Juste ici :
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171. En second lieu, le pouvoir politique est ce pouvoir que chaque homme a dans
l'état de nature, qu'on a réuni entre les mains d'une société, et que cette société a remis
à des conducteurs qui ont été choisis, avec cette assurance et cette condition, soit
expresse ou tacite, que ce pouvoir sera employé pour le bien du corps politique, et
pour la conservation de ce qui appartient en propre à ses membres. Or, le pouvoir que
chacun a dans l'état de nature, et dont on se dépouille entre les mains d'une société,
consiste à user des moyens les plus propres, et que la nature permet, pour conserver
ce qu'on possède en propre, et pour punir ceux qui violent les lois de la nature; en
sorte qu'en cela on travaille le plus efficacement, et le plus raisonnablement qu'il est
possible, à sa propre conservation, et à la conservation du reste des hommes. La fin
donc, et le grand objet de ce pouvoir, lorsqu'il est entre les mains de chaque particulier,
dans l'état de nature, n'étant autre chose que la conservation de tous ceux de la
société, c'est-à-dire, de tous les hommes en général, lorsqu'il vient à passer et à résider
entre les mains des magistrats et des Princes, il ne doit avoir d'autre fin, ni d'autre
objet que la conservation des membres de la société sur laquelle ils sont établis, que la
conservation de leurs vies, de leurs libertés, et de leurs possessions; et par une conséquence,
dont la force et l'évidence ne peuvent que se faire sentir, ce pouvoir ne saurait
légitimement être un pouvoir absolu et arbitraire à l'égard de leurs vies et de leurs
biens, qui doivent être conservés le mieux qu'il est possible. Tout ce à quoi le pouvoir,
dont il s'agit, doit être employé, c'est à faire des lois, et à y joindre des peines; et
dans la vue de la conservation du corps politique, à en retrancher ces parties et ces
membres seuls qui sont si corrompus, qu'ils mettent en grand danger ce qui est sain :
si l'on infligeait des peines dans d'autres vues, la sévérité ne serait point légitime. Du
reste, le pouvoir politique tire son origine de la convention et du consentement mutuel
de ceux qui se sont joints pour composer une société.
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Tiré de son traitement du gouvernement civil!
Vos avis svp merci.
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171. En second lieu, le pouvoir politique est ce pouvoir que chaque homme a dans
l'état de nature, qu'on a réuni entre les mains d'une société, et que cette société a remis
à des conducteurs qui ont été choisis, avec cette assurance et cette condition, soit
expresse ou tacite, que ce pouvoir sera employé pour le bien du corps politique, et
pour la conservation de ce qui appartient en propre à ses membres. Or, le pouvoir que
chacun a dans l'état de nature, et dont on se dépouille entre les mains d'une société,
consiste à user des moyens les plus propres, et que la nature permet, pour conserver
ce qu'on possède en propre, et pour punir ceux qui violent les lois de la nature; en
sorte qu'en cela on travaille le plus efficacement, et le plus raisonnablement qu'il est
possible, à sa propre conservation, et à la conservation du reste des hommes. La fin
donc, et le grand objet de ce pouvoir, lorsqu'il est entre les mains de chaque particulier,
dans l'état de nature, n'étant autre chose que la conservation de tous ceux de la
société, c'est-à-dire, de tous les hommes en général, lorsqu'il vient à passer et à résider
entre les mains des magistrats et des Princes, il ne doit avoir d'autre fin, ni d'autre
objet que la conservation des membres de la société sur laquelle ils sont établis, que la
conservation de leurs vies, de leurs libertés, et de leurs possessions; et par une conséquence,
dont la force et l'évidence ne peuvent que se faire sentir, ce pouvoir ne saurait
légitimement être un pouvoir absolu et arbitraire à l'égard de leurs vies et de leurs
biens, qui doivent être conservés le mieux qu'il est possible. Tout ce à quoi le pouvoir,
dont il s'agit, doit être employé, c'est à faire des lois, et à y joindre des peines; et
dans la vue de la conservation du corps politique, à en retrancher ces parties et ces
membres seuls qui sont si corrompus, qu'ils mettent en grand danger ce qui est sain :
si l'on infligeait des peines dans d'autres vues, la sévérité ne serait point légitime. Du
reste, le pouvoir politique tire son origine de la convention et du consentement mutuel
de ceux qui se sont joints pour composer une société.
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Tiré de son traitement du gouvernement civil!
Vos avis svp merci.