Pendant ce temps là...

Jelis

VIB
Imaginez un monde dans lequel vous pourriez choisir de payer ou non des impôts tout en continuant de bénéficier de services publics de qualité (santé, éducation, sécurité, transport...) payés par les autres. Ce monde existe : c'est le nôtre. Aujourd'hui, les multinationales peuvent dégager des milliards d'euros de bénéfice et ne pas payer un euro d'impôt. De même que des riches contribuables ont tout loisir de dissimuler leurs fortunes à l'abri du secret bancaire suisse ou dans des trusts domiciliés à Jersey. L'évasion fiscale a pris de telle proportion qu'elle menace aujourd'hui la stabilité de nos États. Entre vingt mille et trente mille milliards de dollars sont ainsi dissimulés dans les paradis fiscaux, soit l'équivalent des deux tiers de la dette mondiale.

Réalisation Xavier Harel et Rémy Burkel.

 
La plus grosse quenelle!

La question c'est pas la retraite, le chômage, le trou de la sécu, la dette, c est bel et bien l'évasion fiscale, de laquelle découlent tous ces dysfonctionnements.

Si les particuliers se mettaient aussi en masse à refuser de payer des impots, qu'adviendrait-il?

Et pendant ce temps là, on continue à être un peu plus exploité, à être décimé un peu partout dans le monde, nos acquis sociaux sont remis en question pour que d'autres (0.1% de la population mondiale) se gavent encore plus.
 

Jelis

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Et pendant ce temps là, on continue à être un peu plus exploité, à être décimé un peu partout dans le monde, nos acquis sociaux sont remis en question pour que d'autres (0.1% de la population mondiale) se gavent encore plus.

"Il n’est pas besoin de combattre le tyran, il n’est pas besoin de le défaire. Il est de soi-même défait, à condition que le pays ne consente à sa servitude. Il ne faut rien lui ôter, mais ne rien lui donner. Il n’est nul besoin que le pays se mette en peine de faire rien pour soi, pourvu qu’il ne fasse rien contre soi. Ce sont donc les peuples mêmes qui se laissent, ou plutôt qui se font rudoyer, puisqu’en cessant de servir ils en seraient quittes. C’est le peuple qui s’asservit, qui se coupe la gorge, qui, ayant le choix d’être serf ou d’être libre, abandonne la liberté et prend le joug, et, pouvant vivre sous les bonnes lois et sous la protection des Etats, veut vivre sous l’iniquité, sous l’oppression et l’injustice, au seul plaisir de ce tyran. C’est le peuple qui consent à son mal, ou plutôt le recherche."

Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1549
 
Voici un texte admirable et pertinent de Colbert et Mazarin
il y a 4 siècles,mais c'est encore et toujours aujourd'hui d'actualité.
L'HISTOIRE est un éternel recommencement ..............

> > CITATION
Colbert:
Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’ y prendre pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou…
Mazarin:
Quand on est un simple mortel, bien sûr, et que l'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat… L’Etat, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.
Colbert :
Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
Mazarin:
On en crée d’autres.
Colbert :
Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.
Mazarin:
Oui, c’ est impossible.
Colbert:
Alors, les riches ?
Mazarin:
Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres
Colbert:
Alors, comment fait-on ?
Mazarin:
Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d'un malade) ! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! c’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser .… C’est un réservoir inépuisable.
> >
Extrait du "Diable Rouge" il y a 4 siècles ...
 

Jelis

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Colbert:
Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’ y prendre pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou…
Mazarin:
Quand on est un simple mortel, bien sûr, et que l'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat… L’Etat, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.
Colbert :
Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
Mazarin:
On en crée d’autres.
Colbert :
Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.
Mazarin:
Oui, c’ est impossible.
Colbert:
Alors, les riches ?
Mazarin:
Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres
Colbert:
Alors, comment fait-on ?
Mazarin:
Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d'un malade) ! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! c’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser .… C’est un réservoir inépuisable.
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Extrait du "Diable Rouge" il y a 4 siècles ...
 

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