Violence, mariages forcés, racisme: la vie des enfants migrants au maroc

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la rose et le réséda
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Une ONG espagnole a consacré un rapport aux migrants mineurs au Maroc. Bandes criminelles, traite humaine, mariages forcés, discrimination administrative : les témoignages, nombreux, sont bouleversants. Khadija, 16 ans, violée par quatre hommes et refoulée par les services d’un hôpital ; João, orphelin, a quitté son pays à l’âge de 9 ans pour réaliser son rêve de devenir footballeur du Barça ; Joey, 16 ans, mariée de force à un Marocain qui l’oblige à mendier toute la journée… L’association espagnole Alianza por la Solidaridad s’est entretenue avec une cinquantaine de migrants mineurs et de mères migrantes au Maroc originaire d’Afrique subsaharienne.

Des entretiens qui ont fait l’objet d’un rapport intitulé « l’invisibilité des mineurs migrants au Maroc », publié le 4 juillet.
Pour réaliser ce travail, l’association s’est aussi entretenue avec des militants associatifs et a sollicité plusieurs ministères. Sur le quatre ministères sollicités par l’association, seul celui de l’Éducation nationale a répondu.
La violence acceptée comme protection
Le rapport montre comment ces personnes sont doublement vulnérables : de par leur âge et leur statut de migrants. Pourtant, « les actions destinées aux migrants oublient la protection des mineurs », estiment les auteurs du rapport. Les enfants rencontrés ont parfois été victimes de traite d’êtres humains ou se sont prostitués. Difficile de faire la liste des problèmes et des violences auxquels ils doivent faire face pour survivre, mais le rapport résume : « Nous avons rencontré […] trois types de violence : l’institutionnelle, l’intracommunautaire, intimement liée à l’intrafamiliale, y compris celle des réseaux de traite humaine ».
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Viols et mariages forcés
Quand les droits que leur garantit la loi ne sont pas respectés, les migrants, enfants ou mères, ne réalisent pas les démarches nécessaires pour les faire valoir. En cause : le manque d’informations, les problèmes de langue pour la population anglophone et la lenteur des procédures.
Les migrants interrogés n’imaginent pas rester vivre au Maroc.
« Dans toutes les entrevues sont mentionnées la discrimination, le racisme et la xénophobie comme problèmes qui rendent difficiles l’intégration et la protection des enfants migrants. Les interviewés mentionnent l’existence de ces situations quand ils ont besoin d’accéder à des droits basiques comme la santé, l’éducation, la justice ou l’accès au marché du travail », écrivent les auteurs du rapport. En général, quand les migrants parviennent à accéder aux services de base, c’est surtout grâce à l’aide d’associations spécialisées dans le soutien aux migrants.


http://telquel.ma/2016/07/11/violen...me-lhorreur-enfants-migrants-au-maroc_1505479

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