Tunisie : Les journalistes tunisiens en grève contre le pouvoir islamiste

kolargool

schtroumpf CoCo
VIB
Les journalistes tunisiens observaient une grève nationale mercredi 17 octobre après des mois de tensions croissantes avec le gouvernement, dirigé par le parti islamiste Ennahda, qui est accusé de s'en prendre à la liberté de la presse.

La président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néjiba Hamrouni, s'est félicité de la forte mobilisation de la profession. "Tous les journalistes des [médias] publics et privés sont avec la grève", a-t-elle déclaré, avant de souligner que ce mouvement avait pour objectif de défendre "la liberté de la presse et d'expression pas que pour les journalistes mais pour tout le peuple tunisien".

Quelques centaines de journalistes ont manifesté en début d'après-midi à Tunis au siège du SNJT, scandant des slogans tel "Une presse libre, des journalistes indépendants". Certains avaient collé sur leur bouche des autocollants barrés du mot "Censuré".

1776933_3_0a55_certains-manifestants-avaient-colle-sur-leur_ee4518edaee9208dec9d2513c8e7506d.jpg

Les médias publics, en tête de la contestation depuis l'été, observaient très largement le mouvement, alors que leurs rédactions accusent le pouvoir depuis des mois de chercher à contrôler leur ligne éditoriale notamment en nommant des directions subordonnées aux autorités.

La radio publique publiait ainsi en "une" de son site son logo barré d'un ruban noir et du slogan "grève générale des journalistes : la liberté de la presse et les droits des citoyens". L'agence de presse TAP a annoncé qu'elle n'assurera qu'un "service minimum couvrant uniquement les évènements d'extrême urgence" et la grève. La télévision nationale a indiqué qu'elle ferait de même.

Le groupe de presse Dar Essabah, fer de lance du mouvement depuis le mois d'aôut et la nomination d'un directeur controversé, observait aussi le débrayage alors que plusieurs journalistes y ont repris une grève de la faim la semaine dernière après l'échec de négociations avec les autorités.
 

kolargool

schtroumpf CoCo
VIB
"LA GUERRE EST ENCORE LONGUE"

Le journal Le Quotidien relève lui dans un éditorial que "la liberté de la presse, fraîchement conquise, risque plus que jamais de se retrouver, encore une fois, sous la botte du pouvoir". "La grève d'aujourd'hui n'est qu'une bataille, la guerre est encore longue", martèle-t-il.

Les journalistes réclament, outre l'annulation de nominations controversées à la tête des médias publics, la mise en place d'une instance indépendante chargée de la réforme du secteur, un projet affiché depuis la révolution de 2011 mais qui n'a toujours pas été mis en place.

PURGER LE SECTEUR

Le gouvernement a démenti à maintes reprises s'attaquer à la liberté de la presse, y voyant un acquis de la révolution, mais assure vouloir purger un secteur encore contrôlé par les tenants du régime déchu du président Zine El Abidine Ben Ali.

Plusieurs affaires de liberté d'expression ont défrayé la chronique ces derniers mois. Le patron d'une chaîne de télévision, Sami Fehri, a accusé le gouvernement d'avoir fait pression sur lui en août pour arrêter une émission satirique de "Guignols". Peu après, il était placé en détention dans le cadre d'une affaire de corruption remontant à l'époque de Ben Ali.
Le gouvernement répond aux grévistes

Le gouvernement tunisien a annoncé mercredi qu'il allait mettre en œuvre deux décrets de novembre 2011 – les décrets 115 et 116 – garantissant la liberté de la presse et organisant l'audiovisuel, satisfaisant ainsi une revendication du secteur des médias le jour d'une grève des journalistes.

Le Monde
 
Ah bon?
Ils etaient où à l'epoque de BEN Ali?

99% De ces pseudos journalistes etaient pro dictature
Et voilà maintenant ils ouvrent leurs bouches
 
TUNIS - Le gouvernement tunisien a annoncé mercredi qu'il appliquera deux décrets garantissant la liberté de la presse, cédant à une revendication phare des médias le jour d'une grève nationale des journalistes pour dénoncer les atteintes à leur indépendance.

L'application des décrets 115 et 116, signés le 2 novembre 2011 par l'ex-président intérimaire Foued Mebazaa, était bloquée par le gouvernement de coalition dirigé par les islamistes d'Ennahda depuis son arrivée au pouvoir fin 2011.

Les autorités jugeaient ces textes incomplets mais n'en avaient jamais rédigé de nouveaux si bien qu'elles étaient accusées d'avoir un pouvoir discrétionnaire sur les médias.

Le décret 115 résume notamment les droits des journalistes, interdisant les restrictions à la circulation de l'informations et protégeant les sources des journalistes.

Le décret 116 crée une Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle garantissant "la liberté de communication audiovisuelle". Cet organe est appelé à délivrer les licences des radios et télévisions tunisiennes.

Le gouvernement n'a cependant pas annoncé mercredi de calendrier pour la mise en oeuvres des décrets.

Zied El Heni du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) s'est dit satisfait de cette décision mais a regretté "le temps perdu" par le gouvernement et "les conflits" que cela a engendré.

"Nous considérons que cette décision est une réponse à l'une de nos demandes essentielles", a-t-il dit, appelant le pouvoir à "accélérer l'exécution de cette décision".

Pour les médias, la guerre est encore longue

Le communiqué du gouvernement ne mentionne cependant pas les autres revendications des journalistes en grève, en particulier le limogeage des directeurs de médias publics nommés ces derniers mois et qui sont accusés de complaisance voire de soumission à l'égard du pouvoir actuel.

La grève de mercredi a été très suivie, les médias publics et privés n'ayant dans l'ensemble couvert que le débrayage et la décision du gouvernement sur les décrets 115 et 116.

La présidente du SNJT, Néjiba Hamrouni, s'est félicité de cette mobilisation. "Tous les journalistes des (médias) publics et privés sont avec la grève", a-t-elle assuré.

Quelques centaines de journalistes ont manifesté en début d'après-midi à Tunis au siège du SNJT, scandant notamment "Une presse libre, des journalistes indépendants". Certains avaient collé sur leur bouche des autocollants barrés du mot "Censuré".

Plusieurs fois repoussée, la grève de mercredi a été finalement décidée après l'échec répété de négociations entre le gouvernement et les médias, dont la relation est devenue délétère.

Le journal Le Quotidien a ainsi relevé dans un éditorial offensif mercredi que le pouvoir cherchait à placer la liberté de la presse "sous sa botte". "La grève d'aujourd'hui n'est qu'une bataille, la guerre est encore longue", martèle-t-il.

Le gouvernement a toujours démenti s'attaquer à la liberté des médias, un acquis de la révolution de 2011, mais assure vouloir purger le secteur des tenants du régime déchu du président Zine el Abidine Ben Ali.
[...]

L'EXPRESS
 
Ah bon?
Ils etaient où à l'epoque de BEN Ali?

99% De ces pseudos journalistes etaient pro dictature
Et voilà maintenant ils ouvrent leurs bouches

Est-il possible d'être journaliste en vie, en liberté et anti-dictature dans une dictature ?



Dans toutes les dictatures, il n'y a que des journalistes qui soutiennent de gré ou de force le pouvoir en place, sinon ce n'est plus une dictature !
 
L'opposition (la minorité) s'oppose.

Faire taire l'opposition est normal?


Ya si meuse,personne n'est contre la democratie
Et la regle:la majorité respecte la minorité,c'est le fondement de la democratie

Mais ces pseudos journalistes etaient les alliés de Ben Ali
Ils occupaient les locaux gratuitement
Ils payaient pas les impots
Ils ont fait fortune sur le dos du peuple en gratifiant le dictateur Ben Ali

Zid ou zid
Avec l'arrivée de ce gouvernement de transition,leurs acquis commencent à s'evaporer
Voilà pourquoi ils attaquent nahda au nom de la democratie
 
Haut