Vous me mettrez deux salariés pour le prix de 1,5

Les employés de la chocolaterie Perugina, basée à San Sisto dans les alentours de Pérouse (Ombrie), où chaque année, 900 employés produisent 5 000 tonnes de baci (baisers en italien), le produit fort de la marque présent sur tous les comptoirs des bars d'Italie, ne parlent plus que de cela : l'étrange proposition que leur a faite la société Nestlé, propriétaire de l'entreprise.

Une proposition ? Plutôt un marché avec la culpabilité pour principal ressort. Il s'adresse en priorité aux salariés de plus de 50 ans, employés en CDI et pères ou mères de famille de Santo Sisto, mais pourrait un jour concerner les 600 salariés de Nestlé Italie. Tout employé satisfaisant à ces critères et acceptant de diminuer son temps de travail de 40 à 30 heures par semaine et son salaire de 25 % à 30 % pourra promouvoir la candidature d'un de ses enfants à un emploi aux mêmes conditions dans l'entreprise !

L'offre se veut une réponse à deux des conséquences de la crise. D'un côté, le malaise des parents qui jouissent d'un poste stable quand leurs enfants, parfois diplômés, enchaînent des CDD de vendeurs ou de standardistes dans des call centers. De l'autre, la fatigue des employés vieillissants qui ont vu, à la suite des réformes du gouvernement Monti, s'éloigner l'horizon de leur retraite de plusieurs années. Dans la Péninsule, où le taux de chômage dépasse désormais les 10 %, le taux d'inactivité des jeunes de 15 à 24 ans est passé à 36,2 %, en hausse de près de 1 % entre avril et mai 2012.

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Contacté, le service de presse de Nestlé Italie renvoie aux déclarations de Gianluigi Toia, directeur des relations industrielles, faites au quotidien La Repubblica mercredi 25 juillet : "Il y a des ouvriers qui attendent leur retraite et qui, avec les nouvelles lois, ne peuvent pas la prendre. Ils empêchent ainsi l'embauche de forces neuves. Pourquoi ne pas leur demander de réduire leur salaire et d'en offrir un à leur enfant ? Ainsi, au lieu d'un salaire par famille, il y en aurait un et demi !" Ailleurs, on appelle ça des soldes...

http://www.lemonde.fr/europe/articl...alaries-pour-le-prix-de-1-5_1738719_3214.html
 

kolargool

schtroumpf CoCo
VIB
"Il y a des ouvriers qui attendent leur retraite et qui, avec les nouvelles lois, ne peuvent pas la prendre. Ils empêchent ainsi l'embauche de forces neuves. Pourquoi ne pas leur demander de réduire leur salaire et d'en offrir un à leur enfant ? Ainsi, au lieu d'un salaire par famille, il y en aurait un et demi !" Ailleurs, on appelle ça des soldes...

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