Ces 10.000 à 15.000 morts par an causés par la mauvaise prise en charge des problèmes provoqués par

le pseudo pôle avec 5 millards de budget environ plus apec et autres complices
sales .Les marchands de "viande" aussi

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Mais il veille le juge
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Atlantico : L'association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) dénonce dans un rapport la mauvaise prise en charge des problèmes de santé liés au chômage. Comment se manifeste le chômage sur la santé des demandeurs d'emploi ? Quels sont les facteurs aggravants (durée du chômage, secteur d'activité, pénibilité...) ?
Michel Debout : Pour comprendre comment le chômage se manifeste chez un demandeur d'emploi, il faut commencer au moment où la personne perd son emploi. Et ça peut être un licenciement, un plan social. C'est parfois pour des raisons de santé que cette personne va perdre son emploi. Ça peut être aussi un dépôt de bilan. Ce moment-là, de la perte, est authentiquement traumatique. Ça représente ce qu'on appelle désormais un psycho-traumatisme qui va entraîner un état de stress post-traumatique. C'est cet état qui va avoir un effet négatif sur la santé.




Cet état pourra être dépassé en fonction des capacités de résilience de la personne concernée, c'est-à-dire sa capacité à répondre positivement à cet événement.

C'est là la genèse des problèmes de santé des chômeurs. Mais ces personnes ne sont pas des personnes fragiles ou malades, mais des personnes fragilisées, ce qui n'est pas du tout la même chose. Et la réponse qu'il faut apporter à cette fragilisation va dépendre aussi des capacités de résilience de la personne, donc, mais aussi de la réponse sociale et familiale qui pourra être apportée à cette personne. Si le chômage se prolonge, tous ses éléments peuvent détériorer la santé de la personne concernée.

Au cœur l'état de santé du chômeur, on trouve le stress, l'anxiété, d'abord. Et cela provoque, selon les personnes concernées, de l'irritabilité, de l'incertitude, de l'angoisse, des difficultés de rapport avec les autres, des troubles du sommeil, de l'alimentation, des comportements addictifs ou le retour à des comportements addictifs (tabac, alcool...). Tout cela pour lutter contre l'anxiété. Tous ces troubles peuvent passer ou s'amplifier. Cela va dépendre du délai nécessaire au chômeur pour retrouver un emploi.


Si le chômage dure, il va y avoir un retournement du questionnement. Le traumatisme subis, parfois très violent, crée un état de sidération, voire d'humiliation. Si cet état dure, le chômeur va culpabiliser, il va se dire que s'il ne retrouve pas d'emploi, c'est sans doute parce qu'il n'est pas la bonne personne, parce qu'il n'a pas la bonne formation, parce qu'il est trop âgé. Tout ce processus de culpabilisation peut entraîner la dévalorisation, et, si le chômage dure, la dépréciation et la dépression.

La gravité d'un état dépressif a un impact sur la santé psychique et générale. Les situations anxio-dépressives peuvent faire réapparaître ou compliquer des états cancéreux, dégrader des maladies artérielles, circulatoires. On a décelé des infarctus dans ces périodes-là, des rechutes de cancers, des maladies chroniques qui vont s'actualiser. Tout cela explique que le chômage provoque directement entre 10 000 et 15 000 morts par an, comme le montre le rapport. À cela, il faut ajouter que le risque de passage à l'acte suicidaire avec hospitalisation est pratiquement multiplié par deux chez les chômeurs.

http://www.atlantico.fr/decryptage/...ichel-debout-3512385.html#9JARXB09sWBM8Uzi.99
 
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