des pays producteurs de pétrole.


Baisse des cours du pétrole, creusement des déficits : les grèves se multiplient contre les salaires impayés chez les fonctionnaires. Illustration du malaise social dans une partie de la population, des manifestations – interdites – de la société civile, une année blanche se profile pour les élèves, sans compter la crise économique dans la sous-région.

Mais pour le chef de guerre, il n'est pas encore question d'envisager la retraite ni sa succession. Pour Idriss Déby Itno, la vie est une succession de combats depuis sa naissance en 1952 à Berdoba (nord-est) dans une famille zaghawa, une branche du groupe gorane, présente de part et d'autre de la frontière tchado-soudanaise.

mam
 
Haut