Les hommes maltraités par leurs femmes sont loin dêtre des cas rares au Maroc.
«Depuis la création du Réseau le 29 février 2008 à décembre 2011, nous avons reçu 4.000 cas dhommes violentés par leurs femmes. En dehors de ces cas déclarés et traités au sein de lassociation, des victimes qui ne peuvent pas se déplacer pour des raisons quelconques ou qui préfèrent garder lanonymat nous contactent par téléphone ou par mail pour nous faire part de leur désarroi», affirme Abdelfattah Bahjaji, président du Réseau marocain pour la défense des droits des hommes.
«Les victimes sont âgées de 26 à 75 ans. 80% des cas sont issus de Casablanca alors que les autres proviennent de plusieurs villes du Royaume : Rabat, Tanger, Nador, Meknès, Kénitra, Laâyoune, Tiznit, Ouarzazate», poursuit-il.
Ces hommes violentés sont issus de toutes les catégories socioprofessionnelles : des professeurs universitaires, des chefs dentreprises, des hommes daffaires, des médecins, des cadres, des ouvriers, des analphabètes
Parmi les différents types de violence, M. Bahjaji précise que «près de 20% des hommes sont victimes de violences physiques.
Les femmes ont recours à toutes sortes dobjets pour agresser leurs conjoints : ustensiles de cuisine, pilon (Mehrez), couteau, bâton sans compter les coups de poing, les gifles, les coups de griffes, les morsures».
Mâchoire cassée, blessure à la main au coup de couteau, fractures de lépaule figurent parmi les cas extrêmes. «Ce mardi, nous avons reçu au sein de lassociation un cas assez particulier. Lhomme âgé de 49 ans et père de 4 enfants se faisait battre par sa femme et sa fille aînée. Il porte des traces de blessures sur le corps. En plus des agressions physiques, sa femme la mis à la rue à plusieurs reprises. Elle se déplaçait jusquà son lieu de travail pour linsulter. Son employeur a déploré ces agissements et la licencié.... Aujourdhui, il se retrouve dans la rue sans famille, sans argent et sans domicile», affirme M. Bahjaji.
Ce dernier relève une autre forme de violence qui commence à prendre de lampleur dans la société, à savoir la violence sexuelle à légard des hommes. Ce qui est choquant aux yeux de la société. Et pourtant les cas existent.
Tel est le cas dun chauffeur qui a eu le courage de témoigner des agressions que lui faisait subir son employeuse. «Sa patronne, une femme mariée, lobligeait à avoir des rapports sexuels avec elle. A chaque fois, elle le harcelait pour quil assouvisse ses désirs. Le jeune chauffeur qui a toujours refusé dobtempérer est venu nous demander conseil», indique le président du Réseau marocain pour la défense des droits des hommes.
Et dajouter : «Cest aussi le cas dun jeune employé qui a été licencié car il refusait de faire lamour avec sa supérieure».
Parmi les autres types de violence, on relève la violence psychologique et économique.
La violence psychologique qui est la plus présente se manifeste par des accusations non fondées ou le recours aux insultes devant les enfants, les voisins, en plein public ou sur le lieu du travail du conjoint. Pour ce qui est de la violence matérielle, M. Bahjaji relève que «cette forme de violence peut se présenter sous plusieurs formes telles que la confiscation des biens (voiture) ou des papiers (passeport) du conjoint».
Laîla Zerrour
Source :
http://www.aujourdhui.ma/couverture-details85751.html
«Depuis la création du Réseau le 29 février 2008 à décembre 2011, nous avons reçu 4.000 cas dhommes violentés par leurs femmes. En dehors de ces cas déclarés et traités au sein de lassociation, des victimes qui ne peuvent pas se déplacer pour des raisons quelconques ou qui préfèrent garder lanonymat nous contactent par téléphone ou par mail pour nous faire part de leur désarroi», affirme Abdelfattah Bahjaji, président du Réseau marocain pour la défense des droits des hommes.
«Les victimes sont âgées de 26 à 75 ans. 80% des cas sont issus de Casablanca alors que les autres proviennent de plusieurs villes du Royaume : Rabat, Tanger, Nador, Meknès, Kénitra, Laâyoune, Tiznit, Ouarzazate», poursuit-il.
Ces hommes violentés sont issus de toutes les catégories socioprofessionnelles : des professeurs universitaires, des chefs dentreprises, des hommes daffaires, des médecins, des cadres, des ouvriers, des analphabètes
Parmi les différents types de violence, M. Bahjaji précise que «près de 20% des hommes sont victimes de violences physiques.
Les femmes ont recours à toutes sortes dobjets pour agresser leurs conjoints : ustensiles de cuisine, pilon (Mehrez), couteau, bâton sans compter les coups de poing, les gifles, les coups de griffes, les morsures».
Mâchoire cassée, blessure à la main au coup de couteau, fractures de lépaule figurent parmi les cas extrêmes. «Ce mardi, nous avons reçu au sein de lassociation un cas assez particulier. Lhomme âgé de 49 ans et père de 4 enfants se faisait battre par sa femme et sa fille aînée. Il porte des traces de blessures sur le corps. En plus des agressions physiques, sa femme la mis à la rue à plusieurs reprises. Elle se déplaçait jusquà son lieu de travail pour linsulter. Son employeur a déploré ces agissements et la licencié.... Aujourdhui, il se retrouve dans la rue sans famille, sans argent et sans domicile», affirme M. Bahjaji.
Ce dernier relève une autre forme de violence qui commence à prendre de lampleur dans la société, à savoir la violence sexuelle à légard des hommes. Ce qui est choquant aux yeux de la société. Et pourtant les cas existent.
Tel est le cas dun chauffeur qui a eu le courage de témoigner des agressions que lui faisait subir son employeuse. «Sa patronne, une femme mariée, lobligeait à avoir des rapports sexuels avec elle. A chaque fois, elle le harcelait pour quil assouvisse ses désirs. Le jeune chauffeur qui a toujours refusé dobtempérer est venu nous demander conseil», indique le président du Réseau marocain pour la défense des droits des hommes.
Et dajouter : «Cest aussi le cas dun jeune employé qui a été licencié car il refusait de faire lamour avec sa supérieure».
Parmi les autres types de violence, on relève la violence psychologique et économique.
La violence psychologique qui est la plus présente se manifeste par des accusations non fondées ou le recours aux insultes devant les enfants, les voisins, en plein public ou sur le lieu du travail du conjoint. Pour ce qui est de la violence matérielle, M. Bahjaji relève que «cette forme de violence peut se présenter sous plusieurs formes telles que la confiscation des biens (voiture) ou des papiers (passeport) du conjoint».
Laîla Zerrour
Source :
http://www.aujourdhui.ma/couverture-details85751.html