Plus de 2400 migrants évacués des campements situés dans le nord de paris

Parmi les 2459 personnes évacuées, figurent 83 individus vulnérables, essentiellement des femmes et des enfants. Cette évacuation Porte de La Chapelle, dans le nord de Paris, est la 35e depuis juin 2015.
Pour la 35e fois en deux ans, les autorités ont procédé ce vendredi matin à l'évacuation de plusieurs campements dans le nord de Paris. Commencée vers 6 heures et terminée peu après 11 heures, cette action qui intervient quelques semaines après la présentation par le gouvernement d'un «plan migrants», prévoyant plus de 12.000 places d'hébergement pour les demandeurs d'asile et les réfugiés, a permis «la mise à l'abri» de 2459 individus, selon Didier Leschi, directeur général de l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration (Ofii). Ces campements sauvages étaient installés depuis plusieurs semaines Porte de La Chapelle (XVIIIe arrondissement de Paris), près d'un centre humanitaire très vite saturé. Parmi les personnes évacuées figurent 83 personnes vulnérables, essentiellement des femmes et des enfants.
Dès l'aube, 350 policiers rassemblaient les personnes présentes, sac au dos ou petit sac de voyage avec eux, avant qu'elles ne soient évacuées à bord d'une trentaine de bus. «Plus de 2000 places d'hébergement ont été prévues» dans 18 gymnases de région parisienne, a précisé Didier Leschi.
Originaires essentiellement d'Afghanistan, du Soudan, de Somalie et d'Érythrée, les migrants, en très grande majorité des hommes entre 20 et 30 ans, patientaient dans le calme pour se soumettre au processus de filtrage mis en place par les autorités. Certains se protégeaient de la pluie avec des draps ou des sacs plastiques.
18 gymnases réquisitionnés, des élus indignés
Rachid est arrivé Porte de la Chapelle «il y a 21 jours». Sous la pluie, ce Soudanais de 24 ans patiente calmement: «Je ne sais pas où je vais mais j'irai n'importe où. C'est très dur, surtout quand il pleut et la nuit quand il fait froid». Dans la file d'attente, Mohammed, un Somalien de 25 ans, est lui plus inquiet. «On m'a dit qu'il fallait que je retourne en Allemagne», glisse-t-il.
Acheminés vers 18 gymnases, les migrants «feront l'objet d'un examen complet et approfondi de leur situation administrative» et seront orientés en fonction «dans des structures d'hébergement adaptées à leur situation», affirment les autorités. «Les primo demandeurs d'asile seront orientés dans le dispositif national afin de poursuivre leur démarche en France. Les personnes connues dans un autre État membre seront prises en charge temporairement le temps que soit organisé leur retour vers cet État membre, qui a seule vocation à instruire leur demande d'asile. Les personnes déboutées du droit ou en situation irrégulière auront vocation à être reconduites à la frontière», détaillent-elles.
Parmi les personnes évacuées, 449 ont été accueillies dans des installations sportives universitaires dans le sud de Paris (notamment dans le XVe arrondissement), provoquant l'indignation des élus et des riverains. Outre les deux gymnases réquisitionnés, environ 25 tentes ont été plantées sur le terrain de sport du complexe. Le maire LR du XVe, Philippe Goujon, s'est insurgé de «n'avoir jamais été prévenu officiellement» de l'installation de ce «campement de migrants dont la plupart, clandestins, ne sont même pas éligibles au droit d'asile».

lefigaro :
ils avaient des logements dans leurs pays avant que des lâches ne les détruisent
 
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