Vigile noyé à bobigny: verdict attendu après huit jours d'audience

Reuters
Cinq ans après la mort par noyade de Saïd Bourarach, qui avait suscité une vague d'émotion, la justice se prononce jeudi sur le sort des quatre hommes qui avaient poursuivi ce vigile marocain le long du canal de l'Ourcq après une altercation pour un pot de peinture.

L'avocate générale a requis mercredi cinq ans d'emprisonnement pour l'un d'eux, six ans pour deux autres, dont l'un ne s'est pas présenté, et douze ans à l'encontre de Dan Lampel, à l'origine de la dispute.

Le verdict est attendu dans la journée.

Huit jours d'audience, plus d'une dizaine de témoins cités, des souvenirs émus de la victime: la cour d'assises de Seine-Saint-Denis a étudié en profondeur cette soirée du 30 mars 2010, lorsque ce vigile d'un magasin de bricolage à Bobigny a trouvé la mort.

Pris à partie par un client qui voulait acheter un pot de peinture alors que le magasin allait fermer, Saïd Bourarach avait ensuite été agressé par cet homme, armé d'une manivelle de cric, ainsi que son frère, un cousin et un ami appelés en renfort. Il avait riposté avec sa bombe lacrymogène.

Les accusés, de confession juive, sont poursuivis pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d'une arme". La circonstance aggravante de violences commises en réunion ayant été retenue, ils encourent une peine de 20 ans de réclusion.
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Ça risque de chauffer .
 
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