Un char d'assaut, un hélicoptère et maintenant, un drone. A l'heure où la crise rétrécit les budgets militaires en Europe, la Turquie a décidé de muscler ses industries d'armement, avec l'ambition d'afficher son indépendance technologique et de se faire une place sur le marché de l'exportation.
Le gouvernement en est si fier qu'il en ouvre désormais les portes à ses invités les plus prestigieux. La semaine dernière, c'était au tour du roi Abdallah de Jordanie d'avoir l'honneur d'une visite de l'usine Turkish Aerospace Industries (TAI) d'Ankara, guidé par le président turc Abdullah Gül lui-même.
Blouson de pilote sur le dos, les deux dirigeants y ont passé en revue les dernières productions "made in Turkey". Un drone de surveillance, dont la Turquie s'enorgueillit d'être l'un des rares pays à maîtriser le développement, et un hélicoptère d'attaque.
Ces deux engins dernier-cri concrétisent une stratégie initiée il y a dix ans par le pouvoir islamo-conservateur d'Ankara, en même temps qu'il affirmait sa prétention au rang de puissance régionale.
"Auparavant, nous développions certains projets (...) dans le cadre d'octroi de licences ou de transfert de technologie, mais au cours de la dernière décennie, nous avons essayé de lancer le développement de notre propre technologie", explique le sous-secrétaire d'Etat aux Industries de défense, Murad Bayar, "nous ne pouvons pas jouer de rôle dans la région avec des matériels et une technologie importés".
Priorité a donc été donnée à la recherche militaire. Près de 700 millions de dollars y ont été consacrés pour la seule année 2012. Cette manne a irrigué une poignée de groupes publics, comme TAI, Rocketsan ou Aselsan, mais a surtout permis l'éclosion d'un réseau de centaines de PME, regroupées au sein de "clusters" d'entreprises.
Pour combler son retard, la Turquie a aussi profité de sa qualité de membre de l'Otan pour multiplier les projets avec les géants occidentaux du secteur, synonymes d'autant de transferts de technologies et de savoir-faire.
Son drone "Anka" est issu d'une technologie israélienne, son nouveau char d'assaut "Altay" le fruit d'un projet avec le sud-coréen Hyunday Rotem et l'hélicoptère T-129 "Atak" dérivé d'un modèle de l'anglo-italien AgustaWestland.
Le gouvernement en est si fier qu'il en ouvre désormais les portes à ses invités les plus prestigieux. La semaine dernière, c'était au tour du roi Abdallah de Jordanie d'avoir l'honneur d'une visite de l'usine Turkish Aerospace Industries (TAI) d'Ankara, guidé par le président turc Abdullah Gül lui-même.
Blouson de pilote sur le dos, les deux dirigeants y ont passé en revue les dernières productions "made in Turkey". Un drone de surveillance, dont la Turquie s'enorgueillit d'être l'un des rares pays à maîtriser le développement, et un hélicoptère d'attaque.
Ces deux engins dernier-cri concrétisent une stratégie initiée il y a dix ans par le pouvoir islamo-conservateur d'Ankara, en même temps qu'il affirmait sa prétention au rang de puissance régionale.
"Auparavant, nous développions certains projets (...) dans le cadre d'octroi de licences ou de transfert de technologie, mais au cours de la dernière décennie, nous avons essayé de lancer le développement de notre propre technologie", explique le sous-secrétaire d'Etat aux Industries de défense, Murad Bayar, "nous ne pouvons pas jouer de rôle dans la région avec des matériels et une technologie importés".
Priorité a donc été donnée à la recherche militaire. Près de 700 millions de dollars y ont été consacrés pour la seule année 2012. Cette manne a irrigué une poignée de groupes publics, comme TAI, Rocketsan ou Aselsan, mais a surtout permis l'éclosion d'un réseau de centaines de PME, regroupées au sein de "clusters" d'entreprises.
Pour combler son retard, la Turquie a aussi profité de sa qualité de membre de l'Otan pour multiplier les projets avec les géants occidentaux du secteur, synonymes d'autant de transferts de technologies et de savoir-faire.
Son drone "Anka" est issu d'une technologie israélienne, son nouveau char d'assaut "Altay" le fruit d'un projet avec le sud-coréen Hyunday Rotem et l'hélicoptère T-129 "Atak" dérivé d'un modèle de l'anglo-italien AgustaWestland.