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Violences policières en France
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[QUOTE="Drianke, post: 13760834, member: 174325"] [B]Face aux inégalités devant la police et la justice[/B] par Abdellali Hajjat 1er juin Au delà de l’indignation suite à la relaxe des policiers dans l’affaire Zyed et Bouna, réfléxion sur les stratégies de lutte contre les inégalités sociales et le racisme institutionnel devant la police et la justice. La relaxe prononcée le 18 mai 2015 par le tribunal de Rennes sur l’affaire Zyed et Bouna – qu’il faudrait plutôt appeler l’affaire des policiers Sébastien Gaillemin et Stéphanie Klein – a provoqué l’indignation générale des acteurs associatifs et politiques des quartiers populaires et bien au delà. Dans une affaire de « non assistance à personne en danger », l’enjeu juridique porte sur l’existence, ou non, d’une « une conscience claire d’un péril grave et imminent ». La phrase prononcée par Gaillemin sur les ondes de la police – « S’ils entrent ici, je ne donne pas cher de leur peau » – semblait être une preuve suffisante de la conscience du danger. Ce n’est pas l’avis des juges, selon lequels « si Sébastien Gaillemin avait eu conscience d’un péril grave et imminent, il n’aurait pas manqué de réagir ». Donc le policier dit clairement avoir conscience du péril mais, en fait, ce n’était qu’une pensée en l’air puisque, s’il avait vraiment eu conscience du péril, il serait allé sauver Zyed Benna et Bouna Traoré d’une mort certaine. Ce raisonnement juridique, qui exonère les policiers de toute faute professionnelle, illustre parfaitement ce que le sociologue algérien Abdelmalek Sayad appelait la « complicité objective » ou la « solidarité organique » entre la justice et certains inculpés lorsqu’il s’agit de la mort d’enfants d’ouvriers immigrés postcoloniaux. Dans son fameux article de 1985, « Exister, c’est exister politiquement » [1], il passe en revue les principaux enjeux de la lutte pour les « droits civiques » et revient sur une question centrale : l’égalité devant la justice. « Le tribunal est un autre lieu où sévit la forme la plus insidieuse, parce que la plus cachée, du racisme ; la moins visible, non seulement la moins énoncée et la moins dénoncée, mais aussi la plus difficilement énonçable et dénonçable. C’est là qu’il est le plus difficile de soupçonner le racisme, alors que c’est là aussi qu’il exerce ses ravages. Ainsi, rien n’empêchera la mère ou le père d’un enfant assassiné, ni les camarades de quartier de cet enfant assassiné (camarades eux-mêmes assassinables parce que partageant avec lui les mêmes caractéristiques d’origine et d’histoire, les mêmes conditions sociales, le même habitat) de voir dans le comportement du juge ainsi que toute la Cour, dans le verdict rendu souvent relativement clément pour l’assassin, une manière de complicité objective avec l’assassin qui est leur compatriote, une marque de solidarité plus organique et qui n’a pas besoin de réfléchir pour exister. « Solidarité de sang » ! dit-on. On connaît l’expression de « justice de classe » ; ici, il faudrait parler de « justice de caste », celle-ci venant doubler celle-là. » Le constat de Sayad s’est confirmé depuis. Les inégalités structurelles fondées sur la classe et la race opèrent lorsque les membres des classes populaires sont victimes de violences policières et lorsqu’ils sont interpellés et condamnés. Ces inégalités se produisent à la fois dans le traitement policier (contrôle, interpellation, garde-à-vue, poursuite, etc.) et le traitement judiciaire (mise en examen, comparution immédiate, type de peine, etc.). Les habitants des quartiers populaires ne sont pas paranoïaques : le « classisme » (traitement inégal selon la classe sociale) et le racisme institutionnels sont des réalités mesurées depuis des décennies par les sciences sociales. [B]Inégalités devant la police et la justice......................... [url]http://quartiersxxi.org/face-aux-inegalites-devant-la-police-et-la-justice[/url][/B] [/QUOTE]
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