Vincent kompany sur cnn : «c’était si prévisible... mais j’aime ma ville»

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Vincent Kompany sur CNN: «C’était si prévisible... mais j’aime ma ville»
A.-C.B.
Mis en ligne il y a 2 heures

Le capitaine des Diables rouges, qui a grandi à Anderlecht, a accordé une interview à CNN où il aborde ce qu’il s’est passé dernièrement à Bruxelles.

Le capitaine des Diables rouges. © DR

L’échec du projet d’exporter la « beauté de la démocratie » est une des raisons qui expliquent les attentats de Paris. Parole de Vincent Kompany, capitaine des Diables rouges, qui a accordé une interview à CNN. Selon lui, le monde politique n’a pas voulu reconnaître les problèmes, à cause de son manque d’interaction avec les communautés locales. « Il y a une partie de moi qui pense que c’était prévisible, si prévisible », dit le joueur, « qui a grandi dans un quartier troublé de Bruxelles » (sic, citation de l’article en ligne de CNN), c’est-à-dire Anderlecht.

« C’était inévitable »
Il détaille. « Je pense que c’était inévitable. Dans mon quartier, on avait l’habitude de ne voir les politiciens que tous les six ans, quand ils avaient besoin de nos votes. De temps à autre, quelque chose sortait du sol et ils coupaient un ruban rouge en disant : “Voilà ce qu’on a fait pour la communauté”. Mais j’ai toujours eu du mal à sentir une réelle préoccupation, un véritable désir de s’impliquer dans cette communauté. »

Le footballeur a aussi précisé qu’il n’avait pas dormi pendant trois nuits après Paris. Et le sommeil n’est pas venu plus facilement quand le lien des terroristes avec Molenbeek a été établi, une « banlieue » (sic, à nouveau l’article de CNN) proche de l’endroit où il a vécu. Mais il a relativisé, au micro d’Amanda Davies, l’idée que la commune soit « un foyer du terrorisme ». Et de citer le haut taux de chômage et le manque d’opportunités comme autant de catalyseurs de la radicalisation. « J’aime ma ville, j’aime les gens qui y vivent », a-t-il ajouté.

« Le sentiment d’injustice revenait sans cesse »
« La raison pour laquelle cela me touche autant, c’est parce que ce n’est pas une question de religion, il s’agit de jeunes qui tombent dans les griffes de personnes qui les endoctrinent », dénonce-t-il, en racontant comment, petit, il aimait célébrer la fin du Ramadan avec ses camarades de classe.

Le jeune homme (29 ans), qui évolue aujourd’hui à Manchester City, craint que la bataille de la Belgique pour les personnes privées de leurs droits soit perdue. « Il y avait une chose qui revenait sans cesse, argumente-t-il. C’est le sentiment d’injustice. »
 
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