Le tribunal judiciaire de Nanterre a condamné ce mercredi à 5 ans de prison ferme et 18 mois avec sursis deux Franco-algériens impliqués dans l’agression, à l’été 2023, du journaliste et réfugié politique Abdou Semmar.
«Le but était de nous faire taire, de terroriser nos sources. Mais comme cela n’a pas suffi à stopper notre travail, ils sont passés à l’action. Ils ont recruté deux hommes : un Français et un ancien gendarme devenu détective privé, payé par un multirécidiviste, un truand lié à un restaurant à Marseille. Vous le savez, vous avez pu consulter des documents judiciaires. Je le dis clairement : l’Algérie agit avec une facilité encore plus déconcertante. Le régime algérien a des relais bien plus puissants en France que la Russie. Il n’y a pas 5 millions de Russes en France. En revanche, une partie de la diaspora algérienne est infiltrée par des réseaux mafieux, lobbyistes, ou groupes liés au régime. Depuis cette affaire, je suis constamment sous tension. Les choses ont un peuchangé depuis l’arrivée de Bruno Retailleau. Les autorités françaises ont réagi, ont procédé à des arrestations, et pris conscience de l’influence néfaste du régime algérien. Mais je reste exposé. », déclare monsieur Semmar.
atlantico.fr
Tentative d’assassinat d’un opposant en France : ce procès qu’Alger voudrait tellement garder confidentiel
En réussissant à s’échapper sur le territoire français, Abdou Semmar devait se penser à l’abri. Ce n’est pourtant pas le cas. Le 15 août 2023, monsieur Semmar se rendait chez un ami à Nanterre. Il marchait paisiblement dans la rue, casque sur les oreilles, quand un individu est sorti d’une voiture et l’a aspergé de gaz lacrymogène, tenant dans son autre main une arme à feu. Se sachant menacé et suivi, Abdou Semmar avait pourtant prévu d’éviter la rue de Rueil ce jour-là… Pour lui, la France est infiltrée par des « barbouzes » du régime algérien, qui traquent les opposants jusque dans les rues françaises, prêts à exécuter les sentences décidées de l’autre côté de la méditerranée à l’encontre des opposants. Abdou Semmar est affirmatif : son agression aurait été commanditée par les services secrets et le régime d’Alger.«Le but était de nous faire taire, de terroriser nos sources. Mais comme cela n’a pas suffi à stopper notre travail, ils sont passés à l’action. Ils ont recruté deux hommes : un Français et un ancien gendarme devenu détective privé, payé par un multirécidiviste, un truand lié à un restaurant à Marseille. Vous le savez, vous avez pu consulter des documents judiciaires. Je le dis clairement : l’Algérie agit avec une facilité encore plus déconcertante. Le régime algérien a des relais bien plus puissants en France que la Russie. Il n’y a pas 5 millions de Russes en France. En revanche, une partie de la diaspora algérienne est infiltrée par des réseaux mafieux, lobbyistes, ou groupes liés au régime. Depuis cette affaire, je suis constamment sous tension. Les choses ont un peuchangé depuis l’arrivée de Bruno Retailleau. Les autorités françaises ont réagi, ont procédé à des arrestations, et pris conscience de l’influence néfaste du régime algérien. Mais je reste exposé. », déclare monsieur Semmar.

Tentative d’assassinat d’un opposant en France : ce procès qu’Alger voudrait tellement garder confidentiel
L’opposition au régime d’Abdou Semmar lui a valu de faire de la prison à Alger avant d’être condamné à mort par le pouvoir algérien. Il est réfugié politique en France où il a subi une agression qui était vraisemblablement une tentative d’assassinat.
