Délinquance, banditisme, dissémination des armes... Un an après la révolution, les Tunisiens, les Égyptiens et les Libyens sont confrontés à la recrudescence de la violence. Ils se réveillent avec la gueule de bois et la peur parfois irraisonnée d'être plongés dans le même chaos que l'Irak après la chute de Saddam. Enquête.
Il y a un an, le Printemps arabe avait marqué l'opinion mondiale par son pacifisme et fait souffler un vent de liberté et d'optimisme. Depuis, la violence et l'insécurité ont pris le dessus. Naguère tout-puissant, l'État s'est écroulé. Le sentiment d'impunité ne cesse de croître, et le chaos libyen fait figure de repoussoir. « Quand il n'y a plus d'autorité, même une société paisible peut sombrer brutalement dans le cauchemar », avertit le psychanalyste Fethi Benslama.
--> Lire Fethi Benslama : "La barbarie peut très vite reprendre le dessus"
Ce fut le cas à Port-Saïd, en Égypte, le 1er février, quand le match de football opposant le club cairote d'Al-Ahly, leader du championnat, au Masry SC a tourné en faveur du second. Il menait 3-1 dans les dernières minutes du temps additionnel quand ses supporteurs ont envahi le terrain. Le trop maigre cordon de policiers n'est pas intervenu, forçant joueurs et supporteurs cairotes à se réfugier dans les vestiaires. La bousculade a duré plus d'une heure. Beaucoup de jeunes ont été piétinés, tabassés, poignardés. Le deuil national de trois jours décrété par les autorités n'est pas parvenu à calmer la colère des Égyptiens, et l'hypothèse d'un complot s'est répandue comme une traînée de poudre. Pourquoi le gouverneur et le chef de la police de Port-Saïd étaient-ils absents ? Comment expliquer la passivité des policiers, qui n'avaient procédé à aucune fouille à l'entrée du stade ?
http://www.jeuneafrique.com/Article...violences-au-maghreb-le-syndrome-irakien.html
Il y a un an, le Printemps arabe avait marqué l'opinion mondiale par son pacifisme et fait souffler un vent de liberté et d'optimisme. Depuis, la violence et l'insécurité ont pris le dessus. Naguère tout-puissant, l'État s'est écroulé. Le sentiment d'impunité ne cesse de croître, et le chaos libyen fait figure de repoussoir. « Quand il n'y a plus d'autorité, même une société paisible peut sombrer brutalement dans le cauchemar », avertit le psychanalyste Fethi Benslama.
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Ce fut le cas à Port-Saïd, en Égypte, le 1er février, quand le match de football opposant le club cairote d'Al-Ahly, leader du championnat, au Masry SC a tourné en faveur du second. Il menait 3-1 dans les dernières minutes du temps additionnel quand ses supporteurs ont envahi le terrain. Le trop maigre cordon de policiers n'est pas intervenu, forçant joueurs et supporteurs cairotes à se réfugier dans les vestiaires. La bousculade a duré plus d'une heure. Beaucoup de jeunes ont été piétinés, tabassés, poignardés. Le deuil national de trois jours décrété par les autorités n'est pas parvenu à calmer la colère des Égyptiens, et l'hypothèse d'un complot s'est répandue comme une traînée de poudre. Pourquoi le gouverneur et le chef de la police de Port-Saïd étaient-ils absents ? Comment expliquer la passivité des policiers, qui n'avaient procédé à aucune fouille à l'entrée du stade ?
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