Dans la vie d’un "prince" saoudien:les secrets de fabrique et d’utilisation des milliers d’héritiers

Prince roi sont des titres inventés bidons pour exploiter .Une mafia qui a été créée par le gouv us et gb
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Pour un occidental, habitué à une transmission dynastique du monarque à son premier enfant, le système saoudien paraîtra ... complexe. Avec une famille royale d'un millier de personnes, une myriade d'épouses, et un roi qui se choisit entre frères, l'Arabie saoudite garde une organisation héritée de sa culture clanique. Mais ne nous y trompons pas, ces princes sont tous éduqués dans des grandes universités, et, l'heure venue, savent défendre leurs intérêts.
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Atlantico : Comment l’échiquier des princes, qui le plus souvent sont âgés lorsqu’ils sont en mesure de prétendre à des postes à responsabilité, peut-il s’organiser en Arabie saoudite ? Comment ces derniers sont-ils utilisés dans la hiérarchie ?
Myriam Benraad : L’échiquier princier et les processus de succession en Arabie saoudite restent extrêmement complexes et opaques pour tout observateur extérieur. Depuis la création du royaume par Abdelaziz ibn Saoud en 1932, la transmission du pouvoir s’est organisée horizontalement, sur un mode adelphique – et non agnatique ou patrilinéaire comme dans le cas des dynasties occidentales – c’est-à-dire entre fils.
Le choix des souverains et des "princes" s’opère toujours en fonction du pouvoir (lequel se mesure principalement aux réseaux clientélistes et aux soutiens dans l’appareil militaire et parmi les milieux religieux et intellectuels) et du statut hiérarchique, lié à la mère, en d’autres termes aux divers clans et factions.

Historiquement, le clan le plus influent a été le « clan des sept », renvoyant aux fils nés de la princesse Hassa bin Ahmed al-Soudayri, sixième épouse d’Ibn Saoud issue de la province du Najd, au cœur du royaume, et préférée parmi la vingtaine des épouses officielles. La conséquence de ce modèle politique a bien entendu été l’instauration d’une gérontocratie, à savoir l’exercice du pouvoir par des souverains d’âge avancé, qui n’est pas sans poser aujourd’hui un véritable problème de stabilité. Et le souci de pérennité dynastique à travers les générations explique pourquoi le nouveau roi Salman, qui a 79 ans, a fait le choix de son neveu Mohammed ibn Nayef, comme vice-prince héritier. Avant lui, en mars 2014, le prince Mouqrin, demi-frère du roi Abdallah (2005-2015), avait été choisi comme vice-prince héritier par un décret royal réputé intangible. Le fait est que les membres de la monarchie saoudienne se comptant par milliers, les tensions pour

l’accession aux plus hautes fonctions sont très vives, surtout dans les rangs de la seconde génération des princes qui attendaient avec impatience la disparition d’Abdallah ; on peut d’ores et déjà s’attendre à ce que d’intenses luttes successorales prennent place à l’horizon de la prochaine transition au sommet de l’État.


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Le royaume d’Arabie saoudite est formé d’une multitude de clans, de tribus. Comment la compétition entre ceux-ci peut-elle s’illustrer ?
Cette compétition s’est illustrée de manière édifiante au cours des derniers jours : alors qu’Abdallah venait de rendre son dernier souffle, Salman prenait immédiatement soin d’écarter ses proches en nommant Nayef comme vice-prince héritier. Ces rivalités entre clans et, en arrière-fond, entre tribus remontent à la fondation même du royaume lorsqu’Abdelaziz a marginalisé ses frères en désignant son fils Saoud comme son successeur direct. Par la suite, les nombreux fils du monarque, notamment Fayçal (1964-1975), Khaled (1975-1982) et Fahd (1982-2005), ont placé leurs propres fils aux fonctions clés de l’arène politique, dont plusieurs jouent aujourd’hui un rôle central au plan intérieur et en matière de politique étrangère.


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