11 septembre 1953 : Allal Ben Abdallah et la première tentative d'assassinat de Ben Arafa

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le 11 septembre 1953, Allal Ben Abdellah prendra son courage à deux mains et visera le cortège du «Sultan des Français», Mohamed Ben Arafa, lors de la première sortie de ce dernier depuis son intronisation par la France coloniale. Une tentative qui échouera tout comme une autre survenue en 1954, mais constituera l’élément déclencheur de tout un mouvement de résistance. Histoire.

De 1912 à 1956, l’histoire de la lutte nationale contre la colonisation a été marquée par plusieurs étapes. Le combat menée par les Marocains pour arracher aux colons l'indépendance du royaume n’a pas été un long fleuve tranquille. Et les dernières années précédant l'indépendance ont été des plus meurtrières, écrites par une France déterminée à se maintenir au pouvoir au Maroc face à une résistance aspirant à la liberté. Dès 1950, la résistance nationale décide de franchir une étape cruciale ; celle de la lutte armée. L’exil du sultan Mohammed Ben Youssef et de la famille royale, le 20 août 1953, a constitué, sans aucun doute, le point de non-retour dans la lutte armée. Moins d’un mois plus tard, soit le 11 septembre 1953, le martyr Allal Ben Abdellah tentera d’assassiner Mohamed Ben Arafa, que les autorités coloniales venaient de désigner comme successeur à Mohamed Ben Youssef. Cet événement marquera ainsi la détermination de tout un peuple aspirant à la liberté et le sacrifice d’Allal Ben Abdellah servira de catalyseur.

Nous sommes le 10 avril 1947. Le sultan Mohammed Ben Youssef se rendait à Tanger, en compagnie du prince héritier Moulay Hassan et de la princesse Lalla Aicha. L’occasion de prononcer un discours historique qui marquera la rupture entre la monarchie alaouite et la Résidence générale.

Ce déplacement et le discours du souverain chérifien auront par la suite des échos dans presque l’ensemble des pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, en passant par le sénat français. Ce qui poussera les autorités coloniales à rappeler Eirik Labonne, résident général pour le remplacer par le Général Alphonse Juin dès mai 1947. La crise entre le sultan et la Résidence générale se poursuivra même après le déplacement du sultan en France en octobre 1950. Un an plus tard, soit en juillet 1951, Juin est remplacé par Augustin Guillaume. Le bras de fer entre ce dernier et le sultan Mohammed Ben Youssef se soldera par la déposition du sultan chérifien. Il est alors remplacé par son oncle, Mohammed Ben Arafa.

Une Ford décapotable et un grand couteau pour assassiner Ben Arafa

Né vers 1886 à Fès, Mohamed Ben Arafa n’est pas issu d’une famille ordinaire comme le laisse entendre certains livres d’histoire. Il est bel et bien un Alaouite : du côté de son père, il est le fils de Moulay Arafa, fils du sultan Mohammed ben Abderrahmane alias Mohammed IV. Ben Arafa est donc le cousin des sultans Moulay Abdelaziz, Moulay Hafid et Moulay Youssef. De côté de sa mère, Mohamed Ben Arafa est le fils de Lalla Noufissa, cousine de Madani el-Glaoui, frère de Thami el-Glaoui.

Une Ford décapotable et un grand couteau pour assassiner Ben Arafa

Né vers 1886 à Fès, Mohamed Ben Arafa n’est pas issu d’une famille ordinaire comme le laisse entendre certains livres d’histoire. Il est bel et bien un Alaouite : du côté de son père, il est le fils de Moulay Arafa, fils du sultan Mohammed ben Abderrahmane alias Mohammed IV. Ben Arafa est donc le cousin des sultans Moulay Abdelaziz, Moulay Hafid et Moulay Youssef. De côté de sa mère, Mohamed Ben Arafa est le fils de Lalla Noufissa, cousine de Madani el-Glaoui, frère de Thami el-Glaoui.

Le 21 août 1953, alors qu’il avait près de 67 ans, Ben Arafa est placé sur le trône. Il est alors qualifié de «Sultan des Français» par le peuple marocain malgré le soutien de la Résidence général et des Oulémas de Fès. Parallèlement, la résistance nationale se préparait à franchir le pas vers la lutte collective menée contre la France coloniale. Pourtant c’est l’œuvre d’un seul militant qui préciiptera les évènements.

Le 11 septembre 1953, Ben Arafa quitte le Palais royal de Rabat vers la mosquée pour accomplir la prière du vendredi. «Nommé il y a quelques semaines (…), c’est la première fois qu’il accomplira ce rituel hebdomadaire», rapporte un reportage de British Pathé, datant du 1953. Et on connait la suite.


YABI

 
L’exécution des caids ( harkis ) est l’un des événements les plus controversées après l’indépendance du Maroc. Parmi ses personnalités les plus éminentes figurent le caid d’Al-Baghdadi et caid Al-Fashtali et un groupe de caids marocains dont les noms figuraient sur la liste des trahisons. , notamment le Pacha Marrakech Al-Thami laglawi, la nuit du serment d'allégeance au roi Mohammed V le premier jour du trône. Après l'indépendance, la place Tawarka sera témoin devant le palais royal de Rabat, de cet événement historique appelé l'exécution des caids.

 
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