salam
Les nouveaux cahiers des charges font la part belle à la production nationale, mais sont trop dirigistes et risquent de tuer la créativité. Le divertissement est absent. Louverture linguistique passe à la trappe, larabisation des programmes et lislamisation du contenu sont perceptibles.
Jamais cahiers des charges, définissant les orientations des deux principales chaînes de télé du pôle public audiovisuel, nont soulevé une telle polémique et fait couler autant dencre que ceux élaborés par lactuel ministre de la communication Mustapha El Khalfi.
Pourtant, lExécutif nen est pas à sa première expérience. En 2006 déjà, son prédécesseur, Nabil Benabdellah, avait concocté les premiers en la matière dans lhistoire des médias audiovisuels publics à un moment où le Maroc entamait à peine sa réforme en libéralisant le secteur, encadré par la loi 77-03 du 7 janvier 2005. Trois ans plus tard, cétait au tour de Khalid Naciri, du même bord politique que Nabil Benabdellah (PPS), qui, héritant du même portefeuille, réformait lesdits cahiers des charges des deux sociétés de laudiovisuel marocain, la SNRT pour la chaîne de télévision «Al Oula» qui gère aussi les chaînes radiophoniques nationales et régionales, et la Soread 2M qui gère aussi la radio du même nom. Les raisons de cet intérêt subit, voire de cette levée de boucliers ? Le ministre actuel de la communication, dun autre bord politique que ses prédécesseurs (PJD), a-t-il fauté quelque part ? Na-t-il pas respecté les dispositions de la loi 77/03 ?
La seule nouvelle donne par rapport aux autres ministres qui lont précédé cest quil fallait adapter les cahiers des charges au nouveau texte constitutionnel. Lequel, dans son article 28, stipule de manière claire «lorganisation du secteur de la presse de manière indépendante et sur des bases démocratiques, ainsi que la détermination des règles juridiques et déontologiques le concernant. La loi fixe les règles dorganisation et de contrôle des moyens publics de communication. Elle garantit laccès à ces moyens en respectant le pluralisme linguistique, culturel et politique de la société marocaine». En cela, la tâche de M. El Khalfi na guère différé de celle de ses prédécesseurs, puisque la nouvelle Constitution na fait en réalité quentériner les dispositions de la loi 77/03 régissant le secteur depuis 2005.
«Les sociétés nationales de laudiovisuel public, stipule cette loi, présentent une programmation de référence généraliste et diversifiée à lintention du public le plus large, fondée sur la civilisation marocaine islamique, arabe et amazigh et les valeurs de démocratie, de liberté, douverture, de tolérance et de modernité». Et cest le gouvernement, selon cette même loi (Article 49), qui établit les cahiers des charges et les soumet pour approbation à la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) avant dêtre publiés au Bulletin officiel.
http://www.lavieeco.com/news/societe/que-veut-on-faire-de-nos-teles--21873.html
Les nouveaux cahiers des charges font la part belle à la production nationale, mais sont trop dirigistes et risquent de tuer la créativité. Le divertissement est absent. Louverture linguistique passe à la trappe, larabisation des programmes et lislamisation du contenu sont perceptibles.
Jamais cahiers des charges, définissant les orientations des deux principales chaînes de télé du pôle public audiovisuel, nont soulevé une telle polémique et fait couler autant dencre que ceux élaborés par lactuel ministre de la communication Mustapha El Khalfi.
Pourtant, lExécutif nen est pas à sa première expérience. En 2006 déjà, son prédécesseur, Nabil Benabdellah, avait concocté les premiers en la matière dans lhistoire des médias audiovisuels publics à un moment où le Maroc entamait à peine sa réforme en libéralisant le secteur, encadré par la loi 77-03 du 7 janvier 2005. Trois ans plus tard, cétait au tour de Khalid Naciri, du même bord politique que Nabil Benabdellah (PPS), qui, héritant du même portefeuille, réformait lesdits cahiers des charges des deux sociétés de laudiovisuel marocain, la SNRT pour la chaîne de télévision «Al Oula» qui gère aussi les chaînes radiophoniques nationales et régionales, et la Soread 2M qui gère aussi la radio du même nom. Les raisons de cet intérêt subit, voire de cette levée de boucliers ? Le ministre actuel de la communication, dun autre bord politique que ses prédécesseurs (PJD), a-t-il fauté quelque part ? Na-t-il pas respecté les dispositions de la loi 77/03 ?
La seule nouvelle donne par rapport aux autres ministres qui lont précédé cest quil fallait adapter les cahiers des charges au nouveau texte constitutionnel. Lequel, dans son article 28, stipule de manière claire «lorganisation du secteur de la presse de manière indépendante et sur des bases démocratiques, ainsi que la détermination des règles juridiques et déontologiques le concernant. La loi fixe les règles dorganisation et de contrôle des moyens publics de communication. Elle garantit laccès à ces moyens en respectant le pluralisme linguistique, culturel et politique de la société marocaine». En cela, la tâche de M. El Khalfi na guère différé de celle de ses prédécesseurs, puisque la nouvelle Constitution na fait en réalité quentériner les dispositions de la loi 77/03 régissant le secteur depuis 2005.
«Les sociétés nationales de laudiovisuel public, stipule cette loi, présentent une programmation de référence généraliste et diversifiée à lintention du public le plus large, fondée sur la civilisation marocaine islamique, arabe et amazigh et les valeurs de démocratie, de liberté, douverture, de tolérance et de modernité». Et cest le gouvernement, selon cette même loi (Article 49), qui établit les cahiers des charges et les soumet pour approbation à la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) avant dêtre publiés au Bulletin officiel.
http://www.lavieeco.com/news/societe/que-veut-on-faire-de-nos-teles--21873.html