10 septembre : un arrêt total du pays se profile-t-il vraiment ?

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Il flotte comme un trouble parfum d’insurrection sur les réseaux sociaux. Des appels à bloquer le pays le 10 septembre en réaction au projet de Budget du gouvernement fleurissent un peu partout depuis mi-juillet, relayés aussi bien par des groupes proches de la gauche que des comptes liés à l’extrême droite. On fait le point avec Cyprien Boganda et Pierre-Antoine Valade.


Aux côtés de celles et ceux qui luttent !

L’urgence sociale, c’est chaque jour la priorité de l’Humanité.

  • En exposant la violence patronale.
  • En montrant ce que vivent celles et ceux qui travaillent et ceux qui aspirent à le faire.
  • En donnant des clés de compréhension et des outils aux salarié.es pour se défendre contre les politiques ultralibérales qui dégradent leur qualité de vie.
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Face aux politiques du gouvernement, il faut une mobilisation sociale. On ne peut pas uniquement se contenter d'une bataille législative", estime, dimanche 17 août sur France Inter, le député insoumis de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel. "Plus il y a aura de mobilisations sociales, plus nous serons à même de renverser à la fois le gouvernement de François Bayrou et de mettre fin à la politique d’Emmanuel Macron alors qu'il est minoritaire dans le pays depuis un an", ajoute-t-il. Dans La Tribune Dimanche, Jean-Luc Mélenchon et plusieurs responsables LFI ont apporté leur soutien au mouvement citoyen encore mal identifié "Bloquons tout". Près de sept ans après le mouvement des gilets jaunes, des appels à paralyser la France le 10 septembre prochain se multiplient sur les réseaux sociaux.


Les actions prévues sont tantôt classiques, de "type grève", et tantôt "moins classiques", comme "ne vous servez plus de votre carte bancaire à partir du 10 septembre" ou "n'allez plus faire vos courses dans les supermarchés", explique à l'AFP Stéphane Sirot, spécialiste des mouvements sociaux.


Le mouvement "Bloquons tout" s'est amplifié depuis que le Premier ministre François Bayrou a annoncé vouloir faire plus de 43 milliards d'euros d'économies dans le budget 2026, qui sera examiné à l'automne. Manuel Bompard, le coordinateur national de LFI, admet, dans La Tribune Dimanche, ne "pas particulièrement" connaître ce mouvement mais que La France insoumise "se retrouve assez bien dans les mots d'ordre".


"Si on laisse faire, on donne encore plus de possibilités à l'extrême droite, à des réseaux complotistes de s'en emparer."

Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis
sur France Inter

Cette contestation s’organise en dehors des canaux syndicaux habituels et se veut "apolitique" mais elle est soutenue par des comptes d'extrême droite. Ce n'est pas un frein pour les insoumis, explique Éric Coquerel, également président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, sur France Inter. "C'est un peu ce qui avait été dit au moment des gilets jaunes et puis à un moment les syndicats et autres avaient fini par soutenir les gilets jaunes parce qu'on voyait bien que ce qui était d'origine d'extrême droite était très minoritaire et je crois que c'est encore le cas aujourd'hui", justifie-t-il.


Une nouvelle motion de censure déposée contre le gouvernement Bayrou​


Invité de franceinfo dimanche, le député LFI du Nord Aurélien Le Coq estime que cet appel à "tout bloquer" le 10 septembre est "celui d'une colère populaire" face "à un gouvernement qui continue à appliquer les méthodes de la broyeuse sociale". Il assure que les insoumis veulent "respecter l'auto-organisation et l'autonomie" de ce mouvement. À partir du moment où il "porte des revendications proches des nôtres" comme "les hausses de salaire, la défense des services publics, la lutte contre l'austérité et qui demande le départ de François Bayrou, nous appelons à le rejoindre", explique-t-il.


La France insoumise déposera à la rentrée une nouvelle motion de censure pour tenter de renverser le gouvernement Bayrou. Car "il n'y a rien à négocier", martèle Aurélien Le Coq. "Ne nous berçons pas d'illusions futiles. Certains ont déjà essayé la technique du paillasson et de la serpillière, d'aller brosser les chaussures du Premier ministre, lors du dernier budget. La réalité, c'est qu'ils ont eu une première cure d'austérité sans précédent", poursuit l'élu du Nord. Il fait allusion aux socialistes, le PS avait renoncé à voter la censure du gouvernement lors du débat budgétaire, en échange de négociations sur les retraites.
 
j’étais enthousiaste au début, mais maintenant que tout semble phagocyté par l’extrême gauche et les syndicats, je suis plus réservé ! De toute façon dès qu’un mouvement populaire émerge, la gauche s’insinue et casse tout.
 

En quoi consiste le vote de confiance du 8 septembre souhaité par François Bayrou ?​


"Il va y avoir une déclaration de politique générale, puis un vote. Si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n'avez pas de majorité, le gouvernement tombe", a prévenu le Premier ministre lundi lors de sa conférence de presse de rentrée.

francetvinfo

un calcul?
 

Blocages, 100.000 personnes mobilisées… L'inquiétude du renseignement territorial avant le 10 septembre

La participation de 100.000 personnes est attendue lors du mouvement du 10 septembre, baptisé "Bloquons tout", selon une note du renseignement territorial consultée par BFMTV. Il s'attend à plusieurs formes de contestation et notamment à de possibles actions de sabotage.


yahoo
 
La journée de mobilisation sociale du 18 septembre devrait être suivie dans toute la France. À date, les autorités recensent environ 250 rassemblements déclarés sur tout le territoire français, selon les informations de BFMTV ce mardi 16 septembre.

La mobilisation pourrait être le double des premières estimations du renseignement et avoisiner les 800.000 manifestants.

De nombreux secteurs mobilisés​

De nombreux secteurs sont mobilisés, et actifs sur les réseaux sociaux: fonction publique, étudiants, transports, taxis, industries, spectacles. Dans le secteur agricole, la Confédération Paysanne, en particulier dans le Morbihan, l'Hérault, à Auch ou Tours) prépare ses adhérents et sympathisants.



Près de 80.000 forces de l'ordre devraient être déployées pour prévenir les troubles à l'ordre public.

Un participant à la réunion interministérielle de préparation de l'événement confiait ce lundi à BFMTV, que "la journée du 18 septembre [compterait] beaucoup plus de cortèges que celle du 10-Septembre".

La semaine dernière, près de 197.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, avaient participé à la journée de mobilisation du 10 septembre.

Cette grève du 18 septembre a été annoncée fin août par une intersyndicale pour protester contre les mesures d'économies budgétaires proposées par François Bayrou. Elle a résisté à la chute du Premier ministre, remplacé par Sébastien Lecornu qui a commencé à consulter les partenaires sociaux.

BFMTV.com
 
Faire croire qu'on fait une chose énorme !
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POLITIQUE - L’annonce n’a pas dû réjouir Alain Juppé, Jean-Marc Ayrault ou François Fillon. Dans un contexte budgétaire serré, le Premier ministre Sébastien Lecornu a décidé de mettre fin aux « privilèges » dont jouissent ses prédécesseurs. À compter du 1er janvier 2026, ceux-ci n’auront plus droit au chauffeur et à la voiture de fonction dont ils bénéficient aujourd’hui à vie.

Une goutte d’eau au regard des 44 milliards d’euros réclamés par François Bayrou sur le budget 2026. Beaucoup d’observateurs jugent en effet ces économies dérisoires et anecdotiques. Mais désireux de ne pas voir son bail à Matignon se terminer trop vite, Sébastien Lecornu sait qu’il doit en passer par là pour contenter la colère sociale qui s’exprimera encore le 18 septembre dans toutes les villes de France.
 
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