Tanger.- Ce nest pas un manifestant, ni même un activiste, même pas un politicien. Cest le directeur du lycée dImzouren qui témoigne à visage découvert, et en pesant ses mots, sur la violente répression policière qui sest abattue sur son lycée le mercredi 14 mars.
« Je vais parler rapidement de certaines choses », commence-t-il par dire avec un sourire aux lèvres. Puis, il enchaîne. Il explique que les manifestations de lycéens sont une chose normale quil essaye toujours de traiter avec la discussion et la concertation.
Il raconte que mercredi dernier des élèves de son lycée ont voulu sortir pour protester « normalement », cest-à-dire pacifiquement, contre larrestation dun de leur camarade arrêté récemment. Mais au moment de sortir, les lycéens se sont retrouvés face à un « mur sécuritaire » constitué par les forces de lordre.
Ce responsable académique explique alors que sans crier gare les forces de lordre ont commencé à frapper les lycéens. Des membres des forces de lordre ont alors pénétré dans lenceinte du lycée. « Un fait que nous navons pas accepté, que personne na accepté », sinsurge le directeur du lycée.
Des lycéens ont été violemment frappés, tabassés, dont trois qui se trouvaient dans un état grave ont été transportés au centre hospitalier dImzouren.
Dans la soirée, la scène se répète. Plus de 30 membres des forces auxiliaires envahissent le lycée et linternat en sautant le mur de létablissement et en frappant tous ceux qui croisent leur chemin.
Mais, le plus grave, raconte le directeur du lycée, cest le cas de trois internes dont lun était entrain de prier et lautre entrain de faire ses ablutions pour la prière. Ils ont été alors embarqués et « bien torturés » dans les installations policières avant dêtre relâchés dans la soirée.
Le même scénario se serait reproduit les jours suivants, avec « plus de violences » policières. Par exemple, les forces auxiliaires, en grand nombre, pénètrent, en sautant encore une fois le mur, dans létablissement scolaire saccageant tout sur leur passage, agressant et tabassant tout le monde. « Il y avait trois policiers pour un lycéen », conclue ce responsable qui estime que ce qui sest passé « est totalement inacceptable à lintérieur dun établissement denseignement ».
Abdellatif Gueznaya
URL courte: http://www.demainonline.com/?p=15114
« Je vais parler rapidement de certaines choses », commence-t-il par dire avec un sourire aux lèvres. Puis, il enchaîne. Il explique que les manifestations de lycéens sont une chose normale quil essaye toujours de traiter avec la discussion et la concertation.
Il raconte que mercredi dernier des élèves de son lycée ont voulu sortir pour protester « normalement », cest-à-dire pacifiquement, contre larrestation dun de leur camarade arrêté récemment. Mais au moment de sortir, les lycéens se sont retrouvés face à un « mur sécuritaire » constitué par les forces de lordre.
Ce responsable académique explique alors que sans crier gare les forces de lordre ont commencé à frapper les lycéens. Des membres des forces de lordre ont alors pénétré dans lenceinte du lycée. « Un fait que nous navons pas accepté, que personne na accepté », sinsurge le directeur du lycée.
Des lycéens ont été violemment frappés, tabassés, dont trois qui se trouvaient dans un état grave ont été transportés au centre hospitalier dImzouren.
Dans la soirée, la scène se répète. Plus de 30 membres des forces auxiliaires envahissent le lycée et linternat en sautant le mur de létablissement et en frappant tous ceux qui croisent leur chemin.
Mais, le plus grave, raconte le directeur du lycée, cest le cas de trois internes dont lun était entrain de prier et lautre entrain de faire ses ablutions pour la prière. Ils ont été alors embarqués et « bien torturés » dans les installations policières avant dêtre relâchés dans la soirée.
Le même scénario se serait reproduit les jours suivants, avec « plus de violences » policières. Par exemple, les forces auxiliaires, en grand nombre, pénètrent, en sautant encore une fois le mur, dans létablissement scolaire saccageant tout sur leur passage, agressant et tabassant tout le monde. « Il y avait trois policiers pour un lycéen », conclue ce responsable qui estime que ce qui sest passé « est totalement inacceptable à lintérieur dun établissement denseignement ».
Abdellatif Gueznaya
URL courte: http://www.demainonline.com/?p=15114