Après trump, la presse doit se réinventer

thitrite

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Trop de journalistes confondent le fait et l’opinion, dont la distinction était la marque de fabrique d’une certaine presse. Mais un journaliste ne devrait pas prendre ses désirs pour des réalités, et « prédire » un événement seulement parce qu’il le souhaite.

L’élection de Donald J. Trump à la présidence des États-Unis est un événement dont l’importance ne doit pas être sous-estimée. Cette élection marque, en effet, une rupture à plusieurs niveaux.

Relevons ici le cas emblématique de la presse.

À la recherche de l’objectivité perdue

Trop de journalistes confondent aujourd’hui le fait et l’opinion, dont la distinction était la marque de fabrique d’une certaine presse, dans la tradition anglo-saxonne. On peut être hostile aux idées de Trump, à ce qu’il représente, etc. Mais un journaliste ne devrait pas prendre ses désirs pour des réalités, et « prédire » un événement seulement parce qu’il le souhaite (in casu, la défaite de Trump).

Les éditoriaux brûlant de haine et de mépris du Financial Times, par exemple, sous la plume de son chief economist Martin Wolf, laissaient pantois. Comment des « plumes » aussi renommées ont-elles pu se laisser aller à descendre ainsi dans l’arène des passions politiques ? Cette attitude est très exactement celle que Julien Benda qualifiait de « trahison des clercs ».

La défaite de la presse traditionnelle est d’autant plus flagrante qu’elle s’est accompagnée de la montée en puissance de médias alternatifs tels que WikiLeaks, Breitbart, le Drudge Report, etc. On peut critiquer WikiLeaks, la publication de mails privés, et rien de ce qui est humain n’est parfait. Il n’empêche que WikiLeaks aura constitué la principale source d’information du public américain sur les réalités — les réalités, sans filtre interprétatif — de la campagne et de la machine électorale démocrate et de ses maîtres d’œuvre. « We open governments » est le slogan de WikiLeaks.

De fait, jamais les arcanes du gouvernement américain n’avaient été si parfaitement mises à nu qu’elle ne l’ont été par WikiLeaks. N’en donnons qu’un exemple avec ce mail hallucinant, daté de 2008, dans lequel un responsable de la banque Citigroup suggérait au président Obama les membres de sa future administration… La même administration Obama qui devait ensuite offrir à Citigroup la plus formidable opération de « bail-out » — renflouement avec de l’argent public — de l’histoire financière américaine.
 

thitrite

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Remise en question

Une remise en question des médias traditionnels doit intervenir, à peine de se condamner à la non pertinence à brève échéance.

De nombreux organes de presse, en Belgique comme en France, ne survivent que grâce à d’importants subsides publics, et utilisent ces subsides pour mettre en avant des opinions subjectives, souvent minoritaires dans la population.Cette situation, qui n’est pas saine, ne pourra pas perdurer éternellement car elle finit par induire un rejet massif — et justifié — de la part du public.

Or, une presse libre est un rouage indispensable à toute démocratie visant au règne du droit.

De ce point de vue, l’élection de Donald Trump est une terrible leçon, mais également une opportunité, celle d’une remise en cause : a good review, dit-on en américain !

http://www.contrepoints.org/2016/11...edium=SOCIAL&utm_campaign=Facebook-automation
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Après trump, la presse doit se réinventer
Se réinventer pour plaire aux 25% d’Américains adhérant à Trump ? Et les 75% restant, ils comptent pour rien ?

Les 25% d’électeurs de Trump peuvent créer leur propre presse (si encore ces populistes acceptent de payer le moindre cent pour de la presse), ils n’ont pas besoin d’interdire l’autre.
 

thitrite

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Les prédictions de BHL le philosophe guerrier sur la défaite de Trump

Extrait:

" Pas un média, pas un responsable politique pour avoir anticipé la large victoire de Trump – il faut chercher la bonne info ailleurs – et ces sont les mêmes, sans la moindre remise en cause, qui s’apprêtent à nous expliquer ce qui s’est passé et ce qui va arriver. Autant dire que leurs analyses de nuls, on s’en contrefiche, mais on leur ressortira chaque fois que nécessaire leur propagande pro-Clinton.

Mais parmi les maîtres visionnaires, une palme est bien méritée par notre philosophe guerrier BHL, pour l’ensemble de son œuvre. Après avoir gaillardement annoncé la défaite du Brexit, il avait prévu avec autant d’assurance celle de Trump : « Jamais l’Amérique n’élira un homme qui… ». Jamais ? En attendant la prochaine et lumineuse prédiction de BHL, voici donc ce qu’il écrivait fin aout 2016."...........

http://reseauinternational.net/les-predictions-de-bhl-sur-la-defaite-de-trump/
 
Se réinventer pour plaire
La presse n'est pas sensé plaire elle est sensé être objective, un contre-pouvoir. En abandonnant son objectivité elle voit ses chiffres chuter. Les pro-Trump ont déjà leurs médias alternatifs ne t'inquiète pas, et ils jubilent de la faillite des médias mainstream. Maintenant ces médias mainstream peuvent continuer à faire ce qu'ils ont fait pendant cette élection, ce sera la garantie d'un second mandat pour Trump et probablement quelqu'un de pire après lui...
 
Non, la presse ne soit pas se réinventer, juste arrêter d'inventer et se contenter de relayer les faits, rien que les faits. Quand tu vois que la source d'info la plus proche de la vérité a été Fox News, il y a de quoi pleurer.
 
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