Kalame
:)
«Bienvenue à la noce !» Telle est la phrase inscrite sur le mur dune baraque du quartier de Kebon Melati, qui longe la voie ferrée menant à Tanah Abang-Serpong (grande banlieue de Jakarta). Bambang fête ce soir le mariage de sa fille, Indirani, avec le jeune Zeini. Bien que très simple, la fête ne manque pas de splendeurs. La musique semble sunir aux roulements des trains qui ne cessent de passer à un mètre de là. Les invités arrivent et repartent en traversant les quatre voies de chemin de fer. Certains sassoient sur des pliants, dautres directement sur les rails. Lorsquun train arrive, ils se décalent légèrement. Puis ils reprennent place sur les traverses, échangeant plaisanteries et bons mots. Ainsi sécoule la soirée. Personne ne semble se soucier des trains qui passent presque toutes les dix minutes, ébranlant les parois en tôle de la baraque. Certains enfants jouent même sur les voies. Pour tous ces gens habitués à vivre le long des rails, les trains ne semblent être ni un danger ni une nuisance.
Pratiquement toutes les activités du quartier sont concentrées à un ou deux mètres de la voie ferrée, quand ce nest pas directement sur les rails. A commencer par la cuisine, la vaisselle, le bain des enfants, le séchage du linge et des matelas, les séances de lecture du Coran, les jeux des gamins et même la sieste. Ce bidonville sest constitué au milieu des années 1990, sur un terrain vague coincé entre deux voies ferrées. A lépoque, les baraques étaient faites de cartons et de vieilles planches de contreplaqué collées les unes aux autres dans une atmosphère étouffante et humide. Au début, raconte Suhadi, un homme de 74 ans qui vit dans une maison de 3 x 4 mètres avec sa troisième femme et cinq de ses vingt-quatre enfants, il ny avait quune centaine de familles. Mais leur nombre na cessé daugmenter dannée en année. «Aujourdhui, nous sommes plusieurs milliers», précise-t-il. Les vieux carreaux du sol de sa baraque vibrent chaque fois que surgit un train. «Même sil en passe par minute, nous dormons très bien», assure le vieil homme.
http://www.courrierinternational.com/article/2011/05/10/une-vie-sur-les-rails
http://www.youtube.com/watch?v=e4kQrYihq5g&feature=player_embedded#at=86
Pratiquement toutes les activités du quartier sont concentrées à un ou deux mètres de la voie ferrée, quand ce nest pas directement sur les rails. A commencer par la cuisine, la vaisselle, le bain des enfants, le séchage du linge et des matelas, les séances de lecture du Coran, les jeux des gamins et même la sieste. Ce bidonville sest constitué au milieu des années 1990, sur un terrain vague coincé entre deux voies ferrées. A lépoque, les baraques étaient faites de cartons et de vieilles planches de contreplaqué collées les unes aux autres dans une atmosphère étouffante et humide. Au début, raconte Suhadi, un homme de 74 ans qui vit dans une maison de 3 x 4 mètres avec sa troisième femme et cinq de ses vingt-quatre enfants, il ny avait quune centaine de familles. Mais leur nombre na cessé daugmenter dannée en année. «Aujourdhui, nous sommes plusieurs milliers», précise-t-il. Les vieux carreaux du sol de sa baraque vibrent chaque fois que surgit un train. «Même sil en passe par minute, nous dormons très bien», assure le vieil homme.
http://www.courrierinternational.com/article/2011/05/10/une-vie-sur-les-rails
http://www.youtube.com/watch?v=e4kQrYihq5g&feature=player_embedded#at=86