el jadida
el jadida/mazagan beach
Dans un monde où tout va très vite, posséder ne serait-ce qu'une ligne de Train à Grande Vitesse est la moindre des choses. Pour preuve, toutes les grandes nations (France, Grande-Bretagne, Japon, Chine, Allemagne, Italie...) en sont bien pourvues. Et aucune ne le regrette. Elles travaillent même à le généraliser sur toutes les grandes distances, à le rendre plus rapide et plus confortable pour satisfaire une clientèle très exigeante pour qui les minutes comptent pour beaucoup.
Le Maroc qui connaît un taux de croissance à 5 % annuelle compte à plus ou moins long terme intégrer son système ferroviaire à un vaste et ambitieux réseau de lignes à grande vitesse sur deux axes principaux : un axe euro-atlantique reliant Madrid à Rabat en 4 heures et un autre maghrébin reliant Oujda à Alger en deux heures. Sur une longue échéance, le premier permettra de faire un trajet entre Oslo et Casablanca ; et le second entre Tripoli et Casablanca.
Dans une première phase, c'est une liaison entre Tanger et Casablanca, en passant par Larach, Kénitra et Rabat qui est envisagée et qui sera fonctionnelle à partir de décembre 2015. Le train roulera à 350 kms/h sur l'axe Tanger-Kénitra et à 220 kms/h sur l'axe Kénitra-Rabat-Casablanca. La distance entre Tanger et Casablanca sera parcourue ainsi en 2 h 10 au lieu de 4 h 45 (et plus tard en moins de 1 h 30). Pour ses besoins, le Maroc a déjà fait une commande de 14 rames au groupe Alsthom pour un montant de 400 millions d'euros.
Ce projet a été mis à exécution à un moment où la demande dans le secteur ferroviaire est en nette augmentation dans tout le pays : le nombre de passagers ayant pris le train est passé en effet de 13 millions en 2003 à 34 millions en 2011. Sur la ligne Tanger-Casablanca, il a été constaté une croissance de 2 millions d'usagers annuellement. À ce rythme, et dans les prochaines années, avec la modernisation de ce secteur, les usagers seront indubitablement encore plus nombreux.
En lui-même, le projet coûte environ 1,8 milliard d'euros et est financé à moitié par la France sous forme de crédits avantageux. Les Émirats Arabes Unis, l'Arabie Saoudite et le Koweit y participent pour le un quart. L'État marocain paye le un quart restant en plus du coût des infrastructures associées. La facture totale se monte in fine à plus de 3 milliards d'euros.
Ces investissements dans leur ensemble auront des retombées plus que positives sur l'économie marocaine. Ils produiront ainsi de nouvelles synergies, renforceront limage de marque du pays, consolideront son infrastructure, attireront plus de touristes, encourageront les investissements connexes et permettront la création de nombreux postes d'emploi. Ils permettront de façon indirecte la réduction du nombre des morts sur les routes. Ils permettront aussi d'éviter chaque année l'émission de 20 000 tonnes de dioxyde de carbone.
Le Maroc, le premier pays africain à s'équiper d'un TGV, entend entrer de plain-pied dans la modernité sous l'impulsion du Roi Mohammed VI. Les États voisins devraient, eux, se dépêcher de suivre l'exemple marocain dans la perspective de création d'un réseau de Ligne à Grande Vitesse de la zone « Maghreb arabe ». À l'image d'un Paris-Londres, on pourra toujours rêver d'une liaison TGV Tanger-Madrid en 2 heures et d'un trajet Oujda-Alger en 1 h 30...
Le TGV marocain
par Rachid Barbouch, Observateur
08.10.11
Le Maroc qui connaît un taux de croissance à 5 % annuelle compte à plus ou moins long terme intégrer son système ferroviaire à un vaste et ambitieux réseau de lignes à grande vitesse sur deux axes principaux : un axe euro-atlantique reliant Madrid à Rabat en 4 heures et un autre maghrébin reliant Oujda à Alger en deux heures. Sur une longue échéance, le premier permettra de faire un trajet entre Oslo et Casablanca ; et le second entre Tripoli et Casablanca.
Dans une première phase, c'est une liaison entre Tanger et Casablanca, en passant par Larach, Kénitra et Rabat qui est envisagée et qui sera fonctionnelle à partir de décembre 2015. Le train roulera à 350 kms/h sur l'axe Tanger-Kénitra et à 220 kms/h sur l'axe Kénitra-Rabat-Casablanca. La distance entre Tanger et Casablanca sera parcourue ainsi en 2 h 10 au lieu de 4 h 45 (et plus tard en moins de 1 h 30). Pour ses besoins, le Maroc a déjà fait une commande de 14 rames au groupe Alsthom pour un montant de 400 millions d'euros.
Ce projet a été mis à exécution à un moment où la demande dans le secteur ferroviaire est en nette augmentation dans tout le pays : le nombre de passagers ayant pris le train est passé en effet de 13 millions en 2003 à 34 millions en 2011. Sur la ligne Tanger-Casablanca, il a été constaté une croissance de 2 millions d'usagers annuellement. À ce rythme, et dans les prochaines années, avec la modernisation de ce secteur, les usagers seront indubitablement encore plus nombreux.
En lui-même, le projet coûte environ 1,8 milliard d'euros et est financé à moitié par la France sous forme de crédits avantageux. Les Émirats Arabes Unis, l'Arabie Saoudite et le Koweit y participent pour le un quart. L'État marocain paye le un quart restant en plus du coût des infrastructures associées. La facture totale se monte in fine à plus de 3 milliards d'euros.
Ces investissements dans leur ensemble auront des retombées plus que positives sur l'économie marocaine. Ils produiront ainsi de nouvelles synergies, renforceront limage de marque du pays, consolideront son infrastructure, attireront plus de touristes, encourageront les investissements connexes et permettront la création de nombreux postes d'emploi. Ils permettront de façon indirecte la réduction du nombre des morts sur les routes. Ils permettront aussi d'éviter chaque année l'émission de 20 000 tonnes de dioxyde de carbone.
Le Maroc, le premier pays africain à s'équiper d'un TGV, entend entrer de plain-pied dans la modernité sous l'impulsion du Roi Mohammed VI. Les États voisins devraient, eux, se dépêcher de suivre l'exemple marocain dans la perspective de création d'un réseau de Ligne à Grande Vitesse de la zone « Maghreb arabe ». À l'image d'un Paris-Londres, on pourra toujours rêver d'une liaison TGV Tanger-Madrid en 2 heures et d'un trajet Oujda-Alger en 1 h 30...
Le TGV marocain
par Rachid Barbouch, Observateur
08.10.11