7 habitants de Seine-Saint-Denis sur 10 victimes de discrimination depuis 2019

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion hajjesus
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Le baromètre 2023 d’Harris Interactive* sur les discriminations en Seine-Saint-Denis n’est pas rassurant. De manière générale, depuis le lancement par le conseil départemental d’un observatoire sur ce sujet prégnant, la majorité des indicateurs vont dans le mauvais sens.

Sur le millier de personnes interrogées par téléphone, entre fin juin et mi-juillet, il en ressort que près de 7 habitants sur 10 estiment avoir été victimes de discrimination au cours de ces 5 dernières années. Une situation qui s’empire d’année en année, avec un bond de six points entre 2022 et 2023 (de 63 % des sondés à 69).

Le simple fait d’être originaire de Seine-Saint-Denis peut même conduire à subir des discriminations, selon 4 habitants sur 10.

Des discriminations particulièrement présentes au travail ou à l’école​

En Seine-Saint-Denis, les discriminations sont, de fait, un sujet d’inquiétude pour 59 % des habitants. Ce qui apparaît aussi nettement cette année, c’est que les gens se sentent davantage visés personnellement (ou leurs proches).

Ce qui ne bouge pas, par contre, c’est que l’univers professionnel, la recherche d’emploi ou l’école sont les lieux les plus propices aux traitements défavorables.

Des discriminations qui toucheraient davantage les femmes, les moins de 40 ans, et qui concerneraient en premier lieu l’origine ou la couleur de peau (43 %), le quartier d’habitation (37) et la religion (29).

À surveiller enfin, les transports et lieux de loisirs (restaurant, cinéma, boite de nuit…) apparaissent plus problématiques que les années précédentes, avec un bond de +9 points en un an pour les premiers, et +7 pour les autres.

Focus sur le racisme dans le département​

Sur la question du racisme, la Seine-Saint-Denis s’en sortirait mieux que le reste du pays.

D’après 71 % des sondés, il serait « facile de vivre en Seine-Saint-Denis lorsqu’on n’est pas blanc », alors que 69 % d’entre eux jugent que c’est « difficile » dans le reste de la France.

Les personnes interrogées partagent cependant l’idée que le racisme augmente depuis cinq ans, au local, comme à l’échelle nationale. L’étude semble aussi mettre en évidence que, « de manière générale, les personnes déclarant être perçues comme maghrébines ressentent davantage une augmentation du racisme en Seine-Saint-Denis et dans le reste de la France ».

Beaucoup, enfin, donnent de l’importance à la mémoire et la transmission des luttes contre le racisme. Sur ce volet, ce sont les proches qui joueraient un rôle primordial. En parallèle, les sondés soulignent le manque d’acteurs qui œuvrent concrètement sur la thématique du racisme en France.

 
C'est le comble, je pensais que dans le 93 c'était la population d'origine étrangères avec sûrement plus 80% des habitants qui tenait les rênes ...a bah non
 
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