Les vidéos scatophiles du chef de protocole du ministère de l'intérieur

Diffusées sur Internet, elles montraient le responsable des cérémonies du ministère en pleine action, selon Le Parisien. Enfreignant le code déontologique de la police, il risque la révocation.

Sarkozy, Alliot-Marie, Hortefeux, Guéant, Valls… Autant de ministres de l'Intérieur qui l'ont croisé, dans son uniforme impeccable. Responsable du protocole, il accueillait tous les grands hommes qui passaient par la place Beauvau. Les Français moyens, eux, pouvaient le voir régler le pas lors du défilé du 14 Juillet, en tant que porte-drapeau de la police nationale. Chevalier national de l'ordre du mérite, Il avait tout de l'officier modèle. Jusqu'à ce que l'on découvre sa passion cachée.

Selon les informations du Parisien , l'homme affectionnait de tourner dans des vidéos scatophiles avec des skinhead d'extrême droite dans les égouts de Berlin.

La rumeur sur les penchants sexuels de l'officier s'était répandue une première fois cet été dans son service, au ministère. L'homme avait alors été convoqué par ses supérieurs mais avait argué de son droit à avoir une vie privée, tout en niant les faits. Car un policier ne fait pas ce qu'il veut, même s'il est majeur et consentant. Un syndicaliste explique au Figaro que «les fonctionnaires doivent se tenir correctement et ne pas nuire à l'image de la police». Leur «comportement se doit d'être irréprochable dans toutes les situations, en service comme dans la vie privée». Un conseil de discipline se tient d'ailleurs tous les mercredis, surnommé «la moulinette» par les policiers. Le ministère de l'Intérieur l'avait, à titre conservatoire, suspendu son responsable du protocole de toutes ses missions en uniforme.

Les vidéos envoyées à ses supérieurs

C'était sans compter sur la bonne volonté de certaines personnes, qui ont cru bon de faire suivre les vidéos à ses supérieurs. Pas vraiment privées, elles étaient en réalité diffusées et vendues sur un site Internet spécialisé. Et donc, en théorie, accessibles à tout le monde.

Si l'homme était décrit par certains de ses collègues comme un homme en apparence irréprochable, d'autres lui ont trouvé quelques travers. Ainsi ce policier, cité par Le Parisien, qui se souvient de remarques pas vraiment fines: «Souvent, en petit comité, il tenait des propos racistes, par exemple en montrant l'une de ses médailles et en disant qu'il avait “tué du bougnoule” pour l'avoir.»

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) va maintenant mener l'enquête, afin de vérifier si ce comportement a porté atteinte à la police nationale. L'homme a, pour le moment, été maintenu à son poste, même s'il risque la révocation.
 
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