Vinci accusé de travail forcé sur les chantiers du mondial

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la rose et le réséda
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L'ONG Sherpa dépose plainte contre une filiale du groupe de BTP qui participe aux chantiers du Mondial de football qui se jouera en 2022 au Qatar. Le groupe de BTP rejette les accusations de l'association, il a même décidé de porter plainte pour diffamation.

Une accusation qui va faire des remous. L'ONG Sherpa indique avoir déposé «plainte pour les infractions de travail forcé, réduction en servitude, et recel contre Vinci Construction Grands Projets (VCGP) et les dirigeants français de sa filiale Qatarie (QDVC) commises à l'encontre des migrants employés sur leurs chantiers au Qatar».
Vinci accusée de travail forcé au Qatar

La filiale du géant français du BTP a en effet «remporté plusieurs millions d'euros de contrats en vue de l'organisation du Mondial de football qui se jouera en 2022 dans le plus riche État du monde». QDVC «emploie directement et par le biais de nombreux sous-traitants de droit Qatari des milliers de travailleurs sur place».
(...)Pire, les passeports sont confisqués par l'entreprise et les travailleurs subissent des menaces s'ils revendiquent leur droit à de meilleures conditions de travail ou de logement, s'ils désirent démissionner ou changer d'employeur.(...)
Lever à 4 heures du matin, douze heures de travail par jour, auxquelles il faut ajouter deux heures de transport quotidien», confie un ouvrier au journal. Résultat: le nombre de salariés décédés sur les chantiers sont nombreux(...)Mondial 2022 : des chantiers toujours aussi meurtriers

Il affirme en outre que les ouvriers peuvent récupérer leur passeport quand ils souhaitent partir». Autre faveur, «le groupe leur paie le billet de retour une fois leur contrat terminé». Le patron indique en outre au journal que la durée maximum de travail au Qatar est de 60 heures mais que les ouvriers sont mobilisés 6 jours par semaine pour 700 riyals (176,25 euros) par mois...(..)
Le dirigeant évoque également des problèmes avec certains sous-traitants à l'origine du décés d'une personne sur un chantier. QDVC a ainsi dénoncé les contrats avec un certain nombre de ses sous-traitants. Et un audit de ceux restants, «effectué en interne par des équipes indépendantes», a été lancé, indique Yanick Garillon.

Si les accusations de travail forcé dans cet État se sont multipliées depuis que le pays a été sélectionné pour organiser le Mondial de football, elles n'avaient, jusqu'à présent, jamais concerné un grand groupe français coté au CAC 40.
Une situation qui n'est pas sans rappeler celle de Total en Birmanie 10 ans auparavant

lefigaro

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