Bonjour,
ce que tu dis est très vrai mais cela existe dans toutes les sociétés du monde, aujourd'hui comme hier, c'est l'un des illustrations les plus cyniques du darwinisme social : aux USA par exemple sauf exception, la majorité des militaires envoyé en Afghanistan, Irak, ...sont issus des classes paupérisés, en particulier les minorités. Ce sont les plus pauvres qui vont se battre pour une élite.
Faut être débile pour se sacrifier, sacrifier sa famille, ses amis, ses proches, sa vie pour une élite qui déjà profite largement de nous petit citoyen en vous faisant travailler 8 heures par jours juste pour payer nos charges alors que eux voyagent et vivent dans le grand luxe.
sur ce lien, tu as l explication des médias du Pouvoir : on y parle également de l'estime de soi comme raison a l engagement
https://www.lci.fr/psycho/hommage-a...-donner-leur-vie-pour-les-autres-2120964.html
Figures héroïques, chœur tragique
Spécialisées dans la libération d'otages et le contre-terrorisme, les "forces spéciales" font partie de ces héros de l'ombre qui opèrent dans des zones ultrasensibles toujours dans le plus grand secret. On le sait peu mais depuis 2003, 29 membres de nos "forces spéciales" sont décédés dans tous théâtres d'opérations confondus. Un choix de métier mû par une notion sacrificielle. Mais qu'est-ce qui fait dire à un être humain, au-delà de la simple compassion, qu'il est prêt à remplir son sacerdoce, à sacrifier sa vie pour défendre celles des autres ?
Plusieurs facteurs entrent en jeu, selon le psychiatre Jérôme Palazzolo : "Déjà, il y a une question d’éducation et de mythe familial : on est souvent policier, militaire ou pompier de père en fils-fille. Cela fait partie de ce que l’on pourrait appeler les valeurs familiales, nous dit-il. Ensuite, il y a une question d’histoire personnelle : on a pu être sauvé ou avoir un proche sauvé quand on était soi-même enfant, et vouloir devenir sauveur à son tour. Il y a une question culturelle aussi : on a pu vouloir devenir urgentiste en regardant
Urgences, vouloir devenir militaire en regardant
Rambo… C’est ce qu’en psychologie on appelle l’apprentissage social. Enfin - et c'est peut-être le principal -, il y a une question d’estime de soi et d’altruisme : on se sent bien en étant utile, ça donne un sens à sa vie d’offrir un monde plus sûr à ses enfants."
De plus, selon le psychanalyste Markos Zafiropoulos, auteur des "Mythologiques de Lacan" (Eres), ces "héros ordinaires" vivent avec la conscience d'une morbidité : "Ces femmes et ces hommes qui agissent au nom de la France, comme les militaires, ont intégré l’idée d’être morts pour répondre à un idéal plus grand qu’eux, soit la nation dans le cas des militaires. Ils savent pertinemment qu'ils peuvent mourir pour la France et sont déjà préparés à cette idée. Lorsqu’ils la rencontrent, c’est une réalisation de leur être. C'est comme l'idéal des samouraïs : au nom d’un idéal, ils ne sont rien, ils sont déjà morts. Inconsciemment, le sujet veut mourir, car la jouissance permet de faire descendre les tensions et la jouissance ultime, c’est de ne plus avoir de tension du tout. Une satisfaction dans la mort."