28 ministères et pas un secrétariat d’Etat

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
En attendant de mettre des noms à la tête des départements, le prochain gouvernement pourrait être formé de 28 ministres, d’un seul ministre d’État, sans portefeuille et d’aucun secrétariat d’État.

Les tractations se poursuivent pour la constitution du prochain gouvernement. Dans la soirée du mardi, les quatre partis de la majorité ont tenu, au siège du PJD à Rabat, une autre réunion au cours de laquelle ils se sont mis d’accord pour la création de deux commissions où siègerait un représentant de chaque formation : la première est chargée de l’élaboration de la déclaration du gouvernement, alors que la seconde a pour mission de rédiger une charte de l’alliance. Visiblement, Abdelilah Benkirane entend bien resserrer les rangs de sa majorité et éviter de tomber dans les mêmes travers que son prédécesseur à la Primature. Mercredi, les deux commissions ont commencé leurs travaux.

Le cabinet restreint passe à la trappe
Le cabinet Benkirane, selon des sources au PJD, pourrait être constitué de 28 ministères, un seul ministère d’État sans portefeuille. Un représentant de l’Istiqlal est pressenti pour occuper ce poste purement honorifique mais bien rémunéré, et sans aucun secrétariat d’État (SE). Une nouveauté dans la mesure où les islamistes, avant les législatives anticipées du 25 novembre, avaient fait campagne, tambour battant, pour un gouvernement restreint composé de 15 ministères et SE. Sur la composition numérique de son gouvernement, Benkirane avec quatre partis n’aura pas fait mieux qu’ Abbas El Fassi avec cinq formations.

La donne est sur le point de changer. Les mêmes sources au sein de la Lampe attribuent ce revirement aux aléas des négociations avec les représentants de l’Istiqlal, du Mouvement populaire et du PPS. Un jeu auquel les islamistes ne sont guère rompus. C’est en effet la première fois qu’ils sont appelés à conduire une majorité où les ambitions personnelles prennent largement le dessus sur les intérêts du pays.

http://www.lesoir-echos.com/28-ministeres-et-pas-un-secretariat-d’etat/presse-maroc/36826/
 
Constitution du Gouvernement
Les principaux enjeux

Maintenant que les différents membres pressentis pour la coalition gouvernementale ont tous donné leur accord, le PJD se retrouve dans la plus mauvaise des configurations qu’il aurait pu imaginer pour son premier exercice du pouvoir. Il lui sera difficile d'obtenir exactement les portefeuilles qu'il cible.

Dans un groupe où un seul dispose d'une grande part, il y a forcément une entente qui se crée contre lui entre les autres membres. Théoriquement les postes ministériels seront répartis au prorata des sièges de députés. 25 postes de ministres ne suffiront pas, il faudra ajouter une dizaine de secrétariats d’Etat pour satisfaire tout ce monde.

On peut donc estimer que le PJD aura 12 ministres, l’Istiqlal 6 à 7, le MP 3 à 4 et le PPS 1 à 2. La bataille sera rude autour des ministères les plus demandés. Notamment le ministère des travaux publics. Ce ministère est le plus facile à gérer car il dispose d’un excellent encadrement et d’une bonne organisation déjà bien rodée. En même temps c’est celui qui permet de mener des actions spectaculaires qui satisfont des besoins directs des citoyens, permettant ainsi au parti politique qui en a la charge de recevoir une grande reconnaissance auprès d’eux. Il faudra juste éviter d’amener un ministre qui passera plus son temps à régler des comptes entre corporations d’ingénieurs, ceux ayant des diplômes nationaux et ceux ayant des diplômes étrangers. Avant Karim Ghellab, un certain Tilaghouane avait été amené par l’Istiqlal. Diplômé de l’école Hassania des TP, il avait une dent contre les ingénieurs des ponts et chaussées qui occupaient la plupart des postes de responsabilité. Juste après sa nomination, plusieurs ingénieurs de cette formation ont été démis de leur fonction dont notamment l’actuel Ministre, Karim Ghellab. Plusieurs années plus tard, justice a été rendue à ce dernier qui a pu revenir au ministère par la grande porte.

http://www.aufaitmaroc.com/opinion/chroniques/2011/12/11/les-principaux-enjeux
 
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