Un homme sans bruit. Partout où il a habité, Abdelkader Merah a toujours été celui que les voisins ne connaissent pas. Un de ces passants ordinaires que l'on peine à décrire, dans sa djellaba comme dans son jogging de l'Olympique de Marseille. Depuis que Mohamed Merah est tombé sous les balles du RAID, pourtant, le grand frère du "tueur au scooter" est soupçonné d'être le complice, voire le cerveau des tueries de Montauban et de Toulouse. Comme si le quotidien apparemment rangé de ce jeune trentenaire issu des quartiers n'avait été qu'un paravent à des crimes djihadistes.
Celui que tout le monde appelle Kader s'était installé à l'automne 2011 dans une vie provinciale. La police est venue l'interpeller, avec sa compagne Yamina, dans sa maison en crépi rose d'Auterive, une bourgade traversée par l'Ariège, à 35 km au sud de Toulouse. Auterive : ses maisons aux toits de tuiles, son clocher, son marché aux produits locaux. Abdelkader y louait un pavillon mitoyen planté au milieu d'un champ, à côté de celui d'un couple de retraités des réseaux ferrés.
Au village, Abdelkader restait invisible. Il faisait ici et là des travaux de peinture. Sa femme pouvait passer ses journées à lire dans le jardin. Même son propriétaire, un fermier dont la maison surplombe la leur, affirme ne les avoir jamais vus. Au California Gym, le petit club de fitness, juste derrière le Carrefour Market, Kader entretenait sans rien dire, walkman sur les oreilles, sa grande silhouette filiforme sur les vélos et le tapis de marche. Il ne quittait pas son tee-shirt de l'OM.
http://www.lemonde.fr/societe/artic...-les-pas-d-abdelkader-merah_1675605_3224.html
Celui que tout le monde appelle Kader s'était installé à l'automne 2011 dans une vie provinciale. La police est venue l'interpeller, avec sa compagne Yamina, dans sa maison en crépi rose d'Auterive, une bourgade traversée par l'Ariège, à 35 km au sud de Toulouse. Auterive : ses maisons aux toits de tuiles, son clocher, son marché aux produits locaux. Abdelkader y louait un pavillon mitoyen planté au milieu d'un champ, à côté de celui d'un couple de retraités des réseaux ferrés.
Au village, Abdelkader restait invisible. Il faisait ici et là des travaux de peinture. Sa femme pouvait passer ses journées à lire dans le jardin. Même son propriétaire, un fermier dont la maison surplombe la leur, affirme ne les avoir jamais vus. Au California Gym, le petit club de fitness, juste derrière le Carrefour Market, Kader entretenait sans rien dire, walkman sur les oreilles, sa grande silhouette filiforme sur les vélos et le tapis de marche. Il ne quittait pas son tee-shirt de l'OM.
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